Nullement anticipée et déboulant sans crier gare sur le stand du constructeur ibérique, la Seat IBe est un concept de voiture urbaine, pétulante et électrique. Son dessinateur, notre compatriote Luc Donckerwolke, nous donne son avis sur sa création et sur l’avenir de l’automobile en général…
Voiture électrique = Retour de la voiture plaisir ?
« Avec une voiture traditionnelle, les contraintes de style sont nombreuses : il nous faut prévoir de la place pour le moteur, sa transmission, etc… Bref tous des éléments qu’il est complexe de caser dans une carrosserie. Cette dernière voit dès lors sa forme compromise et dictée par ces impératifs. La voiture électrique élargit les possibilités, avec des composants qu’il est possible de distribuer plus aisément. La propulsion électrique offre donc de nouveaux potentiels ».
Selon Luc Donckerwolke, la voiture électrique signifie donc le retour de la voiture plaisir. Il nous rappelle également qu’il est grand temps d’arrêter de fustiger l’Automobile et l’accuser de tous les maux de la Terre. Les efforts réalisés ces dernières années ont considérablement réduit ses taux d’émissions et la voiture est loin de figurer en tête des secteurs les plus polluants. C’est donc un « message positif qui est lancé. La voiture pourra se faire plus émotionnelle, plus belle et se vivra différemment. »
La voiture hybride, « le pire des compromis »
Luc Donckerwolke n’est absolument pas convaincu par le système hybride, qui « impose tous les impératifs des voitures à moteur thermique et électriques, sans pouvoir en tirer de gros avantages ». Il souhaite donc un retour à l’essentiel, avec notamment la disparition des aides à la conduite, qu’il juge « frustrantes et déresponsabilisantes. Le conducteur doit sentir son véhicule, il n’est pas au volant d’une Play-Station ! ».
IBe
« IB » pour ibère, « e » pour électrique. Ce concept n’a rien d’un véritable show-car, qui s’exhibe sous une armada d’artifices extérieurs, aussi excentriques qu’impensables en terme d’industrialisation. Ainsi, son designer l’a voulue « prête à être commercialisée », même si cela n’est pas prévu (pour le moment ?). En termes de design, selon lui, « less is more », comprenez par là que les lignes se doivent d’être aussi fluides que possible. Longue de 3,78 m, ce coupé 2+2 s’anime via un moteur électrique de 68 chevaux et 200 Nm. Si la situation l’exige, il est toutefois possible de faire appel à 102 chevaux. Ce qui, combiné à une masse d’une tonne, donne de brillantes performances : 9,4 secondes pour le 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 160 km/h.