De plus en plus de clients entrent donc dans les show-rooms Dacia. Et ils sont aussi de plus en plus nombreux à réclamer une boîte automatique. Le constructeur serait bête de leur refuser cette offre qui existe dans la gamme Renault. Dacia propose donc depuis le début de cette année la boîte robotisée Easy-R sur les Logan, Logan MCV, Sandero Stepway et sur cette Sandero.

Apparences trompeuses

On vous a parlé en introduction de boîte « automatique », mais en fait, il s’agit pour être précis techniquement d’une classique boîte manuelle sans pédale d’embrayage : les fonctions d’embrayage, débrayage et de passage de vitesses sont robotisées. Visuellement, le levier de commande ressemble à celui d’une boîte automatique classique et en position « D » (pour « Drive), la voiture décide elle-même quand il est temps de changer de rapport. Il existe aussi un mode manuel : en « M », vous tirez ou poussez sur le levier pour respectivement rétrograder ou passer au rapport supérieur. 

En conduit douce, la boîte Easy-R est agréable, particulièrement dans les embouteillages et en ville. Mais quand le tempo augmente, on reste un peu sur sa faim : à chaque changement de rapport, la boîte brise l’élan de l’accélération. Et elle change parfois de vitesse quand on ne s’y attend pas. Le mode manuel arrange un peu les choses, mais cette boîte robotisée à simple embrayage reste moins raffinée qu’une (plus coûteuse…) classique boîte automatique à convertisseur de couple. 

Cœur vaillant

Mais cela n’empêche pas cette Sandero d’être vivante : le petit moteur 0,9 litre TCe à essence de 90 ch se montre à la fois souple et nerveux. Sur papier, les performances ne sont pas impressionnantes (0 à 100 km/h en 11,1 secondes et vitesse maxi de 175 km/h), mais le couple de 140 Nm de ce petit bloc anime bien l’auto. De plus, le TCe émet une sonorité agréable.

Et ce moteur TCe est par ailleurs, tout comme les autres moteurs Dacia, associé à un système Stop&Start, qui aide à faire baisser les émissions de CO2 à 109 g/km. Et le moteur répond bien sûr à la dernière norme antipollution (Euro 6). Officiellement, la Sandero TCe consomme en moyenne 4,9 l/100 km. Mais en pratique, nous avons relevé 6,8 l/100 km. Mais c’est vrai que l’on a profité de l’enthousiasme du moteur turbo…

Recette inchangée

Nous restons de grands amateurs de la Dacia Sandero. Bien qu’elle ait visuellement l’air assez petite, elle est en fait étonnement spacieuse. Et son confort de suspension est également de haut niveau : la Sandero digère sans mal les bosses et cassures du revêtement. Et pour le prix, elle n’est pas mal finie. Bref, elle a tout d’une grande, mais avec le poids d’une petite : cette Dacia pèse à peine plus d’une tonne. Une légèreté qui la rend d’ailleurs sensible au vent traversier sur les grands axes. 

Le prix

Et on a gardé la plus grande qualité de cette voiture pour la fin: son prix. Notre exemplaire d’essai était une version « Anniversary 2 », qui s’équipe notamment d’un régulateur et limiteur de vitesse, ainsi que d’une climatisation manuelle. Elle coûte normalement 12.100 € en show-room, mais notre exemplaire disposait aussi en plus d’un système multimédia avec navigation et connexion Bluetooth (250 €), de capteurs de parking et de vitres arrière à commande électrique. Prix total : 12.770 €.

Et vous pouvez même déjà acheter une Sandero 0.9 TCe 90 ch à boîte manuelle à partir de 9.800 €, dans sa finition plus dépouillée « Ambiance ». Pour obtenir la boîte robotisée Easy-R, vous devez vous tourner vers la finition « Anniversary 2 » ou la variante baroudeuse « Stepway Plus » facturée 13.100 €, auxquels vous il faut ajouter les 600 € de l’option Easy-R.

Conclusion

La recette du succès de Dacia fonctionne toujours : un juste équilibre entre confort, espace intérieur et prix cassé. Et si vous ne voulez pas fatiguer votre pied gauche, vous pouvez maintenant opter pour cette boîte Easy-R. Mais elle bride un peu le caractère vivant du moteur turbo TCe. Une petite ombre sur un tableau globalement très réussi. La Dacia Sandero reste en effet le meilleur choix du marché pour qui recherche un véhicule rationnel à prix « discount ».