François Piette

14 FÉV 2018

Volkswagen Amarok V6 : Fait‑il vraiment le job ?

Apparu avec un modeste 4 cylindres TDI, l’Amarok nous est revenu lors de son facelift, avec un V6 nettement plus ambitieux qui promet monts et merveilles. La pub nous martèle qu’il « fait le job ». Vraiment ?


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Alors bien sûr, les modifications n’ont pas touché à la seule mécanique : l’habitacle est plus cossu, la face est avant est remaniée et le système multimédia se veut plus complet. Pas de quoi grimper au plafond, mais après tout, l’heure étant au pick-up, la coquetterie n’a que vaguement droit de cité. Ce qui change réellement, c’est sous le capot : le 4 cylindres 2.0 l TDI cède sa place à un V6 qui se voit décliné en trois versions de puissance : 163, 204 ou 224 chevaux. Quitte à essayer un Amarok V6, autant donc y aller pour la version la plus puissante ! Va donc pour cette dernière, qui promet également 550 Nm de couple et une transmission intégrale avec différentiel Torsen.

Bienvenue à bord… Vraiment !

Jadis, les pick-up étaient des engins dont la vocation utilitaire se reflétaient dans la cabine, où les matériaux les plus basiques rivalisaient avec un tissu bon marché pour les sièges. Révolue est cette époque : l’Amarok, surtout dans cette version spéciale Aventura, vous accueille chaleureusement avec du cuir, des plastiques durs mais élégants et des ajustements soignés. La présentation générale fait encore appel à un petit écran multimédia, mais celui-ci intègre désormais les fonctionnalités Apple CarPlay et Android Auto. En revanche, l’espace à l’arrière est logiquement plus serré et vous y serez installés assez à la verticale. Rien d’inhabituel pour un connaisseur des pick-up.

Un V6 grondant, mais infiniment plus agréable !

Au premier tour de clé, le V6 rappelle à vos oreilles qu’il fonctionne au diesel. Forcément moins feutré qu’à bord d’une berline, il est toutefois infiniment plus agréable à l’usage que le précédent 4 cylindres. Rugueux, bruyant et nécessitant de tourner à pleins régimes pour donner le meilleur de lui-même, le 4 cylindres n’était pas le point fort du précédent Amarok.

Avec le V6, on oublie tout et on recommence : la sonorité est plus agréable (ou plutôt, moins désagréable), le fonctionnement bien plus doux et surtout, il distille du couple à revendre dès les plus bas régimes. Au point d’autoriser des accélérations détonantes, lorsque la benne n’est pas chargée : VW annonce un sprint de 0 à 100 km/h en 7,9 secondes… Il faut dire que la fonction « overboost » accroit brièvement sa puissance à 245 ch.

Même conso !

La boîte automatique à 8 rapports se charge de lisser le tout. Sur route et en dehors, le V6 diesel se profile donc comme un choix infiniment plus réussi que le précédent 4 cylindres. Relativement efficace sur la route, il demande tout de même une certaine attention sur routes pavées (à vide) et la démultiplication de sa direction pourra en surprendre plus d’un. Et à la pompe, me demanderez-vous ? C’est la plus étonnante des surprises : il ne consomme pas plus que le 4 cylindres. En utilisation « civile » et en faisant un brin attention, il n’est pas très compliqué de descendre largement sous les 10 l/100 km.

Pratique ?

Au niveau de sa benne, rien ne change réellement. Il est toujours capable d’embarquer une Euro pellette et il peut y transporter près d’une tonne. Si ce n’est pas suffisant, sachez qu’il peut remorquer jusqu’à 3,3 tonnes dans cette version Aventura (en option).

Budget

Des Amarok, il y en a à peu près, à tous les prix, de 26.080 € (HTVA) à 44.982 € (HTVA) pour la somptueuse version Aventura qui profite de grosses jantes et d’un équipement complet, comprenant même la sellerie cuir, la navigation, la climatisation électronique, les jantes de 20 pouces et… les phares bi-xénon !

Conclusion

C’est très certainement l’un des pick-up les plus civilisés et les plus agréables du marché. Avec son V6, l’Amarok transforme les voyages et se conçoit même sur de longues distances, tout en magnifiant ses compétences professionnelles. Mais si vous désirez le fin du fin, il fait payer ses attributs au prix fort…


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