François Piette

19 JUN 2009

GTI au diesel

Voici 27 ans, VW présentait la première Golf GTD. Et ce fut une révélation : avec son moteur suralimenté, elle conjuguait sportivité et économie ! Aujourd’hui, la philosophie est restée identique, avec un modèle GTD qui se rapproche très fort de la mythique GTI ! Bien évidemment, le progrès est passé par là et les diesels rocailleux et vibrants appartiennent définitivement au passé, ce qui rend la fibre sportive d’autant plus évidente.

Dans les chiffres

La GTD reprend le 2.0 TDI 170 à rampe d’injection commune que l’on retrouve sous bien d’autres capots du groupe, en ce compris certaines sportives : Seat Leon FR, Skoda Octavia RS, Audi TT,… Bref, tout mazouté qu’il est, il n’a plus a démontré sa fibre sportive. D’ailleurs, les chiffres parlent pour lui : ses 170 chevaux sont développés à 4.200 tr/min et son couple de 350 Nm est délivré constamment entre 1.750 et 2.500 tr/min. Les performances sont donc, bel et bien dignes d’une sportive : 220 km/h et 8,1 secondes pour le 0 à 100 km/h.

A la pompe

Face à une sportive classique à moteur essence, la GTD démontre une incroyable sobriété : VW annonce une moyenne de 5,6 l/100 km et des émissions de CO2 de 147 g/km. Sportive et écologique, deux caractéristiques apparemment contradictoires mais mariées avec beaucoup de brio par les ingénieurs teutons.

A l’oreille

Evidemment, me direz-vous, s’il est bien un domaine où un moteur diesel ne peut rivaliser avec un moteur essence, c’est bien celui de la sonorité. La mélopée mécanique fait souvent partie du plaisir de conduire une voiture sportive et les sonorités généralement rocailleuses des moteurs diesel sont difficilement associables avec ce constat… Par le passé ! Les TDI étant aujourd’hui passé au common rail, le claquement typique des diesel « made by VW » s’est vu fortement atténué, au point d’inciter les ingénieurs à leur faire pousser la chansonnette ! Et de fait, ce TDI 170 gronde sourdement dans l’habitacle de la Golf. Un bruit rauque, étouffé comme il faut et provenant manifestement de l’admission. Sympathique, même si à l’extérieur ou au ralenti, pas de doute possible : c’est bien un diesel !

A l’œil

Entre GTD et GTI, c’est le jeu des sept erreurs. Capot, phares et grille sont identiques à la GTI, seul le trait rouge de calandre a été remplacé par un jonc chromé sur ce diesel ! A l’arrière, un diffuseur accentue la touche sportive et se voit accompagné de deux sorties chromées d’échappement. Dotée en série du châssis sport, cette Golf offre également les jantes alliage de 17 pouces.

Equipement

Les sièges sport ainsi que le volant à trois branches sont naturellement de série. Le volant, le levier de frein à main ainsi que le pommeau du sélecteur de vitesses sont recouverts d’un cuir contrasté par des surpiqûres gris clair, et non rouges comme sur la GTI. Tout comme la GTI, la GTD propose une sellerie sport à carreaux noirs, mais à nouveau, la couleur de contraste est gris clair, et non rouge. VW ajoute les 7 airbags (y compris, celui pour les genoux du conducteur), la climatisation automatique, l’ESP, le pack hiver et une radio évoluée.

Châssis

Posée sur un châssis rabaissé de 15 mm, la GTD a vu les réglages de ses trains roulants peaufinés, histoire de mieux coller avec sa philosophie sportive. En option, il est possible de commander le châssis DCC, qui agit sur le compromis de suspension pour s’adapter au mieux aux situations rencontrées. Outre le mode normal, le conducteur pour orienter la philosophie du châssis vers plus de confort, ou vers une sportivité accrue.

Sur la route

Si au démarrage, son moteur claque comme un diesel, c’est pour mieux se taire par la suite. Après, ses relances se font particulièrement vigoureuses et s’accompagnent d’un grondement sourd plaisant. Il conviendra de tenir son compteur de vitesse à l’œil, sous peine de voir son permis s’échapper au premier radar venu ! Stable et remarquablement efficace en virage, la Golf vire à plat sans toutefois se montrer aussi joueuse qu’une Focus ST, par exemple. Le plaisir de conduite est donc bel et bien au rendez-vous, d’autant que le moteur n’hésite pas à vous entraîner rapidement vers le virage suivant ! Et sa poussée, démarrant dès les profondeurs du compte-tours, ne se calme que passé les 4.500 tr/min ! Un turbo diesel à réaction ! Accouplé à la boîte DSG, il devient alors irrésistible, les vitesses claquant sans délais et le conducteur de s’amuser à faire varier le grondement sourd du moteur !
 

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