François Piette

29 JUN 2017

Un modèle, un flop : Lamborghini Jarama

L’histoire ne s’en souvient plus vraiment, mais dans les années 1970, on collectionne les flops chez Lamborghini ! Exemple d’une échec cuisant : cette Jarama, lourde, pataude et curieusement dessinée.

Ferruccio Lamborghini croit dur comme fer dans le concept de la GT 2+2 à moteur avant. Après tout, la première voiture à porter ce nom était ainsi construite. Mais la filiation des glorieuses 350/400 GT ne sera pas aussi convaincante… Pour les remplacer, il y eu d’abord l'Islero. Un coupé techniquement similaire à ses ancêtres, mais arborant une carrosserie trop timide que pour être convaincante. Produite de 1968 à 1970 en 225 exemplaires, ce fût un gros échec commercial.

Des angles à tout va

Lamborghini avoue sa défaite, mais ne baisse pas les armes pour autant ! En 1970, Lamborghini fait appel à Bertone pour donner un coup de fouet à ce modèle qu’il affectionne pourtant. Bertone s’inspire de ses dernières créations, à commencer par l’Iso Lele, mais le résultat ne sera pas à la hauteur des espérances : Marcello Gandini force le trait, rajoute des angles à tout va et oublie de donner une certaine homogénéité à l’ensemble.

Un flop en appelle un autre

La Jarama s’écoule donc difficilement. Certes, son V12 dérivé de la Miura est sublime (3,9 l, 350 chevaux), mais elle est lourde, son moteur pèse lourd sur le train avant ce qui rend son comportement pataud et ses deux places arrière sont quasi inutilisables. En 1972, Lamborghini tente le tout pour le tout en proposant la Jarama GTS, avec des gimmicks de styles plus agressifs et un moteur poussé à 365 chevaux. Rien n’y fit…

Aujourd’hui

Quelque 177 Jarama et 150 Jarama GTS furent produites. Un nombre bien restreint auquel s’ajoute un prototype signé Bob Wallace et poussé à 380 chevaux. Dans l’ombre des Lamborghini plus flamboyantes, la Jarama est longtemps restée boudée. Aujourd’hui, un vent frais souffle sur ce modèle qui a vu sa cote brusquement flamber : on parle de 150.000 à 170.000 € pour un très bel exemplaire. Mais n’oubliez pas : cette bête de race demande un entretien à la hauteur de son blason !

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