En attendant la future Audi A6 Avant, la Mercedes Classe E break arrive sur un marché où elle doit affronter de très récentes concurrentes : les Volvo V90 et BMW Série 5 Touring. D’emblée, Mercedes les tacle avec ses arguments habituels : la technologie embarquée et… le volume de coffre ! Au sujet de ce dernier, et avec 640 litres de disponible banquette arrière relevée, la Classe E break fait nettement mieux que ses concurrentes qui annonce généralement 80 litres de moins.

Un vrai cargo

Non, le volume de coffre n’a donc pas été hypothéqué pour des raisons stylistiques, à l’instar de certaines de ses rivales. Cela signifie que cette Classe E Break peut se transformer en véritable cargo à l’occasion : rabattez la banquette arrière (rien de plus simple, des commandes sont disposées le long du coffre) et le volume grimpe à 1.820 litres.

Espace habitable

La mutation de berline à break a également été profitable pour la garde au toit des passagers arrière. Ainsi, la Mercedes peut y accueillir très confortablement deux joueurs de basket-ball américains. Et pour garantir un confort optimal, outre un réglage en inclinaison du dossier, ils pourront profiter de sièges chauffants. A l’avant, les occupants sont encore plus gâtés avec des sièges massants et ventilés (en option). Un must !

Bienvenue à bord

Dans l’habitacle, la Classe E sait vraiment recevoir. Nous avons parlé de l’habitabilité et de quelques équipements, mais nous devons encore rajouter un point : la finition ! Exemplaire à tous niveaux, la présentation intérieure de la Classe E peut, selon vos goûts, afficher une tendance plus sportive ou classieuse. Toutefois, aussi luxueuse soit-elle, la présentation intérieure n’est jamais aussi chaleureuse que celle d’une Volvo, par exemple… Une question de goûts…

Une navette spatiale

Si Mercedes enquille les breaks depuis un demi-siècle, il sait néanmoins dans quelle époque il se situe. Avec deux grands écrans digitaux devant lui, le conducteur peut personnaliser les informations qu’il a devant lui et sur l’écran central. La présentation, dans tous les cas, est moderne et très avenante.

Deux griefs toutefois : le très complet système d’info-divertissement peut se commander via le pavé tactile, la molette ou la commande vocale mais il n’est toutefois pas toujours facile de s’y retrouver au premier abord. Enfin, si le système est doté des connexions Apple CarPlay et Android Auto, il condamne la navigation de la voiture lorsque l’un de ces derniers est en fonction. Il faudra donc s’en remettre à la navigation de votre téléphone. Au quotidien, cela peut devenir pénible…

Un nouveau moteur

Sous le capot, nous retrouvons une toute nouvelle unité : un 4 cylindres turbo diesel de 2 litres qui vient remplacer l’ancien 2,1 litres. Nettement plus silencieux, il offre 400 Nm de couple et 194 ch dans cette configuration 220d (163 ch sur demande). C’en est désormais fini de la boîte manuelle, car Mercedes ne propose plus que sa boîte automatique à 9 rapports pour toutes ses Classe E.

Sur la route, le moteur fait en effet oublier l’ancien. Constamment disponible, il affiche une saine vigueur sur toute la plage de régimes. Si nous avons déjà été convaincus par cette nouvelle motorisation sous le capot d’autres Classe E, il semblait ici en petite forme, grondant un peu plus fort, un brin moins percutant dans sa poussée et surtout, nettement plus porté sur la boisson. En effet, au terme d’une semaine d’essais réalisés essentiellement sur de grands axes et à un rythme souple, il affichait une consommation moyenne de 6,8 l/100 km. Gageons qu’il s’agisse d’un cas isolé.

Confort suprême

Mais rien ne saurait ternir le confort suprême de ce modèle. Avec la suspension pneumatique, la Classe E survole la route et ses défauts, alors que l’habitacle vous coupe du monde extérieur. Pointons également les superbes sièges, surtout si vous optez pour le soutien actif « Multicontour ». Petit conseil toutefois : évitez les jantes de 20 pouces qui compromettent sensiblement le confort d’amortissement.

Du côté du comportement routier, cette Mercedes se comporte comme une propulsion moderne très bien équilibrée. En clair, il ne peut rien vous arriver tant que vous conduisez dans les limites du raisonnable. Si la belle Allemande affiche une certaine efficacité, le compromis favorise malgré tout le confort de conduite. L’inertie globale se fait également sentir dans les parties les plus sinueuses.

Equipement/Budget

C’est ici que la marque à l’étoile estomaque ses concurrents : assistant de conduite dans les embouteillages et sur autoroute de dernière génération (avec dépassements assistés), stationnement télécommandé, système multimédia ultra sophistiqué (avec les petites réserves émises plus haut)… Hélas, toute cette technologie se paye rubis sur ongle.

Le prix, on y vient, le voilà : 52.272 € pour une 220d break. Mais n’espérez pas vous en tirer à ce tarif. En effet, une Mercedes s’apprécie surtout avec le plein d’options. Et dans ce cas, rajoutez minimum 6.000 € pour une voiture « valable ». Avec 10.000 € de plus, vous avez une voiture très confortable. Avec 20.000 € de plus, vous profitez alors de tout le potentiel… Gloups…

Conclusion

Pour une démonstration, c’est une démonstration. La nouvelle Classe E Break est, en toute simplicité, la meilleure voiture de son segment. Pourquoi ? Car c’est elle qui embarque le plus de technologie, c’est elle qui est la plus confortable et c’est elle qui est la plus logeable. La démonstration est absolue. Mais elle fait vraiment mal au portefeuille !