La gueule de l’emploi
Que vous inspire une voiture américaine ? Des dimensions hors-normes, une surabondance de chevaux et une gueule racoleuse ? Avec le Captiva, force est d’admettre que les deux premiers paramètres ne sont pas franchement respectés… D’abord parce qu’avec moins de 4,7 m, il a su se mettre à l’échelle de l’Europe, mais également parce que ses moteurs sont tout à fait dans la norme du Vieux Continent. En clair, pas de V8 sous le capot, ni même de V6 pour la Belgique, mais des diesels modernes. Nous y reviendrons… En revanche, pour ce qui touche au look, le Captiva fait ce qu’il peut pour rappeler sa patrie d’origine : calandre béante, regard agressif, pas de doute possible sur sa provenance !
Un facelift cosmétique discret mais bien senti
Et c’est précisément ce facelift qui lui a donné cet air si atypique ! Faces avant et arrière ont été modifiées pour un effet visuel des plus spectaculaires ! Au Diable la sagesse et la timidité, le Captiva est américain et en est particulièrement fier ! Dans l’habitacle, il abandonne les plastiques « cheap » et se met à l’heure des matériaux rembourrés. Les Etats-Unis semblent avoir cerné les gamins difficiles que nous sommes et s’appliquent à nous fournir des habitacles plus valorisants. A la vue, mais, et c’est nouveau, aussi au toucher. Ci et là, quelques plastiques pêchent encore, mais dans l’ensemble la présentation est nettement plus flatteuse qu’auparavant.
Du nouveau sous le capot
Révolution complète sous le capot ! En diesel, l’ancien 2 litres est oublié pour un nouveau 2.2 l décliné en deux variantes de puissance : 163 ou 184 chevaux. Les valeurs de couple sont annoncées à respectivement 350 et 400 Nm. Côté transmission, les possibilités sont nombreuses ! La version la moins puissante n’anime que les seules roues avant et uniquement via une boîte manuelle. Pour la variante de 184 chevaux, le choix est donné entre une boîte manuelle ou automatique, mais le couple sera de toutes manières envoyé aux quatre roues.
Enfin, il existe une solution essence : un 4 cylindres de 2.4 l de 167 chevaux et équipé d’une boîte manuelle. Le mélodieux V6 de 3 litres à injection directe n’est pas retenu pour le marché belge.
Les équipements
En bonne américaine, la Captiva en donne beaucoup pour son argent et ce, dès le niveau de base (LS) : finition argentée, climatisation manuelle, volant multifonctions, Bluetooth, 6 haut-parleurs,… Mais au Diable l’avarice et n’hésitez pas à opter pour la version LT qui rajoute la sellerie mi-cuir, mi-tissu, la climatisation automatique, le cruise control,… Pour les plus nantis, il existe une version LTZ, où quasiment tout est compris ! A bord, vous grimperez à 7 sur toutes les versions ! Hormis sur le modèle de base où il possible de ne commander que 5 places assises.
A l’épreuve de la route
Convivial et spacieux, le Captiva est un SUV qui se destine aux balades paisibles. Le nouveau moteur diesel est silencieux et quasi exempt de vibrations. En revanche, sa cavalerie peut sembler assez timide… Il faut dire qu’il a une sacrée masse à emmener et que la transmission intégrale ne l’aide pas vraiment dans son boulot ! Le moteur essence, lui, est franchement pénible : il manque cruellement de vigueur sur toute la plage de régimes ! Du côté des transmissions, le bilan est assez mitigé : la boîte manuelle accroche et la boîte automatique est plutôt paresseuse…
Il est difficile de considérer l’aspect dynamique d’une machine aussi clairement dévolue à la promenade, plutôt qu’à la grosse attaque : le train avant manque de tranchant et la direction apparaît trop démultipliée. Arrêtez donc de forcer l’allure, et le Captiva retrouvera dès lors toute sa superbe, avec un confort de bon aloi ! Les Alpes autrichiennes où ce premier essai s’est déroulé n’étaient clairement pas le terrain favori de notre américaine !