Mais d'abord, un brin d'histoire! Rappelez-vous, 2001, l'apparition d'un scooter révolutionnaire, le Yamaha Tmax. Indubitablement scooter par sa ligne et ses fonctionnalités, il révolutionnait le genre par ses caractéristiques techniques: moteur bicylindre de 500 cc fixé dans un solide cadre tubulaire, transmission finale par chaîne en carter étanche, fourche télescopique de moto fixée sur deux tés. Il fit venir aux scooters des motards, séduits par un agrément de conduite proche de celui qu'apporte une moto, conjugué aux aspects pratiques que seul un scooter peut apporter.

Les origines

Mais le Majesty 250, premier scooter de la marque aux trois diapasons, précédait ce révolutionnaire Tmax de cinq ans dans la gamme. Forts différents d'esprit, ces deux scooters donnèrent l'impulsion à deux gammes bien différentes. Le Majesty 250 se déclinait en différentes cylindrées dont un 400cc, tandis que le Tmax se déclinait en Xmax 125 et 250, des scoots classiques de conception, mais au tempérament sportif affirmé.

Entre les Xmax et le Tmax, il devenait urgent de décliner un scoot sportif reprenant la cylindrée du gros Majesty. Bien né, le Xmax 125 connut immédiatement le succès, et sa déclinaison 250 lui donna rapidement plus d'ambition, des ambitions renforcées par un habile restylage en 2010. Il manquait toutefois au 250 ce supplément de punch l'affranchissant de la proche banlieue. Le Majesty 400, à défaut de sex-appeal, possédait un groupe propulseur respirant la santé. Une randonnée jusque dans les Vosges à son guidon laisse en notre mémoire le souvenir intact de solides prestations. Il ne restait plus à Yamaha qu'à greffer le bloc 400cc dans un Xmax, pour proposer un scoot mid-size du meilleur effet.

Un air de famille

Pas de surprise donc au niveau de la ligne, qui reprend les caractéristiques essentielles de la famille: le caractéristique "boomerang" soulignant les flancs de tous les "Max", les phares à double optique, ici soulignés de LEDs, les doubles feux arrières, à LEDs eux aussi. Le gabarit, mesuré, ne diffère guère de celui des 125 et 250. Ceux-ci, largement assez logeables, se faufilent avec aisance dans les embarras de la circulation, une qualité dont hérite naturellement le 400.

Les aspects pratiques ne sont pas négligés: l'espace sous la selle, généreux sur le 250, gagne encore 37 litres, accueillant avec facilité deux intégraux et quelques menues affaires entre eux. Le tablier contient deux emplacements de rangement dont l'un se verrouille. La protection s'améliore avec un pare-brise qui gagne 5 cm en hauteur et des protections des mains intégrées au dessin du tablier avant. Suspensions et freins s'inspirent des autres Xmax, avec une fourche à un seul té et deux amortisseurs arrières réglables en précontrainte sur quatre positions, et un freinage confié à deux disques à l'avant pincés par des étriers à double piston.

Mieux que de la figuration

Cet accastillage se greffe sur un cadre largement basé sur le Xmax 250, renforcé mais allégé d'un kilo et demi. Le Xmax 400 hérite donc des qualités urbaines d'un scooter de plus petite cylindrée, gage d'une belle maniabilité dans les encombrements. Le 250 faisait déjà preuve d'une bonne santé sur route et autoroute, avec un moteur vif et un comportement sans faille, obtenu, il est vrai, au prix d'un confort légèrement sacrifié sur l'autel de la rigueur de conduite.

Cela se ressent d'ailleurs plus à basse vitesse qu'à allure soutenue, où les suspensions procurent au Xmax une réelle précision. On peut donc mener ce scooter tambour battant, et seule une garde au sol limitée par la béquille calmera les ardeurs des plus enthousiastes, d'autant que le bloc de 395 cc fait parler la poudre.

Règlement de comptes

C'est bien simple, il "arrache" autant qu'un Tmax qui ne reprendra de sa superbe qu'après 100 km/h. Le Xmax accroche assez facilement le 165 km/h compteur en pointe, et pourra donc parcourir n'importe quelle distance, en en gardant sous le poignet, ce qui fait une vraie différence face à un Xmax 250, quasiment à fond dans les mêmes circonstances.

Affiché à 5.999 € le Xmax 400 se profile comme une belle opportunité: pour mille euros de plus qu'un 250, il élargit fameusement son champ d'action. Certes, il n'offre pas encore l'agrément d'un Tmax, mais pour le prix de ce dernier (11.290 €), vous pourriez presque vous offrir deux Xmax 400! Celui qui privilégie le bon sens fera vite son choix, d'autant que la concurrence coréenne n'est guère meilleur marché. De plus, le Yamaha fait vivre l'Europe: Pensé chez Yamaha Europe en Italie, il est assemblé sur les lignes MBK en France, avec un moteur italien (Minarelli)!