Arnaud Henckaerts

20 JAN 2023

Voici pourquoi la faillite de Britishvolt est une mauvaise nouvelle pour l'industrie britannique…

Le fabricant de batteries était censé fournir Lotus et Aston Martin, mais devait également offrir des perspectives d'avenir à d'autres constructeurs britanniques.

Alors que l'Europe interdira la vente de voitures thermiques neuves en 2035, le gouvernement britannique est encore plus ambitieux avec une interdiction dès 2030 (les véhicules hybrides rechargeables dotés d'une autonomie suffisamment grande pourront toutefois être vendus jusqu'en 2035). Le pays souhaite ainsi non seulement une mobilité plus propre, mais également que son industrie automobile passe plus rapidement à la production de voitures électriques, ce qui nécessite bien sûr des batteries. Mais avec la faillite du fabricant de batteries Britishvolt, il y a maintenant un hic…

Il ne reste plus que Nissan !

Une industrie automobile investissant lourdement dans les véhicules électriques a tout intérêt à produire ses batteries localement, afin de ne pas dépendre du transport de ce composant essentiel. Britishvolt a investi 2,6 milliards de livres sterling dans le comté de Northumberland pour la construction d’une usine de batteries, avec un objectif de capacité annuelle suffisante pour alimenter 300 000 voitures électriques. Mais l'entreprise est en train de boucler ses comptes, ce qui réduit la capacité de production de batteries en Grande-Bretagne, ou du moins dans un avenir proche. Les constructeurs locaux pourraient donc choisir de s'installer ailleurs, soit en dehors du Royaume-Uni. Cette éventualité plane d’ailleurs sur le pays depuis le Brexit.

Britishvolt n'avait pas encore remporté de contrats importants pour ses batteries (en dehors des promesses de Lotus et Aston Martin), mais les espoirs étaient grands. En effet, les experts affirment que quatre à six grandes usines de batteries sont nécessaires pour soutenir une industrie automobile saine. Mais aujourd'hui, il n'existe qu'une seule autre usine de batteries en activité au Royaume-Uni, appartenant à Nissan, et avec une capacité dérisoire de 1,9 GWh. Si le constructeur automobile japonais travaille avec son partenaire chinois pour porter sa capacité à 9 GWh et, à terme, à 25 GWh, cela ne sauvera pas toute une industrie...


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