C’est le style, tout d’abord, qui frappe ! Cette Classe C se profile comme une Classe S miniature, ce qui lui donne une sportivité encore jamais vue auparavant. Mais les dessous méritent également le détour : la plateforme modulaire (c’est à la mode) permet toutes les fantaisies, y compris embarquer un moteur d’origine Renault (1.6 dCi 130), voire une suspension pneumatique (moyennant extra).

Un monde de luxe et de bien-être

Mais la véritable réussite, c’est l’habitacle : chaleureux, avec une finition irréprochable et des accents sportifs assez marqués. Les matériaux et le système multimédia sont dignes d’une Classe S, mais le tout est servi avec plus de fraîcheur et de simplicité que dans le vaisseau amiral. Ce n’est pas votre serviteur qui s’en plaindra ! Alors, tout bon sur toute la ligne ? Pas vraiment, car on regrette une habitabilité un peu juste à l’arrière (garde au toit pour les plus grands) et un coffre aux formes irrégulières.

Multimédia

Impossible à louper, le gigantesque écran multimédia (7 ou 8,4 pouces) rappelle que nous évoluons dans une ère ultra-connectée. Il est d’ailleurs question de connexion Internet, de large intégration du smartphone, de webradios… Le tout est commandé via une molette et un massif pavé tactile… pas aussi intuitif que nous l’aurions souhaité, par ailleurs, du moins pour les premiers jours d’utilisation. Mais comme dirait mon bien aimé pompiste : « tout est une question d’habitude, savez-vous ! » !

Après avoir fait joujou…

On se décide à mettre le tournebroche en route! Dans le cas qui nous occupe, à savoir une version 220 CDI, il s’agit d’une bonne vieille unité Mercedes de 2,1 litres et délivrant 163 ou 170 chevaux. Un moteur servi ici par une boîte manuelle. Et si cette dernière constituait le traditionnel point faible de la marque, la commande offre désormais un bien meilleur agrément, quoique desservi par un embrayage à la course trop longue.

Quant au moteur, il affiche une santé réjouissante, débitant avec vigueur ses Newton mètres dès les plus basses rotations, mais en grognant désagréablement à l’oreille. Autre petite doléance : un étagement de boîte long comme une semaine sans pain (oui, oui, tout ça !) qui pénalise les reprises.

Un châssis précis et surtout…

Ah mes amis… Quel confort ! La suspension pneumatique de notre exemplaire semble avoir resurfacé toutes les irrégularités rencontrées ! Un confort de premier ordre, largement digne du niveau de gamme supérieur. Les longs trajets sont une formalité, d’autant qu’à régime stabilisé, le silence s’impose à bord.

Mais la véritable bonne nouvelle, c’est que cette tolérance vis-à-vis de nos lombaires ne se paye pas par un comportement de guimauve fondue ! Mieux : la nouvelle Classe C contient ses mouvements de caisse et offre précision et agilité ! En aucun cas, cette nouvelle venue ne doit rougir face à ses concurrentes…

De toutes manières…

L’électronique et les innombrables assistances vous surveillent ! La Classe C fait le plein d’équipements sécuritaires : freinage automatique en cas de risque imminent de collision, affichage tête haute, système de détection de piéton, avertisseur de franchissement de ligne, assistant de conducteur dans les embouteillages… Du matériel high-tech !

A l’usage

Avec une moyenne de 5,1 l/100 km, la Classe C promet une belle économie à l’utilisation… Mais qui ne compense malheureusement pas des tarifs élevés. Sachez également qu’une Classe C ne s’apprécie qu’avec le plein d’équipements.

Conclusion

Avec la maestria qu’on lui connaît, Mercedes nous dégaine une Classe C qui en impose sur quasiment tous les domaines. La Classe S a indiqué le chemin et la Classe C s’y est engouffrée avec un réel bonheur et un grand savoir-faire. Le confort et le niveau d’équipement atteignent un niveau irrésistiblement haut, au point de balayer toute idée de concurrence. A BMW et Audi d’en tirer les leçons pour les futures Série 3 et A4.