Si, si, c'est permis: depuis 1998, tous les détenteurs du permis B peuvent aussi conduire une moto ou un scooter 125 cc, à condition de posséder leur permis B depuis au moins deux ans et pour autant que la puissance de l’engin ne dépasse pas 11kW/15 ch. Les conducteurs qui ont obtenu le permis B après 2011 doivent actuellement suivre quatre heures d'écolage (sans examen). Les jeunes de 18 ans qui veulent se mettre à la moto doivent d'abord passer l’examen du permis A1, puis rouler en 125cc pendant deux ans pour acquérir de l’expérience.

Les motos et scooters de 125 cc sont légers (généralement entre 100 et 150 kilos) et donc faciles à conduire, surtout en ville et dans les embouteillages. De plus, les novices peuvent maîtriser sans difficulté la puissance de 15 ch. Le scooter présente un avantage majeur: la boîte de vitesses automatique! Les motos de 125cc ont quant à elles cinq ou six rapports, ce qui demande évidemment une certaine habitude.

«Dans les embouteillages, la boîte automatique du scooter est bien pratique, mais si vous optez pour une moto 125cc avec des vitesses, vous aurez un obstacle de moins à surmonter si vous passez par la suite à une plus grosse cylindrée», nous explique Stijn Vancuyck, conseiller deux-roues motorisés chez FEBIAC. «Le segment des 125cc est idéal pour débuter avant de passer à une cylindrée plus importante. Nous espérons que ces utilisateurs prendront goût à la moto et viseront par la suite l’obtention du permis A.»

Dans les embouteillages, la maniabilité importe plus que la vitesse. En situation normale, cependant, le 125cc ne peut être accusé de lenteur. La vitesse de pointe se situe en général entre 110 et 120 km/h, bien assez pour faire un bout d’autoroute, tout en rappelant que le reste du réseau routier est bien souvent limité à 30, 50, et 70 km/h, tandis que de nombreux tronçons de ring ne permettent pas de dépasser 90 km/h! Autrement dit, le 125cc s’intègre parfaitement à la circulation normale, d'autant que ce type d'engin accélère généralement aussi bien, sinon mieux qu'une voiture moyenne…

Un autre grand avantage du 125cc est l’aspect financier. Tout d’abord, les prix d’achat sont relativement abordables: de 1.500 € pour un modèle économique à 4.500 € pour un véhicule plus luxueux. Stijn Vancuyck attire par ailleurs l’attention sur les attraits fiscaux de la moto ou du scooter, et donc aussi des 125cc: les trajets domicile-travail et autres déplacements professionnels sont entièrement déductibles, de même que les frais d’utilisation comme la taxe sur la mise en circulation, l’assurance, les intérêts du financement, le carburant, les réparations et même l’équipement (casque et vêtements). En outre, la moto et le scooter de 125cc sont exemptés de la taxe de circulation. Le 125cc se révèle aussi économique à l’usage : une consommation de 2,5 à 3 litres d'essence aux 100 kilomètres se situe tout à fait dans la norme.

Enfin, l’offre de 125cc est pour le moins étendue. Côté scooters, on trouve des lignes modernes et des formes rétros. Quant aux motos, elles sont disponibles dans tous les styles : supersport, naked/roadster, trail, enduro, custom, en version moderne ou rétro. Alors, prêts à retrouver la liberté?