Cette berline née de l’esprit de son génial inventeur, Preston Tucker, était, selon la rumeur, tellement révolutionnaire que les trois géants de l’époque (Ford, General Motors et Chrysler) n’espéraient qu’une seule chose : la mise en faillite de l’entreprise. Et c’est ce qui arriva !
Equipement incroyable
Revenons à notre modèle. Etudié et assemblé avec les moyens du bord, à savoir pas grand-chose, cette Tucker faisait preuve d’un véritable avant-gardisme technique : moteur 6 cylindres à plat en position arrière (cela ne vous rappelle pas une certaine Porsche 911 ?), pare-brise éjectable, suspensions indépendantes, phare central directionnel, carrosserie déformable et boîte semi-automatique… Pour 1948, tout cela tient de la science-fiction ! Preston Tucker voulait aller encore plus loin, avec des freins à disques, une boîte entièrement automatique et un moteur à injection ! Mais les réalités de la production en décidèrent autrement.
Performances respectables aujourd’hui encore !
Sous le capot arrière, nous retrouvons un moteur dérivé d’un hélicoptère, à savoir un 6 cylindres à plat de 5,5 litres délivrant environ 160 chevaux. Il se voit accouplé à une transmission présélective à 4 rapports. En dépit de plantureuses dimensions et d’une masse importante, la Tucker délivrait des performances stupéfiantes pour l’époque : 192 km/h en pointe et environ 10 secondes au 0 à 100 km/h !
La dernière !
Ce modèle, portant le numéro de châssis « 1049 » est le cinquantième et dernier exemplaire complet à avoir été assemblé. Vendu neuf lors de la mise en faillite de la société, cette Tucker a par la suite, arpenté quelques célèbres collections américaines avant d’entamer une restauration longue de 4 ans s’étalant de 2003 à 2007. Aujourd’hui unique exemplaire présent sur le sol européen, « 1049 » sera mis aux enchères le 14 mai 2016 à la vente monégasque de RM Sotheby’s. Si la maison de vente aux enchères n’annonce pour le moment aucune estimation, nous supposons que le modèle devrait se vendre aux environ de 2 millions d’euros.