Si Dodge fait aujourd’hui partie du groupe Stellantis, la marque américaine faisait autrefois partie de la Joint-Venture Daimler Chrysler, avec Mercedes. Elle a ensuite fusionné avec FCA. Si le constructeur propose désormais un SUV compact sur base de l'Alfa Romeo Tonale, sachez que Dodge a déjà une petite expérience en la matière : en 2004, la marque présentait le Slingshot, sur une base Smart Roadster !

Lance-pierres

En français, « slingshot » signifie « lance-pierres », soit l'arme utilisée par David pour terrasser le grand Goliath, dans la Bible. Tout un symbole qui correspondait à la personnalité d’outsider de ce concept sur le marché américain ! En effet, ce modèle était basé sur la Smart Roadster, une marque qui faisait aussi partie du groupe Daimler. Avec deux places, un moteur arrière à 3 cylindres cubant 700 cm3 et une transmission aux roues arrière, la Smart promettait un grand plaisir de conduite, en dépit de sa médiocre boîte de vitesses robotisée.

La version Dodge présentait une allure un peu plus "virile" que la Smart, avec une face avant typiquement Dodge et un arrière de type coupé, dont les épais montants paraissent plus robustes que sur la Smart donneuse. A l'intérieur, la Dodge présente quelques détails typiques de la marque, sans toutefois révolutionner l’habitacle de la Smart.

Une chaîne cinématique différente

Techniquement parlant, ce modèle présentait quelques évolutions : si le moteur était toujours un mini 3 cylindres (à la capacité inférieure au gobelet moyen de chez Starbucks) mais étrangement dénué de turbo. Cela ne l’empêchait pas de développer 100 ch, soit autant que la version Brabus turbocompressée de la Smart ! Les performances restaient toutefois en retrait des autres Dodge : le 0 à 100 km/h était abattu en un peu moins de 10 secondes, soit un chrono un peu plus rapide que la Smart. Enfin, la Slingshot troquait les tambours de frein de la Smart contre des disques à l'arrière.

Chose assez curieuse, la Slingshot profitait d’une boîte de vitesses différente de celle de la Smart. Un luxe non superflu, car la boîte Smart fut largement critiquée. N’espérez toutefois pas une boîte manuelle : Dodge a préféré une unité automatique à 5 rapports.

Projet abandonné

Nous ne saurons jamais si la Dodge était meilleure que la Smart, car contrairement à la Chrysler Crossfire, l'interprétation américaine de la Mercedes SLK, il n'y eut aucune suite en production pour cette Slingshot. En 2006, la Smart Roadster fut abandonnée et, un an plus tard, le partenariat germano-américain prit fin. Les plans électriques de Dodge pour l'avenir permettront peut-être un jour un roadster électrique, mais pour l'instant, la marque ne parle que de muscle cars électriques.


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