L’actualité est brûlante et quelques médias en Flandre ont relayé l’information avec une certaine verve : le nombre de véhicules anciens aurait augmenté de 20 % ! Il est dès lors facile de s’imaginer les conséquences pour l’environnement, avec tous ces véhicules considérés comme polluants infestant nos rues… Pourtant, Peter Henning, CEO de la Fédération Belge des Véhicules Anciens, apporte quelques précisions !
180.000 véhicules de plus de 25 ans dans nos rues !
S’il est fait mention de 180.000 véhicules immatriculés en tant qu’ancêtre, cette généreuse valeur englobe également les bulldozers, camions, tracteurs agricoles et autres… En réalité, seuls 55.000 ancêtres sont réellement immatriculés en tant que tels. La FBVA confirme que le nombre d’ancêtres est à la hausse, ce qui s’explique aisément : la crise est passée par là et l’automobile ancienne est considérée comme une valeur refuge !
Et la pollution ?
Certes, un ancêtre est plus polluant qu’un véhicule moderne. Enfin, pas tant que ça, si l’on considère que l’énergie dépensée pour la production est amortie depuis belle lurette. Et puis il y a l’usage, une récente étude a fait ressortir que les ancêtres, en moyenne, ne roulent pas plus de 1000 km par an ! Autrement dit, le CO2 émis par nos ancêtres est largement marginal… Le ministre flamand de l'environnement Joke Schauvliege a conclu logiquement en annonçant qu’il ne désire pas imposer de mesures supplémentaires aux amateurs de véhicules anciens, puisque l'usage se limite à participer à des concentrations de véhicules anciens, souvent en combinaison avec des activités culturelles.