Jaguar voulait développer une voiture aussi proche que possible de ses bolides courant aux 24 heures du Mans. En 1988, la marque annonce l’arrivée d’une supercar de très haut niveau, avec un V12 atmosphérique et une transmission intégrale ! Une fiche technique aussi prometteuse attira pas moins de 1.500 acomptes de 50.000 £.
Déconfiture technique
Hélas, les difficultés techniques ont eu raison du V12, qui fût finalement remplacé par un V6 biturbo. La transmission intégrale fût également abandonnée au profit d’une architecture plus classique aux roues arrière motrices. Devant une telle déconfiture technique et… en pleine période de récession économique, une immense majorité des clients décidèrent d’abandonner leur projet d’achat. Au final, seules 275 voitures furent produites entre 1992 et 1994.
Performances de premier plan
Mais cela ne veut pas dire que la voiture n’était pas digne d’intérêt : son V6 de 3,5 l profitait de deux turbos pour afficher pas moins de 549 chevaux et un couple de 644 Nm. De quoi propulser l’ensemble à 100 km/h en 3,8 secondes et à une vitesse de pointe de 342 km/h ! Cela en faisait la voiture la plus rapide de son époque, devant les Porsche 959 et Ferrari F40 !
Exporté aux Etats-Unis
L’exemplaire de 1993 proposé aux enchères par RM Sotheby’s à sa vente de Monterey, le 18 août 2017, arbore une teinte qui rappellera de bons souvenirs à ceux qui ont jadis joué à Need For Speed II. Le modèle, livré neuf aux Etats-Unis, est comme neuf, avec un compteur totalisant 3.390 kilomètres seulement ! La voiture a profité d’une révision complète en 2012.