Ce facelift n’apporte finalement pas de grands bouleversements esthétiques, car c’est par petites touches que l’A6 Allroad évolue. Audi peaufine son regard avec de nouveaux phares (Xénon de série) et des feux à diodes, ainsi que par une nouvelle calandre.
Mais le meilleur est à l’intérieur : l’habitacle se rapproche nettement plus d’un salon « lounge » que du cockpit traditionnel d’une automobile. La finition exceptionnelle, les matériaux de très haute qualité et l’habitabilité somptueuse transforment l’A6 Allroad en un véritable palace routier. Même si pour bénéficier du fin du fin, il faudra lourdement puiser dans la liste d’options !
Système multimédia au sommet
Tant que nous en sommes à admirer les détails de l’intérieur, faisons un petit détour par le système multimédia ! Plus rapide et plus complet, ce système se commande par molette et pavé numérique plutôt que par écran tactile. L’ensemble n’en est pas moins ergonomique et, au final, on se réjouit de l’absence de traces de doigt sur l’écran ! Bien entendu, connexion Internet et applications en tout genre sont au programme !
Sous le capot
Allez, penchons-nous un instant sur les entrailles de la bête : ce V6 TDI cube 3 litres mais ses deux turbos dopent sa puissance à 320 chevaux et son couple à 650 Nm ! Associez le tout à une boîte automatique à 8 rapports et vous obtenez un summum en matière de diesel musclé ! Rares sont les GTI et autres sportives à pouvoir rivaliser avec les reprises de cette Audi…
Quel que soit le régime moteur ou le rapport enclenché, une pression sur l’accélérateur se traduit par une accélération poignante ! Question bande-son, sachez qu’Audi a prévu un petit artifice dans l’échappement, déconnectable à l’envi. En clair, le V6 sonne soit de manière très soyeuse et discrète, soit éructe comme un tracteur de compétition avec des intonations aussi curieuses qu’impressionnantes !
Efficacité par tous les temps
Un tel potentiel serait gaspillé si l’A6 n’avait pas recourt à une transmission Quattro digne de ce nom. Celle-ci assure une sécurité absolue, une stabilité de roc et, en cas de conduite enjouée, une efficacité totale. Bien sûr, la bête est lourde, mais il est néanmoins possible de laisser quelques bombinettes sur place, surtout quand les conditions se détériorent. De plus, si l’envie vous prend de vérifier les aptitudes « tout chemin » de la belle, sachez que la suspension relevable vous permet d’explorer quelques sentiers reculés et moyennement défoncés. Bref, c’est parfait !
Confort
C’est probablement l’un des plus gros atouts de la bête : à bord, quelles que soient les conditions de circulation, l’ambiance est sereine et reposante. L’insonorisation poussée, la stéréo symphonique, le confort d’amortissement (superbe !) et les sièges bien dessinés permettent des escapades au long cours sans fatigue aucune. Et rajoutons à cela, une climatisation qui fonctionne sans courant d’air.
Budget
Evidemment, ce condensé d’excellence germanique se paye rubis sur ongle. Cette version Biturbo est facturée 66.740 €. Un tarif sur lequel viennent se greffer une sérieuse kyrielle d’options, toutes fort désirables et onéreuses. Note modèle comptait ainsi plus de 20.000 euros d’extras ! Oui, oui ! Cela dit, pour une voiture de 320 chevaux d’une telle polyvalence, cela semble presque raisonnable.
Cela ne va évidemment pas vous aider à vous faire passer la pilule, mais sachez que la consommation du vaisseau reste à un niveau étonnement bas : environ 8 l/100 km en moyenne (et sans se priver) et même, sur long trajet autoroutier à vitesse réglementaire, 6,7 l/100 km. Pour 320 chevaux, honnêtement, c’est quasiment imbattable ! Les émissions de CO2 sont annoncées à 172 g/km.
Conclusion
Cette automobile est un formidable canif suisse ! Promener sur des sentiers dans les sous-bois ? Déménager la commode de belle-maman ? Enfumer des sportives sur routes sinueuses ? Dévaler les Autobahns sous la pluie ? Elle sait tout faire ! Et le tout, dans un confort de salon ! Reste que cette forme de summum automobile a un prix…