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Le 6 juin dernier, notre ex-Premier ministre Alexander De Croo, accompagné de son ministre des Finances Vincent Van Peteghem, a présenté à la direction de lusine dAudi Brussels une lettre dintention soutenue par tous les gouvernements belges. Un document qui vise à convaincre le constructeur automobile allemand de rester en Belgique. « Nous souhaitons remercier le Premier ministre et les différents gouvernements pour cette lettre dintention. Nous devons lanalyser, regarder les offres et voir comment les intégrer dans différents scénarios. En temps voulu, nous recontacterons le groupe de travail », a répondu le porte-parole de lusine, Peter Dhoore, à lissue dune réunion dans un bureau du groupe automobile Volkswagen (la maison mère d’Audi) situé dans le quartier européen. 

Un futur centre logistique ? 

Audi Brussels, qui emploie 3.000 personnes, assemble actuellement le SUV 100 % électrique Q8 e-tron. Mais l’avenir de l’usine est incertain puisque le constructeur a notamment annoncé que la nouvelle génération du Q8 e-tron n’y serait plus produite à partir de 2027. Dans ce contexte, Alexander De Croo a mis en place un groupe de travail composé de représentants des différents gouvernements et de la direction de lusine dans le but de trouver une solution pour lavenir du site. 

Un travail qui s’est traduit par la rédaction dune lettre dintention reprenant une série de propositions ayant pour but de convaincre Audi de rester sur le territoire belge. « Dans quelques semaines, Audi reviendra avec des questions et des plans plus précis » a assuré M. De Croo. Et de préciser « qu’aucun dossier dinvestissement nest actuellement sur la table et qu’il ny a pas encore de garanties de la part du constructeur automobile. Mais c'est précisément pour cela que nous devons indiquer quelles sont les possibilités en Belgique, comme nous lavons fait par exemple pour ArcelorMittal ». 

Dans leur lettre dintention, les différents gouvernements belges mettent en avant plusieurs mesures dont Audi pourrait profiter à l’image de la déduction fiscale des investissements, du soutien à la formation du personnel, de la possibilité doctroyer des sillons de fret ferroviaire en journée, de faciliter l’octroi dun permis pour une éolienne, de la possibilité de recourir au chômage temporaire ou encore du soutien à la recherche et développement. 

De son côté, le groupe Volkswagen travaillerait sur trois scénarios pour son site d’assemblage bruxellois. L’un d’entre eux consisterait à en faire une usine de pièces et de batteries. Si c’est ce dernier qui est privilégié, Volvo serait alors le dernier constructeur automobile à encore assembler des voitures sur notre territoire après la disparition des usines de Renault Vilvorde, d’Opel Anvers et de Ford Genk.