Style
Plus moderne, la BMW présente un design plus agressif, plus tendu, plus dans l’air du temps aussi que les lignes plus vieilles et rondes de la Mercedes. Avantage BMW ici, surtout que capoté, la Bavaroise ressemble à s’y méprendre au coupé, alors que la Mercedes, avec sa toile souple, est plus conventionnelle.
Motorisations
Une même cylindrée (3 litres), un même nombre de cylindres (6), mais des architectures différentes : moteur en V (Mercedes) contre moteur en ligne (BMW). Les valeurs de puissance et de couple développées sont d’ailleurs fort similaires : 224 chevaux et 510 Nm pour le cabriolet à l’étoile contre 231 chevaux et 500 Nm pour le Bavarois.
Si toutes deux sont disponibles avec des boîtes manuelles à 6 vitesses, ce sont des unités automatiques qui équipaient nos exemplaires. Avec sa Steptronic, la BMW propose 6 rapports contre 7 pour la 7 G-Tronic de chez Mercedes.
A l’usage, c’est le groupe BMW qui se montre le plus sportif, avec des montées en régimes - un peu - plus franches, mais néanmoins assorties d’une superbe souplesse. Le V6 de la CLK est lui aussi très fort en couple et n’hésite pas à pousser franchement sur toute sa plage. Les boîtes de vitesses proposées exacerbent d’ailleurs ces caractères, avec une boîte plus vive et plus réactive pour la BMW. La 7G-Tronic fait preuve d’un caractère un tantinet plus placide. Dans les deux cas, trois modes sont proposés : confort (normal), sport ou manuel. Question consommation, c’est la Bavaroise la plus sobre, avec une moyenne de 8,5 l/100 km contre 9,3 l/100 km pour la Mercedes.
Avantage BMW donc, pour la boîte plus rapide et la consommation plus basse. Mais c’est une victoire sur le fil ! Le groupe Mercedes ne manque en effet pas d’arguments, et la douceur incroyable de l’ensemble pourra être préférée par certains.
Tenue de route
Si les BMW ont une longue tradition de dynamisme en terme de comportement routier, les Mercedes sont devenues de plus en plus sportives pour finir par rivaliser avec les concurrentes de Munich.
La 330d Cabrio reste fidèle à cette tradition, même si les réglages plus souples du châssis, la surcharge pondérale et la rigidité en baisse la rendent moins gratifiante à conduire que le coupé. Des réactions parasites dans le pare-brise et le volant sont donc perceptibles sur routes défoncées, toit replié. Mais la direction garde ses belles qualités de précision et de consistance.
La Mercedes, bien plus rigide, semble mieux amortie que sa rivale du jour, filtrant de manière plus efficace les irrégularités de terrain. Seule la direction, collante, vient légèrement ternir le plaisir.
Avantage Mercedes donc, et c’est plutôt inattendu, pour la rigueur de ses trains roulants et sa rigidité supérieure.
Confort
Nous voici ici dans le domaine de prédilection de la marque à l’étoile. Et c’est la démonstration ! Parfaitement amortie et superbement insonorisée en dépit de sa capote souple, elle s’affiche d’emblée comme la référence du segment. Même la BMW, pourtant elle aussi assez souplement amortie, ne peut rivaliser. Question habitabilité, en revanche, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Dans les deux cas, on se sentira à l’aise à l’avant, mais plutôt à l’étroit aux places arrière.
Question ergonomie, l’i-Drive de BMW se montre peu intuitif et distrait facilement le conducteur. En ce qui concerne les espaces de rangements, c’est la Mercedes qui prend l’avantage, avec notamment un coffre plus vaste (de 210 à 350 litres pour la BMW, avec un accès franchement étriqué toit replié, et de 276 à 390 litres pour la Mercedes). La capote souple apporte ici l’avantage d’une compacité plus grande.
Avantage Mercedes et cela n’est pas vraiment une surprise. En revanche, ce qui l’est, c’est que la BMW n’est vraiment pas loin derrière : son compromis de suspension, plus souple que sur le coupé, lui permet en effet de donner du fil à retordre à la marque étoilée.
Tarifs et équipement
Conformément à la tradition, c’est la Mercedes qui se montre la plus onéreuse, avec un tarif de base de 51.909 €, contre 49.950 € pour la BMW. Et si l’on compare les options et l’équipement de série, l’écart se creuse. La 330d cabriolet propose en effet une sellerie aux réglages électriques de série, ce qui est facturé en sus pour la Mercedes.
De manière générale, les options sont moins onéreuses sur la BMW. Toutefois, que l’on ne s’y méprenne pas, cela reste toujours fort cher ! Comptez 370 € pour le filet pare-vent (de série sur la CLK), 375 € pour les sièges chauffants (382,36 € pour la Mercedes), 2.335 € pour la navigation (3.184,72 € ! pour la rivale), 1.900 € pour le cuir (2.042,48 € pour le cabriolet à l’étoile) et, enfin, 2.200 € pour la boîte automatique contre 2.332,88 € pour la CLK 320 CDI.
Avantage à la BMW ici. Il est donc regrettable que la Mercedes, en fin de vie, ne puisse revoir ses tarifs à la baisse.
Conclusion
Plus récente de conception et de ligne, plus agréable à conduire, moins onéreuse et dotée d’un toit rigide escamotable, la BMW remporte ce comparatif. Mais le match fut serré ! Certes, une capote souple fait aujourd’hui un peu désuet, mais celle de la Mercedes est d’une telle qualité que ni l’insonorisation, ni l’isolation thermique n’en souffre ! De plus, sa compacité supérieure, une fois repliée, autorise un coffre plus vaste et sa rapidité d’exécution est supérieure à celle d’un toit rigide escamotable. Le confort de marche et la rigueur des trains roulants jouent également en faveur de la Mercedes. Mais son tarif en dissuadera plus d’un… Mais dans les deux cas, il s’agit des valeurs sûres du segment, qui ne décevront certainement pas leurs propriétaires. Le duel entre ces deux marques n’est donc pas prêt de se terminer…
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