Carte de visite
Verte, et jusqu’au bout des ongles ! C’est ainsi que Toyota l’a voulue. Tout le procédé de fabrication et de recyclage de la voiture est désormais garanti comme le plus écologique possible. Toyota rassure également en insistant sur le fait que le recyclage tant des batteries, que des matériaux employés atteint un niveau rarement atteint.
Plus puissante, plus lourde, mais plus sobre !
Sous le capot, le 1.5 l essence a été troqué pour un 1.8 l, développant 98 chevaux. Le moteur électrique gagne lui 10 chevaux. Ensemble, ces deux moteurs fournissent quelque 136 chevaux aux roues avant. Pour faire baisser la consommation, c’est le rendement de toute la chaîne cinématique qui a été optimisé. Et si le moteur est plus gros, cela lui permet de tourner à des régimes plus faibles et donc, de moins consommer. La consommation moyenne est annoncée à 3,9 l/100 km, soit des émissions moyennes de 89 g/km ! De quoi bénéficier de la remise gouvernementale de 15 % sur le prix d’achat et, pour les habitants du sud du pays, de la prime de 1.000 € octroyées par la région wallonne.
Trois modes
Le conducteur peut opter pour trois modes différents, selon les conditions de roulage et ses propres envies. Le premier est un mode entièrement électrique, qui permet de parcourir environ 2 km sur les seules réserves des batteries, toujours rechargées par l’énergie cinétique. Le deuxième, appelé Power, favorise la réactivité pour des performances optimales. Enfin, le troisième et dernier mode, appelé Eco, est prévu pour battre des records de sobriété ! La différence la plus notable entre ces deux modes et le mode normal se situe principalement au niveau de la réponse de la pédale d’accélérateur, allant d’une très grande progressivité en mode ECO à une réponse acérée en mode Power.
Fonctionnalité améliorée
Plus habitable, plus logeable et plus pratique, la Prius a – un peu – forci, mais ne prend que 40 kg. Voilà qui reste remarquablement faible, si l’on considère le contenu technologique embarqué ! Dans l’habitacle, l’ambiance est zen, avec des formes douces et des tonalités accueillantes. Les plastiques de la planche de bord, pour la plupart déjà recyclés, sont certes durs, mais présentent bien. Quant à la qualité de la finition, nous sommes chez Toyota, il n’y a donc pas grand-chose à redire… L’ergonomie est très bonne et apparaît même futuriste : les commandes du volant, lorsque manipulées, se dessinent sur le tableau de bord pour une meilleure lisibilité. Il est possible d’y faire dérouler plusieurs menus, allant de la cinématique de transmission à l’économètre, véritable incitant à lever le pied !
Panneaux solaires
La Prius peut bénéficier de panneaux solaires sur le toit. Ceux-ci ont pour fonction d’alimenter en énergie le système de climatisation. Ainsi équipée, la Prius peut voir son habitacle rafraîchi à distance et ce, jusqu’à trois minutes avant d’y pénétrer ! Ces panneaux ne sont disponibles qu’avec les jantes de 15 pouces, car ils ajoutent 25 kilos à la masse globale.
Tarifs
Les prix démarrent à 27.150 € pour la version de base, Terra. Si l’on soustrait de ce prix les diverses remises gouvernementales, on dépasse de peu la barre des 23.000 €. De base ne veut pas dire indigente, car l’équipement fourni sur cette version apparaît déjà complet : jantes alliage de 15 pouces, climatisation électronique, head-up display, les 7 airbags,… Soulignons enfin que la Prius a récolté 5 étoiles aux tests de l’Euro NCAP ! Rendez-vous donc fin juillet pour découvrir le modèle en concessions !
Sur la route
C’est à Stockholm, ville verte par excellence et où la Prius a fait un véritable tabac, que l’opportunité nous a été donnée de tester cette troisième génération. Comme pour toute hybride, ce qui frappe de prime abord, c’est évidemment le silence de marche ! Il s’agit donc de redoubler d’attention pour ne pas finir avec un piéton distrait sur le capot ! Une fois en route, la Prius s’en remet au maximum à son seul moteur électrique pour les évolutions en ville. Ceci est d’autant plus vrai que son moteur thermique chauffe désormais nettement plus vite et qu’il n’a dès lors, plus besoin de tourner pendant un quart d’heure minimum après chaque démarrage à froid !
Si nous avons réussi à descendre sous la barre des 4 l/100 km en roulant avec un pied droit léger (pas très relevant, car finalement peu adapté aux conditions de roulage actuelles), notons qu’il est tout à fait possible de descendre sous les 5 l/100 km en faisant un minimum attention. Chose remarquable, les extrêmes de consommation restent très rapprochés, ce qui promet une consommation faible en – quasi – toutes circonstances !
La plate-forme est désormais identique à celle des Avensis et Verso. Ainsi, la Prius se comporte de manière forte honorable sur la route, avec un penchant limité pour le roulis ! Attention toutefois aux jantes de 15 pouces, qui n’offrent logiquement qu’une adhérence limitée sur sol humide ! La Prius n’est sans doute pas la voiture la plus excitante à conduire, là n’est d’ailleurs pas son but, mais son condensé technologique abouti et ses performances écologiques forcent son conducteur à un respectable civisme sur la route. Avec elle, la conduite détendue et prévenante devient naturelle.