Si pour vous, BMW est surtout et avant tout, le chantre du 6 cylindres en ligne essence et de la propulsion, il faudra vous faire une raison ! Cette 116d innove avec son… 3 cylindres diesel ! Oui, vous avez bien lu ! Et il est grand temps de réviser vos connaissances, car la future Série 1 abandonnera la propulsion pour une plus classique architecture à roues avant motrices. Tout fout le camp ? Pas si sûr… Allez, venez, on vous embarque et on vous en dit plus !
Facelift copieux… Pour une fois !
Une fois n’est pas coutume, ce facelift apporte de véritables évolutions esthétiques. Surtout à l’arrière ! En effet, si vous serez sans doute nombreux à ne pas remarquer son nez remanié, peu d’entre vous auront loupé ses nouveaux feux arrière en forme de « L ». Dans l’habitacle, les évolutions sont plus timides et touchent les commandes de l’air conditionné et de la radio.
C’est sous le capot que ça se passe…
Sous le capot, la 116d adopte désormais un petit 3 cylindres de 1,5 litre, déjà aperçu sous le capot de la Mini Cooper D. Ce moteur délivre ici 116 chevaux pour un couple de 270 Nm. Par rapport à l’ancienne mouture, n’en attendez pas de gain en performances ! C’est surtout au niveau de la consommation que ce petit bloc fait des miracles, avec une moyenne annoncée à 3,4 l/100 km, soit 89 g CO2/km. De quoi rendre les responsables de flotte d’entreprise encore plus adeptes de ce modèle !
Typiquement Béhème…
Le double haricot sur le bout de la calandre, la position de conduite basse, les commandes tombant bien en main et… cette sempiternelle planche de bord qui ne semble pas avoir évolué depuis des siècles : pas de doute, nous sommes bien à bord d’une BMW. Soyez rassurés, au démarrage, ce nouveau petit 3 cylindres entretient l’illusion en ne tonnant pas comme un marteau-piqueur ! On se sent donc en pays connu, d’autant que la course d’embrayage ultra longue et la boîte ferme et rugueuse sont toujours au programme…
Des rapports longs comme un jour sans pain !
A l’usage, l’agrément Béhème est donc bien présent. Surtout que si le nouveau moteur n’est pas du genre démonstratif, il n’est pas désagréable pour autant et grimpe vaillamment dans les tours dans une sonorité crépitante de 3 cylindres. Plutôt sympathique, car cela change de la sonorité de taxi du précédent moulin ! Hélas, trois fois hélas, il se voit ici desservi par une boîte manuelle aux rapports très longs, qui impose de fréquents rétrogradages en cas de dépassement. Sur autoroute et/ou en côte, il ne faut pas hésiter à tomber un , voire deux rapports pour exécuter un dépassement !
En contrepartie, et à la condition de ne point solliciter la mécanique outre-mesure, cet étagement qui conviendrait parfaitement à un gros V8 américain a le mérite de faire tomber la consommation à des valeurs étonnantes. Siroter moins de 5 litres tous les 100 kilomètres n’est donc pas impensable et plus raisonnablement, en titillant de temps à autres le 3 cylindres, nous avons obtenu une moyenne de 5,5 l/100 km. Mais que demande le peuple ?
Comportement Béhème, lui aussi !
Allez, on en profite une dernière fois ! Cette Série 1 est donc encore et toujours une propulsion ! Taillé pour encaisser les 326 chevaux de la version M, le châssis n’a donc aucun mal avec cette version. La motricité est donc excellente, car… le couple du 3 cylindres n’arrive pas à mettre l’équilibre du châssis en péril ! Et d’équilibre, il en est bien question, avec un châssis réactif et sain. La direction manque toutefois de ressenti naturel. Sachez cependant que cette version « Efficient Dynamics » est servie avec des pneus « éco » qui ne font pas honneur au châssis en limitant l’adhérence, surtout sur chaussée humide !
Pour le reste
Confortable, la Série 1 profite d’équipements de qualité, d’excellents sièges (dans le cas de notre version Sport) et d’une belle insonorisation. Les passagers arrière n’auront toutefois pas le même avis que le conducteur : l’accès aux places arrière est malaisé sur cette version Sportshatch et l’habitabilité y est plutôt réduite. Du côté des espaces de rangement et du coffre, la Série 1 ne peut évidemment se targuer d’être la plus pratique du segment, même si les dimensions du coffre sont correctes. Son accessibilité, en revanche…
Budget, équipement
A 24.150 €, la Série 1 est plus attractive qu’une Mercedes Classe A et se situe un brin au-dessus d’une Audi A3. Tout cela est bien entendu très théorique, car les options sont aussi alléchantes qu’onéreuses. Notre modèle frisait ainsi les 30.000 €, sans pour autant déborder de gadgets inutiles.
L’équipement a toutefois progressé : air conditionné automatique, contrôle de pression des pneus et le système de commande iDrive avec son écran situé sur la console centrale font désormais partie de l’équipement standard de chaque Série 1. Sur la liste des équipements optionnels, on retrouve le régulateur de vitesse actif avec technologie radar et fonction « stop and go », alors que les possibilités du système de créneau automatique sont étendues.
Conclusion
Ce cylindre en moins ne change pas grand-chose à la donne : la 116d reste donc fidèle à elle-même avec des prestations globalement inchangées. Cette version « Efficient Dynamics » affiche de spectaculaires valeurs de consommation et d’émissions. En pratique, il en va un peu différemment : l’étagement très long des rapports de boîte et les pneus « éco » pénalisent quelque peu l’agrément de conduite. Mais ne boudons pas notre plaisir : pour quelques petites années encore, elle reste l’ultime compacte propulsion du segment et de manière générale, les sensations sont encore très typées « Béhème » !