François Piette

18 MAR 2015

Mazda CX‑3 : Bonsaï fleuri !

En un an, Mazda aura renouvelé la quasi entièreté de sa gamme et, mieux encore, se paye même le luxe d’intégrer un segment jusqu’à alors inconnu pour lui : les SUV compacts ! Ces derniers étant en plein boom, ce CX-3 porte en lui de grands espoirs ! Mais que vaut-il ?

En clair, cela signifie que Mazda arrive sur un segment où les compétiteurs sont relativement jeunes : Peugeot 2008, Renault Captur, Opel Mokka, Nissan Juke… A ces références aujourd’hui bien établies, l’éternel outsider japonais riposte avec un style élégamment sportif et une gamme bien complète : essence ou diesel, boîte manuelle ou automatique, deux ou quatre roues motrices, tout est possible !

Petit mais costaud !

Compact, il faut le dire relativement vite, car avec 4,275 m de long, le CX-3 n’est pas exactement le plus chétif des chérubins ! Basée sur la plateforme d’une Mazda 2, il se révèle pourtant plus imposant qu’une VW Golf. Cela a ses avantages, comme par exemple, de proposer une belle habitabilité à l’avant comme à l’arrière !

Les occupants de la banquette arrière profitent même d’une assise surélevée pour admirer le paysage… Du côté du coffre, le CX-3 propose 350 litres et un coffre à double plancher. La modularité se situe dans la moyenne, avec une banquette rabattable 40/60 et formant un plancher pas tout à fait plat.

Tout d’une grande

Question équipement, Mazda n’a pas lésiné sur les moyens. Le CX-3 bénéficie de tous les équipements de ses grandes sœurs : avertisseur de franchissement involontaire de bande, grands phares adaptatifs, freinage automatique en zone urbaine, régulateur de vitesse adaptatif, affichage tête haute, avertissement angle mort… Rien ne manque ! Même s’il faut grimper en gamme pour bénéficier de tout cela…

Multimédia

Aucune raison pour le CX-3 de faire autrement que les autres : côté multimédia, il s’équipe du système étrenné par les derniers modèles de la marque. Doté d’une molette de commande, ce dispositif multimédia peut se connecter à Internet, proposer des applications (Twitter, Facebook, webradios…), tout en affichant les possibilités habituelles telles que streaming audio via Bluetooth, navigation... Intuitif et clair, on l’apprécie !

Une finition au meilleur niveau

Durant cette courte première découverte, Mazda a lourdement insisté sur les nouveaux sièges équipant sa petite dernière. A vrai dire, ce sont moins ces derniers que la bonne position de conduite qui nous a agréablement surpris. L’environnement de qualité participe au bien-être à bord : la finition est irréprochable, les matériaux de qualité et les ajustements ne supportent pas la critique. Tout va pour le mieux, donc ? Non, on peut regretter une surface vitrée réduite qui pénalise la luminosité, mais également la visibilité à bord. D’autant qu’aucun toit panoramique n’est proposé !

Essence ou diesel

En essence, Mazda propose un unique 2 litres. Une copieuse cylindrée pour le segment, mais dénuée de turbo. Délivrant 120 chevaux en deux roues motrices ou 150 avec la transmission intégrale, il peut s’accoupler à une boîte manuelle ou automatique.

En diesel, Mazda présente son tout nouveau 1.5 l, dérivé du 2.2 l des Mazda3 et Mazda6. Un moteur de 105 chevaux et affichant un couple abondant de 270 Nm. Au volant de la version manuelle (traction), ce moteur a dévoilé un beau potentiel à moyens régimes, tout en restant d’un mutisme absolu. Souple à partir de 1.500 tr/min, il peine un peu pour les reprises en deçà de ce régime et fatigue au-delà de 3.000 tr/min. Avec la boîte automatique, le voyage était cependant différent : nettement plus bruyant, le moteur était aussi bien plus enclin à chatouiller la zone rouge ! Une différence sans doute due aux modèles de présérie que nous avons essayé.

Maintien de caisse

Cette courte première prise en main ne nous a pas permis d’exploiter tout le potentiel de ce nouveau modèle. Mais à première vue, une fois encore, le travail sur le châssis s’est révélé payant, avec un bon maintien de caisse en virage, un équilibre neutre et une belle stabilité en situation délicate. Le sportif trouvera même matière à s’amuser, même si la direction manque de consistance. Seul grief : un confort d’amortissement assez sec aux places arrière ! Les passagers avant, pour leur part, sont mieux lotis.

Premier bilan

Cette courte première prise en main en volant de modèles de présérie nous laisse déjà apercevoir un sacré potentiel. Elégant, dynamique, très bien équipé et fini avec soin, le CX-3 vise clairement le haut du panier ! Quant à ce nouveau diesel, il apparaît prometteur, confirmant en cela les compétences du constructeur. Il nous reste à espérer que cette montée en gamme ne se traduise pas par une envolée incontrôlée des tarifs. A ce sujet, seul le prix de base nous fût communiqué : aux alentours de 18.000 €.

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