Tout a changé et pourtant…
Le discours des experts est clair : tout est revu en profondeur, du sol au plafond. Pourtant, vue de profil, cette nouvelle génération de Corsa ne se distingue quasiment pas de l’ancienne. Question dimensions et masse, c’est également, à très peu de choses près, le statut quo (4,02 m de long). C’est surtout la face avant qui évolue, avec un petit air espiègle qui n’est pas sans rappeler l’Adam. La poupe, elle, s’embarrasse de feux élargis et de nombreux plis de carrosserie. Au micro-trottoir, la nouvelle Corsa semble toujours séduire…
Welcome on board
Dans l’habitacle, Opel abandonne le thème vertical : tout y est étiré et la présentation générale se veut franchement plus moderne. L’instrumentation élégante et la finition soignée rappellent que la Corsa entend aussi monter en gamme. Et tant qu’à faire, chatouiller la VW Polo ! Question habitabilité, la Corsa ne supporte pas la critique ! Quatre adultes y seront à l’aise, tandis que les bagages profitent d’un coffre aux dimensions correctes et à double plancher. Dommage toutefois que le dessin des sièges avant ne soit pas plus agréable pour les vertèbres sensibles de votre serviteur !
« MaudiLink » !
Côté multimédia, il y a encore des progrès à faire : le système « IntelliLink » repose sur une intégration totale de votre smartphone, qu’il soit Android ou iOS, ce qui permet de profiter d’une navigation à un prix ridicule ainsi que de webradios. Jusque-là, tout va bien… Sauf que l’ergonomie de la chose est largement critiquable et que… la fiabilité est très loin d’atteindre des sommets : entre interruption de la navigation et/ou de la radio, nous avons rencontré pas mal de faiblesses…
Equipement
La liste des nouveaux équipements ne s’arrête heureusement pas à l’IntelliLink, loin de là, car Opel rajoute : les phares Bi-Xénon, l’avertisseur d’angle mort, l’indicateur de distance de sécurité, l’alerte de collision frontale, la surveillance de pression des pneus, le système de parking automatique, le toit panoramique et l’original Flex Flix, le porte-vélo badgé Opel et embusqué dans le pare-chocs arrière !
Sous la capot
C’est avec beaucoup de fierté qu’Opel nous précise que sa Corsa est équipée du nouveau petit moteur essence à 3 cylindres maison ! D’une cylindrée d’un litre, il délivre 95 ou 115 chevaux pour un couple de 170 Nm à 1.800 tr/min. D’autres moteurs sont bien évidemment disponibles, à l’instar des sempiternels 1.2 et 1.4 essence. Le 1.3 CDTi rempile à nouveau, en version 75 ou 95 chevaux, mais se voit plus raffiné. Tous les moteurs sont en conformité avec les strictes normes Euro 6. Enfin, pour clore ce chapitre, pointons les nouvelles boîtes manuelle et robotisée à 6 rapports.
Bien sous tous rapports
Face à la précédente Corsa, cette nouvelle génération présente un comportement sensiblement plus dynamique, avec une meilleure maîtrise des mouvements de caisse. Cette fois, une route agrémentée de virages sera abordée le sourire aux lèvres ! Elle n’en devient pas sportive pour autant, car son freinage manque d’endurance et sa direction, de réversibilité. Notez également qu’Opel propose deux châssis : Confort et Sport. A première vue, la différence entre les deux n’est pas extrême, avec un confort allant de ferme à… un poil trop ferme !
Le moteur à 3 cylindres 1.0 Turbo de 115 chevaux essayé lors de cet essai en avant-première, confirme toutes les bonnes critiques que nous lui avons adressées il y a quelques semaines, lors de l’essai de l’Adam Rocks : très silencieux, exempt de vibration, fort en couple et plein de bonne volonté plus haut dans les tours, il donne le sourire et se fait passer pour nettement plus gros qu’il ne l’est !
Budget
A 13.300 €, l’Opel Corsa se situe de justesse sous le tarif d’une VW Polo. Le gros des ventes est réalisé par la finition Enjoy (à partir de 14.300 €) et les groupes 1.2 et 1.4 essence de 70 et 90 chevaux. Le diesel, nettement moins demandé, avance des émissions descendants jusqu’à 85 g CO2/km.
Conclusion
Si la carrosserie adopte un style encore plus racoleur, le sérieux reste de mise avec cette Corsa. Bien élevée, elle présente des arguments dignes d’une bonne petite citadine allemande : comportement sûr, finition de haut niveau et habitabilité généreuse. Reste encore à peaufiner le système multimédia pour regarder la Polo droit dans les yeux !