Relativement peu courante dans nos rues, la Mazda 6 est pourtant une bien belle berline. Dans sa variante break, elle gagne même encore en élégance, avec un bel équilibre des proportions. Le récent facelift ne change pas grand-chose à l’histoire : phares, feux et calandre sont les principales modifications. Etonnement plus compacte en break qu’en berline, la 6 affiche tout de même 4,8 mètres dans sa version Wagon. Un sacré gabarit pour les citadins !

Espace et art de vivre

Dans l’habitacle, vous serez chaleureusement accueilli par une ambiance mélangeant plastiques moussés et inserts en cuir. Quelques touches métalliques apportent l’indispensable touche de bling-bling, mais le tout a le bon goût de rester sobre et sophistiqué. On apprécie également l’habitabilité, fort correcte tant à l’avant qu’à l’arrière. Cela dit, au vu du gabarit, on n’en attendait pas moins. Le coffre pratique propose 522 litres, ce qui est correct, sans plus.

Equipement à la page

Avant même d’avoir parcouru le premier mètre, on se félicite de cette évolution : le vieux système multimédia au graphisme suranné est enfin troqué contre un élément nettement plus moderne ! Mazda a en effet installé son « MZD Connect » qui comprend la connexion Bluetooth, la connexion Internet, des applications style webradios… Commandé par écran tactile ou via une molette, le système n’est sans doute pas le plus perfectionné, ni le plus esthétique de tous, mais il fait son boulot et ne demande pas un diplôme d’ingénieur civil pour être manipulé !

Pointons également l’arsenal des équipements sécuritaires, comme l’assistant de maintien de bande, le freinage automatique en situation d’urgence, le détecteur de somnolence, l’alerte de trafic perpendiculaire arrière en cas de marche arrière…

Un diesel au top !

Sous le capot, Mazda ne s’est toujours pas résolu à proposer des mécaniques « downsizées ». Pas de 1.6 l essence ou diesel donc, mais des moteurs de 2 à 2,5 litres. Pour notre part, nous avons jeté notre dévolu sur le 2.2 diesel, ici dans sa version 175 chevaux et 420 Nm. Associé à une boîte automatique à 6 rapports (signée Mazda), ce groupe motopropulseur est un régal de finesse et de discrétion !

A l’usage, il s’agit de l’un des meilleurs diesels du moment. Doux et discret à très bas régimes, il reprend avec grâce dès 1.200 tr/min. Mais une accélération soutenue le maintient jusqu’à près de 5.000 tr/min, un régime où le gaillard pousse toujours avec conviction ! Pour un diesel, cela tient quasiment du miracle ! La boîte automatique lui va comme un gant, agissant en douceur et avec célérité.

Comportement précis

Sur le plan du comportement, Mazda n’a pas rien à envier à ses rivaux européens. La 6 est scotchée au bitume et présente une direction douce et précise. Calée sur ses appuis en virage, rien ne semble pouvoir la faire dévier et, il faut bien l’avouer, on se régale des longues courbes à son bord. Les 4 roues motrices assurent une sécurité inébranlable, avec une motricité et une adhérence stupéfiantes. Bref, c’est le pied !

En revanche…

Pour cette nouvelle évolution, Mazda propose de nouvelle jantes de 19 pouces. Certes, elles sont esthétiquement très réussies, mais entre nous, évitez-les ! Soyez plus raisonnables et optez pour une pointure (ou deux) en dessous. En cause ? Un confort trop ferme et une désagréable tendance à « lire » la route. Le confort, pourtant, a fait l’objet d’attentions, notamment au niveau acoustique, avec un bien meilleur bilan sonore à la clé.

Budget

Parlons sous ! Comme d’habitude avec les voitures du Soleil Levant, la politique en matière d’équipement est assez restrictive. N’espérez pas vous concocter une voiture sur-mesure, car le niveau d’équipement dépend bien plus du niveau de finition que des options… Disponible à partir de 29.590 €, les prix de la Mazda 6 Wagon diesel s’envolent jusqu’à 40.590 €. Pour une version 4WD de base, comptez un minimum de 31.590 €. Vous aurez alors 150 chevaux et une boîte manuelle.

L’autre problème, c’est à la pompe. Les 175 chevaux nous paraissent bien vigoureux, mais ils ont eux aussi besoin de leur ration de mazout ! Pénalisé il est vrai par sa boîte automatique et sa transmission intégrale, notre exemplaire a réclamé une moyenne de 7,7 l/100 km en conduite souple. On espérait mieux !

Conclusion

Injustement méconnue, la Mazda 6 mérite bien plus qu’une petite place au soleil. D’une belle élégance, ce modèle comble les amateurs de conduite, par son châssis équilibré et son moteur enthousiasmant, discret et puissant. Une vraie perle qui donne du plaisir à chaque déplacement. Fondamentalement, notre jugement n’a donc pas changé depuis l’essai de la première mouture, mais ce facelift apporte les évolutions technologiques nécessaires pour préserver le statut haut de gamme, cher à Mazda. Le ciel n’est toutefois pas parfaitement dégagé, car on regrette une consommation un brin trop élevée et une politique d’équipement qui fait vite grimper les prix.