Version coupé du versatile X5, le BMW X6 fut le tout premier véhicule à initier le genre des SUV au toit fuyant lors de son lancement en 2008. Une ligne désormais ultra populaire signée à l’époque de la plume du designer belge Pierre Leclercq. Cette success-story se poursuit encore et toujours aujourd’hui puisque le modèle bavarois en est déjà à sa troisième génération. Une mouture lancée en 2019 et qui a récemment connu une mise à jour de mi-carrière pour continuer à tenir la dragée haute à des concurrents tels que les Mercedes GLE coupé et Audi Q8.
Davantage d’agressivité pour le BMW X6
Mise à jour il y a peu, la génération G06 du SUV allemand conserve ses 4,96 m de long, 2 m de large et 1,7 m de haut, mais voit son style évoluer vers davantage d’agressivité. Il faut dire qu’en plus de feux affinés et d’un pare-chocs redessiné à l’avant, le X6 est désormais obligatoirement équipé d’un pack M sport dès sa sortie d’usine.
Bye bye les boutons et bonjour les écrans…
Une fois à l’intérieur, la recette est la même que dans tous les autres produits récemment faceliftés ou inaugurés par le constructeur bavarois : bye bye les boutons, bonjour le double écran incurvé de 12,3 et 14,9 pouces. Ce dernier a beau se connecter à Android Auto et Apple CarPlay sans fil et être réactif, quelques commandes physiques supplémentaires pour régler la climatisation n’auraient pas été de refus. Heureusement que le X6 conserve une molette sur sa console centrale. Cette dernière facilite tout de même l’utilisation de son système d’infodivertissement lorsque le SUV est en mouvement. Il faut dire que les menus et sous menus de l’écran central sont nombreux. Construit aux États-Unis, le SUV bavarois affiche des matériaux et finitions dignes de la marque allemande.
De la place, mais pas partout
Malgré sa fameuse robe de SUV coupé, le X6 ne sacrifie pas trop son habitabilité arrière. Peu importe leur taille, les passagers arrière devraient disposer de suffisamment d’espace aux genoux pour s’installer confortablement. Il faut dire que son empattement atteint tout de même les 2,98 m. Au niveau de la tête en revanche, c’est une autre histoire. La tête des plus grands flirtera plus que probablement avec le toit fuyant du X6. Côté coffre, le SUV bavarois peut compter sur un volume de chargement évoluant de 580 à 1.530 l.
6 cylindres en ligne de 3 litres ou V8 de 4,4 litres !
Sous le capot du X6, toujours pas de bloc hybride rechargeable contrairement à ses concurrents directs. Le SUV bavarois peut en revanche compter sur 5 motorisations « nobles » qui profitent d’une hybridation légère 48V depuis son facelift. Côté diesel, on retrouve deux 6 cylindres en ligne développant 219 kW (298 ch) et 670 Nm dans le xDrive30d ou 259 kW (352 ch) et 720 Nm dans le xDrive40d. De quoi atteindre respectivement les 100 km/h en 6,1 s et 5,5 s ainsi que des vitesses de pointe de 233 et 245 km/h tout en affichant des consommations moyennes légèrement en deçà des 8 l/100 km. Côté essence, le X6 xDrive40i peut compter sur un autre 6 cylindres en ligne de 3 litres, 280 kW (381 ch) et 540 Nm pour atteindre 100 km/h en 5,4 s et pointer à 250 km/h. Encore plus puissante, la variante M60i xDrive dispose carrément d’un V8 de 4,4 litres développant 390 kW (530 ch) et 750 Nm de couple. De quoi abattre le 0 à 100 km/h en 4,3 s et culminer à 250 km/h ! Le X6 M Competition coiffe finalement la gamme avec un autre V8 de 4,4 litres affichant cette fois 460 kW (625 ch) et 750 Nm pour un 0 à 100 km/h chronométré en 3,9 s et atteindre les 290 km/h en option. Toutes ces mécaniques sont uniquement associées à une boîte automatique à 8 rapports.
Léger compromis de style
Le X6 fait la part belle au « S » de l’étiquette Sport Utility Vehicle grâce à un comportement très clairement axé sur le dynamisme. Il ne prend que peu de roulis en virage alors que son système xDrive donne largement la priorité à ses roues postérieures. Résultat, il enroule bien les courbes et en sort fort, très fort, voire légèrement en travers si l’on désactive le contrôle de traction. Malheureusement, il ne rend pas une copie parfaite pour autant. S’il s’en sort très bien une fois en virage, le X6 a parfois un peu de mal à s’y inscrire correctement. Il peut en effet s’avérer légèrement sous-vireur si on le jette trop rapidement vers le point de corde alors que sa pédale de frein nécessite d’être bien enfoncée pour ralentir voire marquer l’arrêt. Il faut dire que le SUV bavarois pèse entre 2,25 et 2,4 t en fonction de sa motorisation. Cela dit, sa masse importante n’est jamais réellement surprenante grâce à son comportement plus naturel que d’autres produits bavarois.
Le X6 est également loin d’être inconfortable malgré des qualités dynamiques indéniables. Il peut premièrement compter sur un habitacle bien insonorisé. Son amortissement est certes un brin ferme, mais il colle bien avec son style de SUV coupé. Et puis, si c’est le confort que vous recherchez, BMW a d’autres modèles hauts sur pattes pour vous contenter. Disons que le comportement du X6 affiche un bon compromis confort/dynamisme, mais qui tire tout de même davantage vers le dynamisme.
Combien coûte le BMW X6 ?
Le BMW X6 est affiché à partir de 87.850 € en version xDrive30d. Son autre motorisation diesel xDrive40d débute, quant à elle, à partir de 95.800 €. Côté essence, la variante xDrive40i réclame un minimum de 89.650 € alors que notre version d’essai M60i xDrive coûte au bas mot 112.550 €. Finalement, le X6 M Competition coiffe la gamme avec un prix de départ de 158.950 € Malheureusement, comme c’est encore trop souvent le cas chez les marques premium allemandes, on ne s’en sort pas sans quelques options qui font mal au portefeuille à régler en plus. Et si leur nombre diminue avec les années, ce n’est pas le cas de leur prix. Notre M60i affiche par exemple plus de 35.000 € d’extras pour une facture totale s’élevant à 148.035 €.
Notre verdict
Le BMW X6 mérite le « S » de son étiquette de SUV. Il affiche un comportement dynamique sans être inconfortable et n’est désormais plus que propulsé par des motorisations nobles affichant au minimum 6 cylindres et 3 litres. Depuis son facelift, ces dernières profitent toutes d’une hybridation légère 48 V alors que sa carrosserie se voit obligatoirement affublée d’un agressif pack M de série. Des qualités qui se marient bien à sa robe de SUV coupé qu’il a lui-même inaugurée il y a maintenant 15 ans ! Dommage qu’il ne dispose toujours pas de motorisation hybride rechargeable contrairement à ses concurrents…