« Les courbes, c’est fini ! »… Voilà ce que je me dis au moment de m’approcher de la belle, qui m’attend chez l’importateur. Bouboule à ses débuts, la TT a tendu ses traits, jusqu’à devenir l’épée tendue que nous connaissons actuellement. Taillée au scalpel, elle nous rappelle qu’Audi est également très porté sur la technologie : phares LED, clignotants défilants (options), « cockpit virtuel »…
Sobriété
Et justement, à force de tourner autour, on finit par avoir envie de rentrer dedans ! Assis bas, mais pas exagérément, la TT vous emballe dans une ambiance futuriste et d’une surprenante sobriété. Les boutons sont dispersés avec une extrême parcimonie et bénéficient d’un soin tout particulier. La finition est, on s’en doute, fantastique. Pas de console centrale, pas d’écran envahissant, simplement une planche de bord épurée où les boutons de climatisation, de chauffage de nuque et de sièges chauffants sont directement incorporés aux ouïes de ventilation.
Spectacle son et lumière
Mais c’est encore en appuyant sur le bouton de contact que le niveau se voit relevé d’un cran : l’instrumentation classique fait place à un écran digital qui regroupe absolument tout : navigation, stéréo, connexion Internet, applications diverses et, tant qu’à faire, compte-tours et tachymètre. La présentation est modifiable et le tout confère une ambiance résolument high-tech ! Pour commander la machinerie, sachez que seul le conducteur pourra s’en charger (absence d’écran central oblige) et que les boutons sur le volant commandent quasiment tout ! Vous dites ? Ah oui, bien sûr, il faut un petit temps d’adaptation…
TDI, nous disions…
Allumés par un habitacle aussi sexy, on décide d’ébrouer le tournebroche ! Dans le cas de notre exemplaire, il s’agit d’un 2.0 TDI de 184 chevaux et d’un couple de 380 Nm. Au démarrage, le charme est un peu rompu : les borborygmes mazouteux de la chose semblent travaillées, mais rien n’y fait, ça ne sonne pas comme un essence ! Tant pis : première enclenchée et c’est parti !
Du couple, monsieur, du couple !
Sportive d’apparence légère et efféminée, la TT TDI trimballe avec elle un moteur qui déborde de vigueur à bas régimes. Quitte à mettre – un peu - à mal le train avant lorsqu’on lui balance la sauce… En mouvement, le grondement devient toutefois plus agréable, d’autant qu’il s’accompagne de bourrades pour le moins viriles ! Vigoureux partout, tout le temps, le TDI compense le manque relatif de puissance par un couple de camion. La boîte manuelle à 6 rapports peut, dans pareil contexte, être oubliée : enclenchez un rapport et laissez faire le couple…
Comportement vif, joueur, mais ferme !
Plantée sur ses jantes de 19 pouces, notre TT réagit assez fermement aux irrégularités du revêtement. Un confort sec contrebalancé par un comportement routier sain, facile et très précis. On s’amuse à virevolter d’un virage à l’autre, d’autant qu’en cas de besoin, un lever de pied en virage rapide aura comme conséquence, un train arrière qui enroule gaiement. Nous, on adore !
Silencieuse !
Pas de toit en dur pour la TT, mais une capote souple. Les mauvaises langues n’auront pourtant aucune raison de se plaindre, tant l’insonorisation mérite des éloges avec cette toile « acoustique ». Et puis, si le cœur vous en dit, maintenez le bouton ad-hoc enfoncé pendant 10 secondes seulement et hop, vous voilà cheveux au vent ! Très au vent d’ailleurs, l’isolation aux remous n’étant pas optimale, en dépit du filet pare-vent électrique.
Tarif
Audi réclame 41.600 € pour sa TT TDI. Hélas, celle-ci n’est (pour l’instant ?) pas disponible en boîte automatique, voire en transmission intégrale Quattro. Un budget costaud, d’autant que l’équipement de série est… ridicule, comme d’habitude. Climatisation automatique, régulateur de vitesse, assistant au démarrage en côte… Tout cela (et bien plus encore) est en option et se voit affiché à des tarifs assez élevés. Bref, comptez un minimum de 50.000 € pour une TT correctement équipée.
Heureusement, la consommation, à l’instar de la dotation de série, est ridiculement basse. Le couple du moteur incite à enrouler sur les bas régimes, ce qui est évidemment profitable à la consommation : tablez sur une moyenne de 5,5 l/100 km sans forcer et un litre de plus en profitant régulièrement des accélérations.
Conclusion
Séduisante, la TT l’est plus encore lorsqu’elle peut enlever le haut. D’accord, les aspects pratiques souffrent (coffre plus étroit et absence de places arrière), mais quel plaisir ! La TT n’est pas qu’un jouet de frimeur, car elle présente un vrai tempérament sportif. Son TDI lui va finalement assez bien, dispensant des accélérations velues ! Mais entre nous, tant pis pour les économies à la pompe, foncez sur l’essence, bien plus enivrante !