La pantoufle n’est plus !
Vous en souvenez-vous ? Le Picasso premier du nom est né en 1999 ! Un monovolume en forme d’œuf qui a rencontré un certain succès. La deuxième génération, commercialisée en 2006, affichait pour sa part, des formes plus complexes. Si le confort et la fonctionnalité de celle-ci nous plaisaient beaucoup, le comportement routier se signalait par un penchant marqué pour le roulis et la paresse ! Changement de cap avec le nouveau venu, nettement plus dynamique dans la forme et, aux dires de la marque, sur la route !
Plus compact !
Plus compact et plus bas que son prédécesseur, ce nouveau venu affiche une longueur de 4,43 mètres. Ce qui ne veut pas dire que les passagers sont maltraités ! En effet, son habitabilité progresse, de même que son volume de coffre, annoncé à 537 litres. Et ce n’est pas tout ! Citroën rajoute 40 litres d’espaces de rangement dans l’habitacle ainsi qu’un plancher de coffre qui découvre de pratiques rangements compartimentés. Si après ça, vous ne savez toujours pas où caser la voiture télécommandée de votre petit dernier…
Environnement technologique !
Citroën le baptise le « Technospace » ! Vous l’aurez donc compris, dans l’habitacle, on évolue clairement au 21ème siècle ! On commence d’abord par les deux écrans multimédia : le premier se voit positionné à portée de main et singe les tablettes qui foisonnent chez les ados. Le deuxième est un véritable écran géant de 12 pouces (sauf sur le modèle d’entrée de gamme) situé plus haut et qui rappelle les infos multimédia et de conduite.
Avec tout ça, vous nous mettrez également les sièges « Lounge » optionnels proposant massage (n’espérez pas les doigts de fée de votre Thaïlandaise préférée…) et même une assise prolongée pour les gambettes du passager avant, à la manière d’un siège de classe affaire d’un avion long courrier !
… Et lumineux !
L’ambiance lumineuse est garantie par le vaste toit panoramique et par le pare-brise du même nom, remontant jusqu’au dessus des crânes des passagers avant. Ceux-ci sont, d’ailleurs, royalement installés ! A l’arrière, les trois sièges proposent un espace forcément plus confiné, mais il est possible de les régler séparément (longueur et inclinaison). Signalons enfin qu’ils se rabattent pour former un plancher plan.
Des équipements haut de gamme…
Dès l’exécution de base, il est possible d’opter pour le « Multiconnect ». C’est la dernière trouvaille de la marque : une tablette qui propose une connexion Internet (via une clé 3G) et qui donc, offre des services Météo, Guide Michelin, Coyote, Facebook… En outre, toujours au rayon des derniers équipements à la mode, Citroën dote son C4 Picasso de l’assistance de parking automatique (qui gère l’action au volant) pour les créneaux (20 cm devant et derrière suffisent) et les emplacements en bataille.
A cela, rajoutons également le hayon motorisé, l’indicateur de distance de sécurité (en secondes), l’alerte de franchissement de ligne blanche (secouant la ceinture), l’avertissement de collision (serrant la ceinture pour vous obliger à freiner), la prise 220 volts et la clé mains libres…
Reste alors le cas du régulateur de vitesse actif. Celui-là, vous commencez à le connaître : une fois calé sur la vitesse programmée, il s’ajuste sur le véhicule précédant pour maintenir une distance de sécurité. Sauf qu’ici, le dispositif n’agit pas sur les freins. En clair, si la voiture de devant ralentit, vous faites de même, mais si elle freine, un « bip » vous signale qu’il est urgent de s’occuper de la pédale centrale ! Dommage de ne pas avoir poussé le concept jusqu’au bout…
Les moteurs
En essence, Citroën ne propose que deux moteurs (VTi 120 et THP 155), mais en diesel, l’offre est plus étendue : 1.6 e-Hdi et HDi 90 et 115, ainsi que des 2.0 HDi 135 et 150 répondant d’ores et déjà aux normes Euro 6. Si nos véhicules d’essai ne disposaient que de boîtes manuelles, la boîte robotisée est également proposée. Citroën annonce que cette dernière a profité d’une refonte générale… Espérons-le, car il faut bien avouer que cette boîte automatique (ou plutôt, automatisée) peinait franchement à nous convaincre !
Une ergonomie assez complexe…
Chez Citroën, on aime les volants multifonctions. Au point que ceux-ci sont bardés de boutons comme nulle part ailleurs ! Rajoutons à cela une tablette multimédia aux sous-menus parfois difficilement accessibles et à la logique pas toujours très claire (les deux écrans sont commandés séparément, sauf en ce qui concerne la navigation) et vous comprendrez qu’il est difficile de s’y retrouver du premier coup ! Nous devons à l’honnêteté de vous avouer que, journaliste auto ou pas, nous avons pas mal chipoté !
Infiniment plus dynamique, mais…
Incontestablement, c’est sur la route que le C4 Picasso a le plus mûri. Fini les mouvements de caisse, cette fois, son comportement routier est en phase avec son look dynamique. Inscription en courbe, stabilité dans les appuis, il est parfaitement possible d’entreprendre un parcours sinueux sur un rythme soutenu. Même la direction nous aura convaincus ! Cette plateforme semble bien née, mais ne procure toutefois pas le plaisir de conduite, presque sportif, d’un Ford C-Max ou d’un Peugeot 5008… Voire même d’un VW Touran !
Autre remarque, un filtrage de suspension parfois assez sec, ce qui tranche vraiment avec les habitudes de la maison, surtout à basse vitesse. A noter que les belles jantes de 18 pouces accentuent davantage le phénomène.
Diesel séduisant, THP un peu mou…
Côté moteur, le 1.6 HDi 115 nous est paru fidèle à lui-même : souple, silencieux, avec une belle allonge lorsqu’il le faut et une sobriété de tous les instants. Sans nul doute, il s’agit là du maître achat. La boîte manuelle à 6 rapports offre un agrément dans la moyenne.
Le THP 155, quant à lui, ne semblait curieusement pas à la fête. S’il séduit toujours autant avec sa sonorité discrète et raffinée, son absence de vibration et sa très grande éducation, on ne peut pas dire qu’il affiche une pêche transcendante ! A croire qu’il carbure aux antidépresseurs…
Les prix
Le C4 Picasso démarre à 20.990 € en essence et à 21.990 € en diesel pour la finition « Attraction ». La version Séduction, plus… séduisante sur le plan de l’équipement et de l’offre des motorisations, réclame 22.150 € en essence et 24.150 € en diesel. Deux autres finitions complètent le tableau : Intensive et Exclusive.