Sébastien Vanhouche

27 OCT 2023

Essai : Volkswagen Arteon, pratico‑sexy

6 ans après son lancement, la Volkswagen Arteon ne semble pas avoir pris une ride. Associez ses lignes sexy à un grand coffre et une belle habitabilité et vous devriez obtenir un combo gagnant, pas vrai ?

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Les points forts

    Les points faibles

      Lancée en 2017, la Volkswagen Arteon a reçu son facelift de mi-carrière en 2020. Ce dernier a permis à l’Allemande de 4,87 m de long, 1,87 m de large et 1,44 m de haut d’arborer une face avant ainsi qu’un pare-chocs arrière très légèrement retravaillés. Sa ligne de toit fuyante et ses courbes dynamiques n’ont quant à elles absolument pas changé ! L’Arteon est donc toujours aussi sexy et désirable, même en 2023 à l’approche de sa fin de carrière. Mais le véritable tour de force de l’Arteon, c’est qu’elle est loin de ne compter que sur sa ligne pour convaincre ! 

      Plus de bouton pour l’Arteon… 

      Depuis 2020, l’Arteon affiche une planche de bord elle aussi très légèrement différente. Son horloge centrale a disparu au profit d’une dotation technologique plus importante. L’excellent Digital Cockpit ultra personnalisable de 10,25 pouces est désormais inclus de série alors que l’écran central mesure 8 ou 9,2 pouces en option. Il embarque un système facile d’utilisation et on ne peut plus réactif qui se connecte en prime et sans fil à Apple CarPlay et Android Auto. Étonnamment, notre préférence se porte vers l’écran central le plus petit qui conserve de véritables boutons rotatifs notamment pour régler le volume. Dans le cas contraire, il faudra se dépatouiller avec des commandes haptiques qui sont désormais absolument partout dans l’habitacle, du volant jusqu’à la climatisation ! Au moins, régler la température ne réclame pas de passer par l’écran central, c’est déjà ça…



      De l’espace à revendre ! 

      L’Arteon combine un empattement de 2,84 m et un capot finalement assez court pour offrir à ses passagers un espace royal, surtout à l’arrière ! On peut pratiquement tendre ses jambes en passant les pieds sous les sièges avant. Et malgré sa ligne dynamique façon coupé, on n’a pas non plus la tête dans le toit. Autant dire que l’on voyage sans le moindre problème à bord de l’Arteon qui profite en prime d’un grand coffre auquel on accède via un pratique et immense hayon. Son volume de chargement évolue en effet de 563 à 1.557 litres en versions thermiques et de 445 à 1.427 litres pour la variante hybride rechargeable.  



      Essence, diesel et ehybrid

      En plus de la version R et son 2 litres essence de 235 kW (320 ch) capable d’envoyer l’Arteon jusqu’à 100 km/h en 4,9 s, 4 autres motorisations peuvent encore équiper l’Allemande. Côté essence, on retrouve un 4 cylindres de 2 litres, 140 kW (190 ch) et 320 Nm dont le 0 à 100 km/h est de 7,9 s et la vitesse de pointe de 237 km/h. Côté diesel, on retrouve également un 4 cylindre de 2 litres capable de développer 110 kW (150 ch) et 360 Nm de couple ou 147 kW (200 ch) et 400 Nm. La première version revendique un 0 à 100 km/h de 9,3 s et vitesse de pointe de 220 km/h alors que la seconde grimpe jusqu’à 234 km/h et atteint 100 km/h en 7,5 s grâce à ses 4 roues motrices. Toutes ces motorisations thermiques sont uniquement associées à une boîte DSG à 7 rapports. 



      L’Arteon peut également profiter d’un 4 cylindres hybride rechargeable de 1,4 litre dont la puissance totale est de 160 kW (218 ch) et 400 Nm. Associée à une boîte DSG à 6 rapports, cette mécanique permet à l’Allemande d’atteindre 100 km/h en 7,8 s et une vitesse de pointe de 222 km/h. Quant à sa batterie de 10,4 kWh, elle permet à l’Arteon de parcourir théoriquement jusqu’à 55 km en tout électrique. Dans la pratique, nous sommes parvenus à en faire 43 et, une fois la batterie à plat, nous avons mesuré une consommation moyenne de 5,7 l/100 km. Pas mal pour un véhicule pesant de 1,6 à 1,8 t en version hybride rechargeable. 

      Gènes homogènes plutôt que sportifs 

      À l’exception de la version R que nous n’avons malheureusement pas essayée, l’Arteon n’est pas aussi sportive que sa ligne laisse suggérer. Il s’agit en réalité plutôt d’une sorte de GT. Comme ses performances l’indiquent, il ne s’agit pas d’une fusée, mais elle ne se traîne pas non plus. Sa direction assistée électroniquement est également agréable à prendre en main. Quant à son train avant, il ne sous-vire que lorsqu’on le maltraite véritablement. Finalement, l’Arteon maîtrise bien ses mouvements de caisse et ne prend que peu de roulis. En contrepartie, son amortissement n’est pas aussi moelleux que celui de ses jumelles également en provenance du groupe allemand. Il ne s’agit donc ni d’une sportive au caractère bien trempé, ni d’un coussin ultra moelleux et confortable, mais plutôt d’un mix homogène entre les deux. Quoi de mieux pour un véhicule familial à la fois pratique et sexy ? 

      Combien coûte la Volkswagen Arteon ?

      Comme mentionné précédemment, l’Arteon est encore disponible en 5 motorisations en Belgique. Le diesel de 150 ch débute à partir de 53.125 € alors que la version de 200 ch réclame quant à elle un minimum de 60.515 €. L’unique moteur essence est affiché à partir de 55.960 €. Quant à la variante hybride rechargeable, elle débute à partir de 61.365 €. Finalement, pour s’offrir la sportive version R, il faut débourser un minimum de 73.860 €. 

      Notre verdict 

      Même en 2023, les lignes de L’Arteon sont toujours aussi désirables qu’à son lancement en 2017. Mais ce n’est pas parce qu’elle en a le style qu’il s’agit d’une sportive. Uniquement disponible en 4 cylindres, elle affiche plutôt un comportement sain et homogène de véhicule familial. Elle excelle même dans ce domaine grâce à son impressionnante habitabilité arrière et son coffre généreux. Dommage que son amortissement ne soit pas aussi moelleux que celui de ses jumelles également en provenance du groupe allemand. Cela dit, son côté pratique et sa ligne sexy nous font rapidement oublier ce petit bémol. Aucun doute qu’elle nous manquera lorsqu’elle tirera sa révérence… 

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