Lorsqu'il est arrivé au pouvoir, le gouvernement De Croo a décidé que la déductibilité fiscale des voitures de société sera supprimée d'ici 2026, sauf… si ces voitures sont « neutres en carbone ». Nous n’avions pas beaucoup de détails concrets au sujet de cette mesure, mais dans la nuit de lundi à mardi, le cabinet a donné les derniers détails.

Moteur à combustion

Premièrement, la déductibilité fiscale des voitures thermiques (en ce compris les hybrides et les hybrides rechargeables) sera réduite par étapes. À partir du mois de juillet 2023, leur déductibilité maximale tombera à 75 %. En 2026, elle sera de 50 %, en 2027 de 25 % seulement et en 2028, leur déductibilité sera complètement supprimée. Les nouvelles règles ne s'appliqueront qu'aux voitures commandées à partir du 1er juillet 2023.

Électrique

Les voitures « neutres en carbone » - c'est-à-dire, en l'état actuel des choses, les voitures électriques ou les modèles fonctionnant à l'hydrogène - conserveront une déductibilité fiscale de 100 % jusqu'en 2026. A partir de 2027, cette déductibilité sera très progressivement réduite pour atteindre 67,5 % en 2031 (pour les véhicules neufs). Les flottes des entreprises étant un moteur important du renouvellement du parc automobile belge, ces mesures devraient conduire à une électrification progressive de notre paysage urbain.

Infrastructure

Afin de garantir que toutes ces voitures électriques disposent d'une capacité de recharge suffisante, l'installation d'un point de recharge électrique pour les entreprises et les indépendants deviendra déductible à 200% à partir du 1er septembre 2021. Le 1er janvier 2023, cette déductibilité tombe à 150 % et ce, jusqu'au 31/8/2024. Quant à savoir ce qui se passera à ce sujet après août 2024, sachez que rien n’encore été décidé. Pour les particuliers, il existe une déductibilité de 45 % sur l'installation d'une borne de recharge (avec un maximum de 1.500 euros par borne de recharge) si elle est commandée avant le 31 décembre 2022. En 2023, ce pourcentage passera à 30 % et en 2024, à seulement 15 %.