Essai : Volkswagen Touareg TDI, mini Bentley, mais pour qui ?

Fleuron technologique

Faceliftée il y a peu, la 3e génération du Touareg fait d’ores et déjà la part belle à la technologie à l’extérieur. En prime d’une face avant légèrement redessinée, le SUV allemand profite en effet de série de nouvelles optiques matricielles IQ.Light HD. Composées de 19,216 LED chacune pour un total de 38,432 LED, elles permettent d’afficher de multiples et pratiques informations directement sur la route. Elles projettent par exemple la largeur exacte du véhicule lorsque les bandes de circulation sont réduites lors de travaux sur autoroute. Astucieux, surtout pour un véhicule de 4,902 m de long, 1,984 m de large et 1,712 m de haut. Une technologie qui s’accompagne également de signatures lumineuses courant sur toute la largeur de calandre et de sa malle de coffre, mais également d’un logo illuminé à l’arrière. À noter qu’en Belgique, l’unique motorisation thermique du Volkswagen Touareg n’est disponible qu’en finition R-Line.

À l’intérieur, il ne fait aucun doute que le Touareg est encore et toujours le fleuron de Volkswagen. Ses matériaux et assemblages sont même dignes de certaines marques (nettement) plus prestigieuses du groupe allemand ! Encore une fois, la technologie est bien présente à bord, d’abord grâce à son large et complexe éclairage d’ambiance divisé en différentes zones, mais également grâce à ses grands écrans.

De grands écrans et encore plus d’espace

Évidemment, la technologie passe aujourd’hui par des écrans toujours plus grands et le Touareg n’est pas en reste dans ce domaine. Il profite en effet de série d’un combiné d’instrument digital de 12 pouces ainsi que d’un panel central de 15 pouces. La barre latérale ainsi que les raccourcis de climatisation toujours présents sur ce dernier facilitent sa prise en main. Malheureusement, l’agencement de ses menus et sous-menus réclame un moment d’adaptation. Heureusement, le Touareg a également conservé quelques boutons physiques, mais uniquement sur sa console centrale. Une première molette règle le volume et deux boutons rotatifs permettent de switcher entre les très nombreux modes de conduite. Dommage que ça ne soit pas également le cas sur son volant qui dispose quant à lui toujours de boutons capacitifs à retour haptique ô combien difficiles à apprivoiser.

Le Volkswagen Touareg 3e du nom repose sur un empattement de 2,904 m. Autant dire que ses passagers arrière ne manquent pas de place. Ces derniers profitent qui plus est d’une pratique banquette coulissante pour s’installer encore plus confortablement ou maximiser l’espace de chargement. En prime d’une habitabilité arrière royale, le fleuron de Wolfsburg profite également de l’un des plus grands coffres de sa catégorie ! Son volume évolue en effet de 810 à 1.800 l une fois tous les sièges rabattus. Il est qui plus est très facile d’accès grâce au bouton permettant d’abaisser son seuil de chargement.

Diesel coupleux et frugal

En 2024, Volkswagen ne propose plus qu’une seule motorisation thermique sous le capot de son Touareg en Belgique. Il s’agit d’un V6 diesel biturbo de 3.0 l développant 210 kW (286 ch) et 600 Nm de couple. Il permet à l’imposant SUV allemand d’abattre le 0 à 100 km/h en 6,4 s et d’atteindre une vitesse de pointe de 236 km/h. Uniquement associée à une boîte automatique à 8 rapports et à la transmission intégrale 4Motion, ce coupleux bloc diesel autorise le Touareg à tracter une remorque freinée pesant jusqu’à 3,5 t ! Le tout en conservant des consommations maîtrisées évoluant entre 8 et 9 l/100 km. Voilà qui est plus que raisonnable pour un véhicule affichant tout de même 2.118 kg sur la balance.

Confort de luxe sur route et en dehors…

Avec un moteur de 210 kW (286 ch) et un poids de plus de 2 t, le Touareg diesel n’est certainement pas un SUV sportif, même avec son pack R-Line. Ses accélérations sont certes plus correctes, mais pas fulgurantes non plus. Le SUV allemand prend également du roulis dans les virages où l’on sent son poids important au même titre qu’au freinage. Si le Touareg brille en termes de comportement routier, ce n’est donc pas pour son dynamisme, mais pour son confort ! En plus de disposer d’un habitacle (très) bien insonorisé, l’amortissement du SUV allemand gomme même les plus gros défauts du bitume. Son confort rivalise d’ailleurs avec celui de véhicules nettement plus luxueux et onéreux. Le Volkswagen Touareg est une excellente machine pour enchainer les kilomètres et ce aussi bien sur route qu’en dehors… Eh oui, n’oublions pas que le Touareg dispose également des capacités insoupçonnées en tout-terrain et notamment grâce à ses fameux nombreux modes de conduite qui permettent d’ajuster aussi bien sa suspension pneumatique que son système 4 roues motrices. D’accord, ce n’est peut-être pas le roi de la discipline, mais une chose est sûre, il n’y a pas grand-chose qui l’arrête.

Le prix du Volkswagen Touareg TDI débute aujourd’hui à partir de 86.790 € en Belgique. Un tarif déjà élevé auquel il est encore possible de rajouter des options, certes pas aussi onéreuses que chez certains de ses concurrents, mais tout de même nombreuses. Résultat, les prix du Touareg peuvent encore s’envoler pour en faire la plus chère des VW, et de loin ! Toujours fabriqué en Slovaquie à côté des Audi Q7 et Porsche Cayenne, le Touareg n’est qui plus est pas nécessairement moins cher que ses concurrents directs disposant d’un badge plus prestigieux. En revanche, comparé à son jumeau du groupe Volkswagen affublé d’un « B » et au niveau de confort pratiquement similaire, le Touareg est nettement moins onéreux ! Tout est donc une question de perspective.

Fleuron de Wolfsburg, le Volkswagen Touareg TDI brille toujours grâce à son impressionnant niveau de confort, ses technologies de pointe ainsi que ses surprenantes capacités tout-terrain. La vraie question est aujourd’hui de savoir à qui se destine un tel produit. Plus que probablement à quelques connaisseurs prêts à s’acheter une machine onéreuse et presque luxueuse, mais ne bénéficiant pas pour autant d’un badge prestigieux. Autant dire une (toute) petite minorité qui nous fait nous demander pourquoi un tel véhicule est encore présent dans la gamme de Volkswagen ? Mais finalement, qu’importe la réponse à cette question que seul Wolfsburg connaît, car on est heureux que le Touareg n’ait pas (encore ?) disparu des radars.