Fin des années 40, Renault planche sur une voiture capable de rivaliser avec la reine du moment, la Citroën Traction. Envisageant un temps une solution avec un moteur arrière, Renault se rabat finalement sur une solution plus classique : une propulsion avec moteur avant. La voiture est présentée en 1950 et ne manque pas d’arguments : suspensions novatrices car entièrement indépendantes, lignes racées, espace à bord remarquable…
Pourtant, la sauce ne prend pas. Il faut dire que les maigres 60 ch du moteur sont bien faibles face aux plus de 1.200 kg de la voiture et quelques défauts de jeunesse viennent rapidement noircir le bilan fiabilité. En 1956, Renault revoit sa copie, la dote d’un nouveau moteur plus robuste et plus puissant (77 ch), corrige les erreurs et va même, deux ans plus tard, jusqu’à proposer une boîte semi-automatique, la « Transfluide ». Mais la sauce ne prend pas, la Frégate ne séduit pas. Le gros problème de la Frégate ? Une certaine Citroën DS, bien plus innovante et prometteuse… Même si elle a aussi connu de gros soucis de fiabilité à ses débuts ! En 1960, la Frégate tire sa révérence sur un peu plus de 180.000 exemplaires produits.
