Ce qui est sûr, c’est que Hyundai n’a pas ménagé ses efforts pour conférer à ce nouveau modèle un look distinctif par rapport à la version 5 portes. Ainsi, nous relevons des montants de toit plus inclinés, une silhouette rabaissée de 25 mm et une calandre inversée. Le tout, monté sur des jantes spécifiques de 16 ou 17 pouces, confèrent un look assez spécifique et pour tout dire, plutôt aguichant !

Habitacle soigné

Dans l’habitacle, le sérieux prime, même si Hyundai a tenté de relever l’ambiance par quelques inserts colorés rappelant la teinte extérieure. Le tout respire une rigueur qui nous paraît franchement… germanique ! Mais nous ne nous en plaindrons pas, car la qualité des matériaux et des ajustements ne mérite que des éloges. Quant à la sportivité, elle est rappelée par le ciel de toit noir et par les inserts colorés mentionnés ci-dessus. Ce n’est pas grand-chose, mais ça suffit !

Un manque de piment sous le capot ?

Alléchés par un tel plumage, nous nous attendons forcément à retrouver quelques mécaniques épicées sous le capot ! Hélas, Hyundai n’a pas jugé bon de munir sa i20 Coupé d’une motorisation musclée… Pour l’instant ? Toujours est-il que nous retrouvons deux moteurs essence (1.25 de 84 ch et 1.4 de 100 ch) qui, à l’heure actuelle et d’un point de vue technologique, font un peu pâle figure face aux dernières réalisations turbocompressées et à 3 cylindres. Patience, nous dit-on, l’arrivée d’un petit moteur d’un litre turbo est prévue pour très bientôt ! En diesel, le Coréen propose le seul 1.4 CRDi de 90 chevaux et 240 Nm.

Si les boîtes automatiques sont de plus en plus courtisées, ce n’est certes pas sur le segment des petites polyvalentes à trois portes où elles réalisent une part de marché parfaitement anecdotique. Voilà la raison pour laquelle Hyundai se contente d’une boîte manuelle pour toutes ses motorisations.

Urbain et pratique ?

Petite trois portes oblige, l’accès aux places arrière se révèle un brin acrobatique, sans toutefois devenir abominablement compliqué. L’espace dévolu aux passagers arrière est correct, avec un bémol toutefois en ce qui concerne la garde au toit. A l’avant, les passagers sont forcément plus gâtés, mais nous aurions préféré une assise rabaissée. En revanche, et avec un volume de 336 litres, le coffre se trouve être l’un des plus vastes du segment. D’ailleurs, la berline à 5 portes lui rend même 10 litres !

Equipement

Comme à son habitude, Hyundai équipe généreusement sa i20 et ce, dès la finition d’accès baptisée « Sport ». Celle-ci comprend en effet les vitres teintées, les jantes alliage de 16 pouces, les antibrouillards, le régulateur de vitesse, la climatisation manuelle, la boîte à gants réfrigérée… De quoi largement expliquer le prix d’attaque de 16.149 €. Et pour les plus exigeants, Hyundai propose un niveau d’équipement digne du segment supérieur avec volant chauffant, toit panoramique et désembuage automatique du pare-brise.

En route

Une brève prise en main de la version diesel nous permet déjà de vous donner quelques petites impressions au sujet de cette nouvelle Hyundai. Cette i20 Coupé présente un comportement homogène, mais certainement pas sportif, en dépit d’une bonne maîtrise du roulis en virage et d’un comportement globalement neutre (glisse des 4 roues). Seul vrai bémol : une direction mal centrée et qui peine à revenir au point zéro.

La i20 Coupé n’est donc pas aussi dynamique sur la route que dans son style, mais là n’est pas son but. Et c’est sans doute bien mieux ainsi, car la voiture préserve un bon confort d’amortissement. De toutes manières, la gamme de motorisations ne se prête pas à la gaudriole… Quoique le 1.4 CRDi de notre modèle ne manque pas de vigueur, surtout dès qu’il est emmené au-delà des 1.600 tr/min. On relève également une bonne insonorisation, ce qui devrait rendre cette i20 Coupé confortable sur de longs trajets.

Conclusion

Ne nous méprenons pas : Hyundai indique qu’il s’agit d’un « coupé » et non d’une « sportive ». Pris en tant que quel, le modèle présente une belle homogénéité : suffisamment confortable, il affiche des performances valables (1.4 CRDi), tout en présentant une finition étonnamment soignée. De quoi largement satisfaire qui entend se déplacer en ville et en périphérie avec style, sans pour autant rechercher la performance absolue… Mais cela ne nous empêche pas de regretter l’absence d’une variante musclée, histoire de tirer l’image vers le haut. Mais mon petit doigt me dit que le Coréen y pense !