Concrètement, Tesla a annoncé avoir généré quelque 22 millions $ de bénéfice durant ce dernier trimestre alors que l’ensemble de l’industrie pétrolière américaine a perdu non moins de 67 milliards $ sur l’exercice 2015. En cause, la chute des cours du baril de brut. Un constat lourd de sens alors que l’Amérique vient d’élire un président ouvertement climatosceptique. Ces éléments ont pourtant de quoi encourager Trump à soutenir une industrie naissante et créatrice d’emplois face à un secteur clairement déclinant et source d’innombrables pollutions.

Pour rappel, le milliardaire new yorkais compte lancer un plan pour l’emploi, visant principalement l’exploitation des réserves d’énergie fossile américaines, en ce compris le pétrol, le gaz naturel, le charbon et le gaz de schiste. Autant de matières premières qui créeront, inévitablement, de la pollution lors de leur extraction mais également lors de leur combustion. De quoi produire des milliers de tonnes de CO2 au dessus du territoire américain alors que cet effort pourrait être consacré au développement des énergies nouvelles et de l’industrie verte.

Enfin, pour rappel, si le secteur pétrolier a perdu 67 milliards $ en 2015, il a également supprimé 100.000 emplois durant la même période. En face, la seule exploitation de l’énergie solaire occupe aujourd’hui plus de 100.000 Américains ! Nul doute que le pari de Donald Trump sur l’avenir est plus que discutable.