Nous voilà à la troisième génération ! Tout est neuf, depuis les panneaux en aluminium à la plateforme MQB (partagée avec les Audi A3, VW Golf, Seat Leon…) en passant par cet habitacle semblant inspiré du cockpit d’un vaisseau interstellaire. Bref, la TT remet tout sur le tapis.
Belle ? Ça se discute…
Au fil des générations, la TT a progressivement perdu son allure de « bouboule » sportive et rageuse. Plus anguleuse, la génération actuelle affiche des traits acérés qui ravissent mes yeux de (grand) gamin, mais qui ne semblent pas faire l’unanimité. Après tout, les goûts et les couleurs…
Science-fiction
C’est dans l’habitacle que l’on relève le vrai bouleversement ! La première chose qui saute aux yeux, c’est justement… un certain dépouillement ! La planche lisse dénuée d’écran multimédia, l’absence de compteurs et le nombre réduit de boutons tranchent radicalement avec la dernière TT ! Mais où est donc passée toute cette technologie ? Il suffit de mettre le contact.
Et c’est à ce moment que la TT en met plein la vue. L’instrumentation classique vole aux oubliettes et se voit remplacée par un élément entièrement digital comprenant : navigation par Google, applications météo et actualité, radio, multimédia… Le tout est cerné par le compte-tours et le compteur de vitesse qui peuvent être réduits au besoin. Cet écran géant de 12,3 pouces se contrôle via les boutons sur le volant et via la molette centrale, surmontée d’un pavé tactile.
Une bonne idée ?
Si le tout paraît fort attrayant et ravira les amateurs de technologie de pointe, l’ergonomie n’est tout de même pas au meilleur niveau. Au début, il paraît difficile de s’y retrouver pour ne serait-ce que lancer la navigation ou changer les paramètres du véhicule. D’autant que le passager, lui, n’apporte pas une grande aide, faute d’écran à portée de vue. Un petit écran central amovible viendrait donc fort à propos ! On relève toutefois quelques bonnes idées, comme les boutons de climatisation intégrés aux aérateurs, très stylés, par ailleurs…
Ambiance
Entre l’instrumentation futuriste et la finition au meilleur niveau, il est difficile de rester insensible à cet habitacle. D’autant que de confort, il est réellement question, avec des sièges impeccables et une position de conduite quasi parfaite. Oubliez les places arrière, elles servent surtout d’espace d’appoint pour les bagages. A ce sujet, le coffre correct engloutira sans souci vos affaires pour un long weekend en amoureux.
Et ça roule comment ?
Notre version diesel n’est certes pas la plus glamour. Au démarrage, le claquement du moteur tranche avec la ligne sportive. Heureusement, il existe un paramétrage qui donne un rendu sonore rauque dans l’habitacle lors des accélérations. C’est un brin artificiel, mais ça masque les disgracieux borborygmes !
Le reste n’est que louange : formidablement souple comme la plupart des diesels actuels, ce 2.0 TDI débite ses 380 Nm dès les plus bas régimes et n’hésite pas à monter gaillardement dans les tours. C’est que l’on compte quelque 184 chevaux dans l’écurie ! Hélas, il n’est pour l’instant disponible qu’en traction avant et en boîte manuelle. Cette dernière est pourtant exempte de critique, avec un guidage précis et un étagement étudié des 6 rapports.
Vive !
La précédente Audi TT (en version traction avant) nous avait laissé un excellent souvenir question comportement routier. La nouvelle venue ne déroge pas à la règle : rigoureuse en appui et sur ses trajectoires, elle devient vive en cas de « lever de pied » en courbe, avec un train arrière mobile. Le tout reste très progressif et ravira les pilotes en herbe ! Quant à la motricité, elle est incomparablement meilleure qu’auparavant. Autre bonne nouvelle, la qualité du confort ne pâtit pas de ces qualités routières, avec un amortissement parfaitement décent sur longues distances. Bref, c’est tout bon !
Chère ?
A 38.900 €, la TT est un jouet onéreux, d’autant que la longue liste d’options continuera de vider votre compte en banque. Mais ce prix est en partie justifié par la technologie, les prestations et la finition irréprochable. Heureusement, le TDI reste très doux à la pompe, avec une moyenne relevée dans notre cas à 6 l/100 km !
Conclusion
Bien sûr, il y a cette instrumentation qui devrait enthousiasmer les férus de technologie, même si un deuxième écran permettrait de gagner en clarté et en ergonomie. La TT est un très bel objet, finement construit et à la pointe du progrès. Mais ce qui est heureux, c’est que les sportifs y trouveront aussi leur compte, avec un comportement routier très sympa et un moteur débordant de vitamines !