Après avoir charmé une très large clientèle avec sa sculpturale CLS, Mercedes a décliné le concept de coupé à 4 portes à un échelon inférieur. La CLA se présente donc comme une Classe A à trois volumes, à la ligne de toit effilée, aux quatre portes et à l’équilibre naturellement sportif. Un bien bel objet qui, s’il s’anime via ses roues avant, plateforme de Classe A oblige, n’en paraît pas moins digne de porter l’étoile.
C’est grand et petit à la fois…
Classe A peut-être, mais avec 4,63 mètres de long, la CLA chatouille les dimensions d’une Classe C ! Avec une toute autre approche toutefois, celle plus égoïste d’un coupé. Car les quatre portes ne doivent pas vous induire en erreur : la garde au toit arrière est bien celle d’un coupé ! Les grands gabarits devront soit élaguer le sommet (peu recommandable), soit se rabattre sur les places avant ! Quant au coffre, sa profondeur est appréciable, mais son accessibilité reste relativement étriquée.
Univers chic et de bon goût
Aérateurs métalliques, inserts d’aluminium, qualité des matériaux : la finition est soignée et, chose peu courante sur une auto teutonne, l’ambiance respire le bon goût avec une pointe (on dirait même un zeste) de fantaisie. Difficile dès lors d’imaginer qu’un 4 cylindres mazout d’origine plébéienne se niche sous le capot avant ! Et pourtant…
Une réussite !
Mais cette origine ne doit certainement pas vous effrayer. Tout d’abord, parce que ce 1.5 dCi 110 (car c’est bien de lui qu’il s’agit), exécute un boulot remarquable depuis de très nombreuses années sous le capot des Renault et autres Dacia. Son entrain, son silence et sa souplesse ont toujours été cités en exemple ! Et sous le capot de cette Mercedes, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fait parfaitement illusion !
Comme on les aime !
Bien sûr, ses 109 chevaux ne peuvent promettre de performances époustouflantes et son 0 à 100 km/h en 11,6 secondes n’émoustillera personne. Mais au-delà des chiffres, c’est principalement son agrément que l’on apprécie : rond et toujours disponible, il accepte volontiers les reprises à très bas régimes et met ses claquements en sourdine.
A vrai dire, nous le trouvons plus silencieux que les plus puissantes motorisations diesel d’origine Mercedes certifiée ! La boîte manuelle à 6 rapports qui lui est accolée est un exemple de douceur et son étagement est idéalement calibré face aux possibilités de la mécanique.
Le châssis Sport est… sport !
Bonne nouvelle, le châssis Sport de la CLA ne joue pas les plaisantins : c’est précis, équilibré, assez vif et ça maintient idéalement la carrosserie. Pas de mouvements de caisse à déplorer. Ce qui est exemplaire pour l’efficacité, mais un peu moins pour le confort. Ne vous attendez pas au toucher de route « tapis volant » d’une Classe S, ici, ça tape plus fermement et ça vous rappelle que vous évoluez sur du bitume, pas toujours très régulier d’ailleurs, et non sur de la soie.
Tarif et consommation
A motorisation équivalente, la CLA demande environ 2.000 euros supplémentaires (et quelques contraintes pratiques) face à une Classe A. Le style a ses raisons que la raison ignore… Et à 29.766 €, la CLA 180 CDI fait payer assez cher ses atours affriolants. Les Mercedes n’ont jamais été réputées pour leur tarif bradé, il est vrai. Du côté de l’équipement, on déplore quelques mesquineries sur la liste de série. Un vieux refrain que vous connaissez !
En revanche, la consommation reste très mesurée : jamais plus de 6 l/100 km en parcours mixte et une moyenne tombée à 4,8 l/100 km en ce qui nous concerne. Très flatteur ! Ce petit 1.5 dCi a décidément bien des atouts pour lui !
Conclusion
Si les performances ne sont forcément pas étourdissantes, ce petit moteur français apporte un vrai agrément à cette Mercedes. Il ne démérite absolument pas et se paye même le luxe de se révéler plus silencieux que les authentiques unités Mercedes. Rajoutons à cela une belle souplesse et une consommation ridicule pour finir de convaincre !