C’était il y a tout juste un an. Renault nous conviait à essayer le nouveau petit moteur 1.2 16v de la Sandero. C’était à Mortefontaine, en région parisienne, et une version un peu spéciale de la Sandero trônait fièrement sur un podium dressé aux abords du circuit d’essai. C’était la Stepway. Un modèle fabriqué dans l’usine brésilienne de Curitiba et commercialisée en Amérique du Sud (Brésil et Argentine) où il s’est vendu à près de 3.000 exemplaires (5% des ventes de Sandero) en un an. Et je m’étais dis alors qu’elle était plutôt sympa cette Sandero Stepway, avec son look de baroudeuse pour un prix défiant, comme d’habitude chez Dacia, toute concurrence.

Aguicheuse

Mon avis n’a pas changé en un an et, garée à côté d’une Sandero « normale » sur le parking de l’importateur, notre véhicule d’essai a fière allure. Oh, rien d’extravagant. Que du cosmétique. Mais tout de même. Les boucliers avant et arrière bicolores, les jantes alu, les « skis » de protection inférieurs couleur chrome satiné, les bas de caisse et les contours de roue modifient sensiblement la perception visuelle du véhicule. D’autres détails, comme les masques de phares noirs, le bandeau de calandre chrome, les rétroviseurs et poignées de portes spécifiques ou encore la sortie d’échappement renforcent l’impression de dynamisme. Et avec ses barres de toit et sa hauteur de caisse rehaussée de 2 centimètres, on se prend à rêver de grands espaces.

Les pieds sur terre

Mais bon, le ring ce n’est pas le Dakar et Bruxelles est loin de l’Amérique du Sud. Revenons donc les pieds sur terre, ou plutôt sous le volant de cette Sandero Stepway. Dans l’habitacle, les spécificités sont moins nombreuses qu’à l’extérieur. Une sellerie noir avec surpiqures blanches et divers éléments couleur « gris pierre » (console centrale, aérateurs, cerclage du volant, poignées). C’est tout. Pour le reste, c’est du Sandero pur jus. Il convient donc d’oublier un peu nos exigences habituelles. En matière de position de conduite, notamment. Le volant n’est réglable ni en hauteur ni en profondeur. Embêtant pour les grandes jambes, d’autant que l’assise du siège ne se règle pas en hauteur non plus. Bizarre aussi, de retrouver des rétroviseurs extérieurs qui se règlent manuellement. Par contre, les vitres sont électriques, à l’avant. En option, on peut s’offrir un pack (575 euros) comprenant le conditionnement d’air et une radio-CD.

De la place pour cinq

Longue d’un peu plus de 4 mètres, la Sandero Stepway (tout comme la Sandero, d’ailleurs) bénéficie d’un généreux empattement (2,59 mètres) gage d’une belle habitabilité. Et de fait, trois adultes peuvent prendre place à l’arrière, l’accès à bord étant facilité par un angle d’ouverture des portières de 67 degrés. Avec une contenance de 320 litres, le coffre n’a rien de ridicule et se montre suffisant pour emmener une petite famille en vacances. Aucune modularité particulière n’est au programme, mais la banquette arrière est fractionnable 1/3 – 2/3, et la capacité de chargement passe à 1.200 litres lorsqu’elle est entièrement rabattue.

Un peu juste

Sous le capot de la Stepway, Dacia offre le choix entre le moteur 1.6 MPI à essence de 90 chevaux ou la version 70 chevaux du 1.5 dCi. Dommage, car même si elle n’est pas très lourde (1.150 kilos), on ne peut que regretter l’absence de la version 85 chevaux de ce même 1.5 dCi, lequel lui aurait permis d’envisager plus sereinement les longs déplacements en charge. Côté comportement routier, on retrouve les qualités et les défauts de la Sandero, encore accentués par le relèvement de la hauteur de caisse. Capable de s’aventurer sur à peu près tous les types de routes et de chemins (sans exagérer car seules les roues avant sont motrices), la Stepway filtre bien les irrégularités et les généreux débattements de ses suspensions offrent un confort de non aloi. Il va de soi que de telles caractéristiques se payent en matière d’efficacité dynamique et que la précision de conduite n’est pas le meilleur atout de cette Sandero Stepway. Prix : 12.000 euros (10.500 euros avec le 1.6 essence).