Ibiza 1.2 TSI

Des moteurs d’une cylindrée de 1.2 l, on ne les voyaient jadis que sous le capot des microscopiques citadines. Aujourd’hui, grâce à la suralimentation, ces moteurs lilliputiens délivrent une puissance suffisante que pour prétendre vagabonder hors des villes. Le 1.2 TSI qui nous occupe est une petite merveille issue de la galaxie VW ! Compact et extrêmement léger, il ne s’embarrasse pas d’une distribution complexe à deux arbres à cames ou à quatre soupapes par cylindre. Simple et léger, on a dit ! Ce qui ne l’empêche pas de développer 105 ch et un couple de 175 Nm à 1.550 tr/min ! Question transmissions, aux côtés de la boîte manuelle à 5 rapports, on retrouve ce petit chef d’œuvre technique qu’est la boîte DSG automatique à double embrayage et sept rapports, s’il vous plaît ! Ce moteur est disponible dans toutes les variantes de carrosserie : SC (trois portes), 5 portes et ST (break).

Sur la route, ce moteur donne des prestations quasi-sportives à l’Ibiza ! Volontaire, rageur même, il n’hésite pas à reprendre vigoureusement dès les plus bas rapports pour grimper dans les tours avec beaucoup de bonne volonté. En dépit de sa cylindrée rachitique, ce moteur ne fout pas le bourdon au conducteur ! Sa voix n’est pas désagréable et a le mérite de ne pas se montrer trop intrusive dans l’habitacle.

2.0 TDI CR 143

Ce sont les Leon, Altea, Altea XL et Altea Freetrack (ouf !) qui bénéficient de ce bloc, déjà connu des autres produits de l’Univers VW ! Ce moteur diesel, à injection directe par rampe commune, délivre une puissance de 143 chevaux et un couple de 320 Nm à 1.750 tr/min. Accouplé à une boîte 6 manuelle ou DSG, au choix, il s’exprime d’une voix silencieuse et se retrouve nettement mieux éduqué dans ses vibrations !

Les performances sont très honorables, mais plus important que les chiffres bruts, c’est une impression constante de suffisance qui émane de ce moteur. N’importe quel rapport, n’importe quel régime, une pression sur l’accélérateur suffit à déplacer la masse ! Pas toujours avec violence, mais avec onctuosité et sans donner l’impression de forcer le talent. Le point fort ? Sa consommation mesurée, en dépit de l’absence d’un start&stop. Son point faible ? L’absence de version fiscale ramenée à 136 chevaux. Pour une poignée de chevaux, l’amateur belge devra débourser une grosse taxe de mise en circulation ! De l’aveu même de Seat, ce moteur est hélas condamné à une carrière timide sur notre marché, l’immense majorité des véhicules se vendant en version « ecoMotive ». Pourtant, ce moteur ne manque pas d’intérêt, en particulier sous le capot de la Leon, qui dévoile alors la pleine mesure de son tempérament sportif !

Exeo 1.8 TSI

C’est un très curieux nouveau moteur essence qui fait son apparition sous le capot des Exeo et Exeo ST : un 1.8 TSI de 120 chevaux. Le 1.8 TSI est une vieille connaissance, mais uniquement en version 160 chevaux. Alors, pourquoi raboter sa puissance de 40 chevaux pour offrir une motorisation de base, lorsque les étagères de la marque comptent déjà un excellent 1.4 l d’environ 120 chevaux ? Tout simplement pour sonner doux aux oreilles des clients ! Et ce n’est pas une blague ! Pour rappel, le marché domestique de Seat compte bien des amateurs pour lesquels un moteur de 1.4 l sous le capot d’une telle berline, ferait tout bonnement bien trop « cheap » ! 1.8 l, ça ronfle nettement plus ! Une petite reprogrammation plus tard et ce 1.8 TSI se voit bâillonné à 120 chevaux. Pourquoi diable alors, le flanquer d’un coûteux turbo, ce brave moteur ? Une telle puissance pourrait aisément être atteinte en partant d’un moteur atmosphérique ! Pour le couple, mon bon monsieur… Et avec 230 Nm à 1.500 tr/min, ce moteur n’en manque pas.

Sur la route ? Ce moteur est rond et se complaît particulièrement dans les régimes lents et moyens. Enchaînez les rapports rapidement et ce moteur ronflera gentiment tout en procurant un allant très convaincant à la belle ibérique. Mais à vouloir lui faire respirer à pleins poumons en allant titiller la zone rouge, ce sera forcément la déception. Au-dessus de 4.000-4.500 tr/min, point de salut, le 1.8 TSI renâcle, expire, souffre et supplie presque le passage au rapport suivant ! Destiné à une vocation assez sage, ce moteur offre plus de rondeur et de souplesse que le 1.4 TSI, mais ne peut s’exprimer avec la même rage. Tant mieux, nous sommes dans une berline, après tout ! Question performances, pourtant, ce moteur n’a pas à rougir de ses prestations, en témoigne le 0 à 100 km/h en 11 secondes environ. Et, last but not least, sa sonorité rauque et raffinée ne se laisse que subtilement percevoir dans l’habitacle.