Commençons par la mauvaise nouvelle, histoire de directement vous mettre au parfum : arrivées sur le marché de l’occasion il y a quelques années, les Pagani Zonda sont devenues extraordinairement chères. D’ailleurs, la valeur de ces monstres n’a fait que grimper au point qu’elles valent plus aujourd’hui que neuves à l’époque ! Eh oui, la folie qui entoure les voitures de collection touche également les sportives modernes. Comptez donc un minimum d’un million d’euros pour une Zonda, les prix pouvant largement tripler, voire quadrupler dans le cas d’une version spéciale ! Sachez toutefois que cette tendance n’est pas prête à s’inverser, car seule une grosse centaine de Zonda furent produites !

Les diverses versions

Produite de 1999 à 2011 (à l’exception de quelques « one-off »), les Pagani Zonda se sont déclinées en de très nombreuses variantes. Sous le capot arrière, on retrouve toujours l’immuable V12 Mercedes atmosphérique. D’abord d’une cylindrée de 6 litres, le moteur a évolué jusqu’à cuber 7,3 litres. Bien entendu, les puissances ont suivi la même courbe ascendante, avec des valeurs démarrant sous les 400 chevaux et aboutissant à 760 chevaux sur les ultimes versions.

Du côté des boîtes de vitesses, on retrouve également diverses possibilités : boîtes manuelles à 5 ou 6 rapports, ou boîte séquentielle à 6 rapports. A noter que les versions les plus puissantes sont équipées de cette dernière, à l’exception de quelques modèles spécifiquement commandés auprès de l’usine, dont « 760 LH », l’exemplaire du champion du Monde de Formule 1, Lewis Hamilton.

Même constat au niveau des carrosseries, où tout est possible et laissé à l’appréciation du client (et de son portefeuille !). Coupé et roadster sont les ingrédients de base qui peuvent être raffinés avec d’infinies possibilités de personnalisation : fibre de carbone apparente, peinture sur mesure, aileron arrière, prise d’air sur le toit…

L’entretien

Vient la bonne nouvelle : le V12 Mercedes est particulièrement robuste ! Solide, ce moteur encaisse sans broncher de gros kilométrages et son entretien n’est pas plus onéreux/compliqué que celui d’une autre supercar. Idéalement, Pagani conseille aux propriétaires de renvoyer leur voiture à l’usine pour l’entretien, ce qui se fait tous les 10.000 km. A cette occasion, le constructeur procède à un changement d’huile pour le groupe moteur/boîte/pont. Pour le reste, ce n’est que du classique : bougies tous les 60.000 km et réservoir tous les 10 ans. A noter que cette dernière opération est réputée extrêmement onéreuse !

Les coûts

Pagani demande 1.700 € environ pour un gros entretien, ce qui est encore raisonnable. Le prix des pièces, en revanche, donne le tournis : 12.000 € pour quatre pneus avec jantes et 15.000 € pour une révision profonde de la boîte de vitesse… Rajoutez à cela une assurance dépassant les 10.000 €, des taxes de mise en circulation avoisinant les 7.000 € et une taxe de circulation proche des 2.000 €. Enfin, la consommation avoisinant les 20 l/100 km finira de vider votre compte en banque. Impressionnant, mais en dépit de performances voisines, la Zonda se révèle bien moins dispendieuse à l’entretien qu’une Bugatti Veyron.