Après un long break estival, les concurrents des Belgian Touring Car Series entament le dernier tiers du championnat par un double affrontement sur ce circuit de Spa-Francorchamps qu’ils connaissent si bien… et apprécient tant. Pour cette reprise, le canevas traditionnel est repris : deux rounds de 90 minutes avec un arrêt obligatoire au stand.

Un coup d’œil au classement permet de mesurer l’importance de ce Francorchampagne. Frédéric Bouvy (Renault Mégane) mène la danse avec 137,5 points devant le duo Vincent Radermecker-Eric van de Poele (Volvo S60 – 114,5), Steve Vanbellingen (BMW M3 – 114) et Christian Kelders (l’autre pilote de la Renault – 106,5) dont le retard s’explique par son absence lors du Trophée de Bourgogne à Dijon.

Il importe de rappeler un point capital du règlement : à l’heure du décompte final, chaque concurrent pourra défalquer son plus mauvais résultat. Or, le leader n’a jusqu’ici jamais abandonné et sa moins bonne performance reste une 5e place (soit 11 points) à Dijon ; il garde donc un joker tandis que ses poursuivants affichent au moins un retrait et ne peuvent plus se permettre la moindre « fantaisie ».

La Volvo S60 favorite

Si l’on se base sur la dernière confrontation en Ardennes où elle avait signé le doublé, la Volvo S60 Silhouette fait figure de favorite du Francorchampagne : rapide, homogène, elle est en plus confiée à un équipage aussi véloce qu’expérimenté. Mais la Renault Mégane du Delahaye Racing tout comme la BMW M3 Silhouette lauréate des 12 Heures – que Steve Vanbellingen partage avec le Hollandais Harry Stoeltie – mèneront la vie dure à la belle suédoise qui devra aussi compter avec les KIA Pro_Ceed (Wauters-Wauters, Dockerill-Ferrier, Moonens-Stéveny) et les GC10 de Gomez Compétition (Schmetz-Thiry, Calmon-Gagneux). Les Silhouettes coréennes et françaises ont en effet été soigneusement affûtées durant la pause estivale pour aborder en position de force le sprint final.

On note l’absence de la Jaguar XF Silhouette dont la carrosserie modifiée en fonction des enseignements recueillis lors du précédent rendez-vous n’a pu être terminée dans les délais ; ceci explique l’engagement de Jérôme Thiry sur la GC10 de pointe aux côtés de Michael Schmetz.

Les grands débuts de « VDP »… junior

Si la première partie de la saison a été calme dans la classe S2, les débats s’annoncent plus chauds dès ce Francorchampagne avec l’entrée en lice de nouveaux concurrents.

Il en est un dont le nom ne peut laisser indifférent : le jeune Alexis van de Poele, fils du quintuple vainqueur des 24 Heures de Spa, effectuera en effet ses grands débuts à ce niveau aux côtés de Vincent Vandenabeele dont l’expérience se limite au prologue des 25 Heures VW Fun Cup. On note aussi l’arrivée d’une seconde Touring Cup alignée par le team MTE à côté de celle que se partagent Laurent Richard et Alexandre Viron depuis le début d’année : la petite nouvelle, équipée d’une carrosserie de BMW Série 1, est confiée à Michael Damoiseaux et Gérard Arbaud. Le Delahaye Racing est au rendez-vous avec l’équipage Thierry de Latre du Bosqueau et Daniel Roustan, tandis que le SpeedWorld Racing aligne son habituelle S2 pour Armand Fumal et Edouard Mondron. On en arrive donc à un quintette de Touring Cup… auxquelles il sera intéressant de comparer la GC10-2 de Smaël Haddouche et Etienne Baugnée, une voiture alignée en S1 mais motorisée par une mécanique S2.

Dix SEAT Leon !

Le succès de la SEAT Leon Supercopa ne se dément pas puisque le contingent espagnol compte désormais dix unités grâce à l’entrée en lice de deux voitures supplémentaires. La première est pilotée par les Italiens Alessandro Bonacini et Manuel Lasagni tandis que l’autre revient à Nicolas Léonard (bien remis de sa cabriole au départ de la précédente course) et Jean-François Olivier.

Pour le reste, les teams Astur Car, Spork, Denospi, CB Racing, Signa Motorsport et GDMH sont bien entendu de la partie avec leurs pilotes habituels, les Pierre-Yves Rosoux, Philippe Capocci, Jimmy Adriaenssens, Gunther Raus, Patrick Chaillet, Pierre Piron, Roger Minette, Philippe Van Riel et consorts. Leur objectif est à la fois simple et très compliqué : faire trébucher les équipages des BMW 320d du DB Motorsport – Dirk Freebird-Nico Verdonck et Jeroen Den Boer-Leon Rijnbeek – qui accumulent les lauriers cette année.

Cette ambition est partagée par le WRT qui aligne ses deux VW Scirocco pour Ronnie Latinne-Jean-Jacques Smits et Claude-Yves Gosselin-Antoine Choque, et par le DTC dont la Mitsubishi Evo 8 est confiée à Alain Bader-Sarah Bovy. Le peloton en T3 est complété par deux BMW à moteur essence, la 132i de Julien et Denys Buffet et la M3 de Christophe Pampel-Tim Joosen.

T2 : tous contre Polderman !

Reste la classe T2 dont l’homme fort, Stephan Polderman, est dans le collimateur de tous ses rivaux. Disposant d’une Renault Clio remarquablement préparée, le restaurateur de Sluys en fait un excellent usage puisqu’il s’immisce régulièrement parmi les pilotes de… T3. Pour contrer ce favori logique, on compte sur les autres possesseurs de Clio (Roger et Edward Grouwels, Nick Mertens, Xavier Stevens, Pierre Stassen, Laurent Culot, etc) et les pilotes de Honda Civic (Kris Van Kelst, Christophe Daerden, Del Shelton, Gunther De Maeyer). Tous devront cependant surveiller les champions en titre de cette classe, Michel Plennevaux et Guy Katsers dont la Toyota Altezza progresse au fil des meetings.