La DS 3 Crossback est le second modèle lancé par DS Automobiles depuis son émancipation du catalogue Citroën après le vaisseau amiral DS 7 Crossback. Comme ce dernier, la petite « 3 » emprunte dorénavant la voie, très tendance, du SUV. Plus question donc de concurrencer la « simple » Mini comme lors de sa première vie (quand elle s’intitulait encore Citroën DS3 !), la DS 3 cible dorénavant plutôt la Mini Countryman ou l’Audi Q2. La Française tire, du reste, vers leurs tarifs quand on lorgne vers ses versions les plus huppées. Les séries spéciales « La Première » proposées en guise de lancement avec la DS 3 Crossback sont ainsi facturées plus de 35.000 €. Néanmoins, la DS 3 Crossback est aussi proposée avec des versions plus abordables aux tarifs plus proches de ceux des marques généralistes. De quoi la mettre directement en concurrence avec le nouveau SUV compact de Volkswagen, le T-Cross. Ce dernier affiche d’ailleurs quasiment le même encombrement extérieur (4,11 m) que cette nouvelle DS 3 Crossback (4,12 m). Confrontons-les dans leurs versions trois cylindres turbo à essence 1.2 PureTech de 100 ch chez DS et 1.0 TSI de 115 ch chez Volkswagen.
Finition, équipement : avantage DS
On ne va pas tergiverser pendant des heures : la DS supplante indiscutablement la Volkswagen sur le plan de la finition. Il faut dire que si la première prend particulièrement soin de son intérieur, en recourant à des matériaux haut de gamme, pour justifier son positionnement premium, la seconde surprend par son recours exclusif à des plastiques durs et creux. Par contre, sur le plan de l’ergonomie, la VW est tout de même plus simple à appréhender que la DS à l’univers un peu plus décalé… Du côté des équipements, le T-Cross se laisse un peu moins distancer en proposant aussi des options modernes comme un cockpit virtuel, une correction automatique du cap, des phares LED, etc. Mais la DS 3 Crossback y ajoute encore quelques éléments supplémentaires (affichage tête haute, phares matriciels, poignées extérieures escamotables, etc.) pour se poser en référence « chic » du segment.
Confort : avantage Volkswagen
Dans le domaine du confort, aussi, il n’y a pas vraiment photo. La DS 3 Crossback présente un toucher de route nettement plus prévenant que celui du T-Cross. Grâce à son amortissement plus moelleux que celui, ferme, du T-Cross, la DS 3 Crossback se montre indiscutablement plus « confortable ». Cela dit, le T-Cross est, quant à lui, plus « confortable à l’usage » que le petit SUV français. Le modèle allemand soigne en tous les cas davantage ses aspects pratiques. L’accès vers ses places arrière est plus aisé, sa banquette arrière (coulissante en série !) permet de moduler l’espace disponible dans le coffre, son coffre est plus vaste (385 à 455 l contre 350 l), etc. En outre, le style plus cubique et sa plus grande surface vitrée confèrent aussi une plus grande impression d’espace à bord du T-Cross. À l’arrière de la DS 3 Crossback, la sensation de confinement domine en raison de la découpe en forme d’aileron de requin de la ceinture de caisse. En outre, les conducteurs qui apprécient la position de conduite surélevée préféreront le SUV Volkswagen : on s’y assied bien droit, comme sur une chaise alors que la DS 3 Crossback donne plutôt l’impression de s’assoir à bord d’un coupé… surélevé.
Moteur : avantage DS
Même avec les « petits moteurs » retenus pour cette confrontation, on conserve des performances suffisantes. On ne signera pas de chronos sportifs, certes. Mais on pourra facilement s’aventurer sur les grands axes sans problème. Le 1.2 PureTech de 100 ch de DS se montre un peu plus agréable à manier que le 1.0 TSI de 115 ch de Volkswagen grâce à son caractère plus rond et ses vocalises mieux filtrées. Le petit trois cylindres allemand est en effet un peu plus nasillard et sonore en charge. Cela dit, sa sonorité n’en devient toutefois pas vraiment dérangeante (elle pourrait même être grisante pour certains…).
Comportement routier : égalité
Ici, la bataille est plus serrée ! Le T-Cross est bien équilibré et efficace. Grâce à ses liaisons au sol plutôt fermes, ses mouvements de caisse sont en outre très limités. De plus, ses commandes sont parfaitement calibrées. La DS 3 Crossback présente un typage assez différent. A première vue, elle paraît moins agile en raison de ses suspensions plus souples. Mais elle se montre finalement plutôt dynamique, voire même plus efficace que le T-Cross sur les revêtements bosselés grâce à son amortissement moins figé. Il faudra juste composer avec des mouvements de caisse un peu plus amples. Si l’on aime commander une voiture qui « vit sur ses appuis » en conduite soutenue, alors on appréciera certainement cette DS 3 Crossback !
Budget : avantage Volkswagen
On l’a dit, la DS 3 Crossback vise plutôt l’univers premium avec ses hautes exécutions. En version de base « Chic » et avec son plus petit moteur à essence (1.2 PureTech 100) en boîte manuelle 6 rapports, elle est néanmoins disponible à partir de 22.698 €. Ce qui la rapproche du tarif exigé par Volkswagen pour son T-Cross 1.0 TSI 115 (boîte manuelle à 6 rapports) avec son exécution intermédiaire Life : 22.430 € (20.730 € en base). Pour ce tarif, la dotation de série sera néanmoins alors un peu plus généreuse chez Volkswagen. La fiscalité restera en revanche assez proche (et contenue) dans les deux cas compte tenu des caractéristiques techniques similaires et des homologations CO2/km de 108 g pour la DS et de 112 g pour la VW.
Conclusion : égalité
Pas de vainqueur absolu au terme de ce comparatif. Mais tout de même deux personnalités bien distinctes qui se dessinent. Le T-Cross présente le rapport encombrement/habitabilité/coffre le plus intéressant de ce duel. Mais il réclame également des tarifs un peu plus abordables. En revanche, la qualité perçue à bord du petit VW est clairement décevante… C’est tout l’inverse avec la DS 3 Crossback : sa présentation est très soignée mais ses aspects pratiques sont un peu sacrifiés sur l’autel du style. Reste à voir si vous cherchez plutôt un SUV compact pratique… ou une SUV compact charismatique !