Style
Extérieurement, l’évolution s’effectue en douceur, il ne s’agissait sans doute pas de choquer une clientèle habituée au classicisme de bon ton. L’Auris s’apparente donc à une grosse Yaris avec des petits relents d’ancienne Corolla. Un design fluide, reposant sur des courbes légères. Le tout reste malgré tout assez banal et ne fera pas tourner les têtes dans la rue. Quant à déclencher un coup de foudre immédiat, cela semble également peu probable. Le design intérieur, en revanche, rompt brutalement avec l’ordre classique de l’ancienne Corolla. Les cadrans sont futuristes et éclairés en jaune, le frein à main ressemble à un manche de pilotage d’avion et la console centrale fait penser à un pont. Bref, une rupture totale avec ce à quoi Toyota nous avait jusqu’à présent habitué.
Moteur
Notre version était équipée d’un 1.6 essence fournissant 124 chevaux à 6.000 tr/min. Une puissance élevée pour la cylindrée qui fait craindre un fonctionnement pointu… Et, en effet, il vaut mieux maintenir le moteur dans les tours si l’on désire des relances énergiques. Passé les 4.000 tours, ce moteur se révèle pleinement, en filant vers la zone rouge avec une très grande facilité. Associé à une boîte 5 à l’étagement serré, l’ensemble se montre nerveux et vigoureux sur la route.
Deux reproches toutefois, sans doute liés l’un et l’autre : l’étagement justement serré de la boîte et la consommation. La cinquième tirant fort court, 3.800 tr/min à 120, les trajets autoroutiers ne sont pas aussi économiques qu’espérés. En cycle mixte, cette Auris aura réclamé 9 litres aux 100 km en moyenne.
Tenue de route
Franchement saine, cette Toyota se manie avec beaucoup de facilité en virage, la direction étant précise et informative. Sûre, elle n’en est pas très amusante pour autant, et les amateurs de longues glissades feraient mieux de voir ailleurs, surtout que l’ESP, du type Big Brother, ne peut être définitivement mis hors circuit.
Le freinage est facile à doser et se révèle suffisamment puissant pour stopper efficacement la Toyota.
Confort
Plutôt bien amortie, l’Auris est une compagne agréable sur longs trajets. Tant la position de conduite que l’ergonomie et l’insonorisation participent à ce constat. Tout, en effet, tombe à portée de main, la console centrale au design singulier se révèle à ce titre particulièrement bienfaitrice, les commandes diverses et le levier de vitesses étant situés plus près du volant. On regrettera juste une habitabilité arrière quelconque et qui mettra à mal des adultes bien bâtis. Enfin, la climatisation automatique fonctionne à la perfection, gardant la température sélectionnée (ce qui n’est pas toujours le cas…).
Un gros regret néanmoins : la qualité de finition qui ne fait pas honneur à la réputation de la marque en ce domaine. Plastiques durs, mal ajustés, voire mal fixés, voilà des éléments qui surprennent sur une Toyota.
Equipement
Disponible en trois niveaux d’équipements différents (Luna, Sol, Sol Pack), l’Auris 1.6 essence est plutôt bien équipée. Dans sa version Luna, elle dispose déjà de série du volant multifonction, de l’ordinateur de bord, de l’air conditionné manuel. La version Sol rajoute en plus, le rétroviseur intérieur électrochrome, l’antipatinage, l’ESP, les phares automatiques (au xénon en option), le capteur de pluie, la climatisation automatique bi-zone, le régulateur de vitesse et les jantes en alliage. Enfin, en ce qui concerne la sécurité passive, l’Auris fait le plein d’airbags, qu’ils soient frontaux, latéraux, de tête (avant et arrière),…
Tarifs
Equipée de ce moteur, l’Auris (trois portes) est disponible à partir de 17.905 € (Luna), soit environ 300 € de plus qu’une Golf 1.6 B2B-Line, toutefois moins bien équipée et de 9 chevaux moins puissante. Une Peugeot 307, déjà vieillissante, reviendra à 18.800 €, mais avec un équipement assez complet il est vrai. A noter que Toyota fait fort dans le domaine des garanties, avec une couverture de 5 ans (et 150.000 km). Un aspect non négligeable, même si depuis, Kia a fait mieux avec 7 ans (mais toujours avec une limite à 150.000 km).
Conclusion
Succédant à une Corolla bien sous tout rapport, l’Auris est une bonne voiture, sans défaut majeur. Bien équipée, proposée à un tarif raisonnable et forte d’une solide réputation en matière de fiabilité, elle ne décevra pas un propriétaire rationnel. Elle se montrera, en revanche, un peu fade pour celui qui en attend un caractère marqué.
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