Ferdinand Piëch : charismatique personnage, ingénieur de génie et également, accessoirement, grand patron de Volkswagen en cette dernière décennie du vingtième siècle. Pour éblouir le reste de l’industrie automobile et prouver à tous que le groupe est capable de construire une voiture de sport et un moteur destiné aux luxueuses limousines, il ordonne à ses équipes la conception d’un flamboyant concept, reprenant le nom de la piste d’essai italienne du groupe, Nardo.

De 1997 à 2001, trois concepts verront le jour, tous reposant sur la même architecture (moteur central arrière, deux places) et affichant un design similaire, signé par Italdesign : un jaune au W12 de 420 chevaux à 4 roues motrices, un roadster rouge au W12 de 420 ch également à roues arrière motrices et un modèle orange, dont le W12 est poussé à 600 chevaux.

Les caractéristiques

C’est évidemment ce dernier modèle qui est le plus connu. Son W12 atmosphérique de 6 litres de cylindrée grimpe à 7.000 tr/min et se voit accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports… La bonne vieille époque, diront certains d’entre vous ! Transmettant sa furie sur les 4 roues, il propulsait le coupé à près de 360 km/h et ne demandait que 3,5 secondes pour franchir la barre des 100 km/h.

Le 23 février 2002, ce coupé a d’ailleurs battu un record à Nardo, parcourant la distance de 7.740,576 km en 24 heures ! Voilà qui signifie une vitesse moyenne de 323 km/h…

La série ?

Si, à l’époque, nous étions nombreux à croire à une commercialisation de ce concept, il n’en fût finalement rien. Toutefois, le W12, lui, a bel et bien connu le chemin de la série et se voit toujours utilisé aujourd’hui, notamment sous le capot des Bentley…