Loin d’être au mieux de sa forme, le groupe automobile britannique Jaguar Land Rover (JLR) sera donc désormais dirigé par un Français. En effet, le propriétaire de JLR, l’indien Tata Motors, a nommé Thierry Bolloré au poste de Directeur général (CEO). Ce dernier aura fort à faire pour que l’entreprise puisse garder le cap au cours des prochains mois, le monde automobile devant affronter une crise sans précédent.
Le Directeur général actuel de JLR, Ralph Speth, qui aura 65 ans en septembre prochain, sera contraint de prendre sa retraite dans le cadre de la politique d’entreprise menée par Tata Motors. Il fallait donc lui trouver un remplaçant au plus vite. Thierry Bolloré, lui, a été écarté de chez Renault en octobre 2019. Il remplacera l’actuel CEO de JLR le 10 septembre prochain.
Une mission périlleuse
Thierry Bolloré a d’entrée de jeu fait comprendre que sa nouvelle mission ne sera pas des plus aisées : « ce sera un grand privilège de diriger cette entreprise fantastique alors que nous traversons la période la plus éprouvante de notre génération ». Pour rappel, le premier semestre de cette année a été particulièrement difficile pour le constructeur britannique. Il a en effet dû endurer les importantes perturbations observées sur le marché chinois (le plus important au monde) mais aussi les interruptions des ventes sur des marchés clés suite au lockdown, tant aux Etats-Unis qu’en Europe.
En 2019, JLR a compressé ses coûts afin de pouvoir faire face à la chute des ventes de véhicules équipés de moteurs diesel. Une stratégie qui s’est révélée payante mais qui a été brutalement interrompue par la crise sanitaire… Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de l’un des groupes automobiles les plus emblématiques de la planète !