Et si les marques ne donnent généralement pas de détails sur les marges bénéficiaires de chacun de leur modèle, des analystes, comme ceux de la société Bernstein Research, sont parvenus à établir un classement des plus grandes pertes de l'industrie automobile européenne. L'occasion pour nous d'établir le top 10 des flops en la matière.

Détail qui a son importance : les pertes sont évaluées sur la durée de vie du modèle. En outre, les analystes ont aussi estimé la perte par véhicule vendu. Septième modèle de notre classement, avec une perte de 1,7 milliard € : la Jaguar X-Type, soit... 4.690 € par voiture produite !

Avant la Jaguar XE, il y eu la X-Type

La nouvelle Jaguar XE, qui a été dévoilée il y a quelques mois, n'est pas la première tentative du constructeur britannique visant à concurrencer les Audi A4, BMW Série 3 et autres Mercedes-Benz Classe C. Lancée en 2001, lorsque Jaguar faisait encore partie de la galaxie Ford, la X-Type fut développée sur la base de la Ford Mondeo. Elle n'est d'abord disponible qu'avec un V6 essence de 3 litres, et une traction intégrale. Le constructeur britannique se rend vite compte qu'une déclinaison plus modeste est indispensable, suit alors un 2,1 l essence conjugué à une simple traction.

Les ventes ne sont pas au rendez-vous, ce qui pousse Jaguar a opté pour une mécanique diesel en 2003. C'est une première pour la marque au félin. Elle se résigne alors, avec l'aide de sa maison-mère, à augmenter ses ventes sur le Vieux Continent au détriment de son prestige. Jaguar opte alors pour des motorisations issues de la gamme Ford, mais remaniées par les ingénieurs britanniques, à savoir un 2 l de 130 ch et un 2,2 l de 155 ch. Le "virage diesel" s'est également opéré sur les berlines de plus haut de gamme, avec un succès certain.

Autre première, en 2004 : la X-Type est déclinée en Estate (break). Cette nouvelle mouture n'aidera cependant pas les ventes à décoller. Fin 2009, l'aventure X-Type s'achève, avec seulement 363.000 unités écoulées.