La Mini et le diesel…
Parce que le marché européen le suppliait, Mini n’a pas hésité à lancer une version mazoutée de sa petite citadine. C’était il y a plus de dix ans déjà… Depuis, bien des moteurs se sont succédés sous le capot de la petite puce anglo-allemande, dont des unités d’origine PSA et Toyota. Mais depuis quelques années, BMW se satisfait de ses propres moteurs. Et le tout dernier a quelque chose de particulier…
Ciel, on m’a amputé !
Quand la précédente Mini Cooper D s’en remettait à un 4 cylindres diesel de 1,6 l, la nouvelle venue inaugure un moteur flambant neuf ! Mais stupeur ! Sous le capot, on ne compte que 3 cylindres, pour une cylindrée de 1,5 l. On vous rassure, question performances, cela ne change pas grand-chose, car il y a toujours 116 chevaux et 270 Nm sous le capot !
Mignonne à croquer
Avec cette frimousse toute ronde et ses grands phares étonnés, la petit Mini s’apparente à un gros jouet ! C’est d’ailleurs ce qu’elle est et a toujours été, même si cette nouvelle version pourra peut-être fâcher les puristes avec ses optiques très épaissies. Et puis, il y a le programme de personnalisation qui, contre monnaie sonnante et trébuchante, permet de se concocter (stylistiquement) un engin à la mesure de son tempérament.
Plus pratique ?
Dans l’habitacle, c’est toujours aussi rigolo, mais l’habitabilité a progressé. On ne dira pas qu’on voyagera à quatre adultes vers le Sud de la France, mais l’espace est plus que suffisant pour dépanner des copains à l’occasion. Le coffre a gagné 50 litres, un plancher réglable en plusieurs hauteurs et une banquette rabattable pouvant former un plancher plan.
Question d’ambiance…
Tout cela est bien joli, mais ce qui est heureux, c’est que l’ambiance n’a pas vraiment changé : l’éclairage indirect, les diodes autour du gros cadran central, les petits interrupteurs métalliques… Cet ensemble crée une atmosphère unique même si, à notre goût, l’habitacle a un peu perdu le côté nostalgique des précédentes versions pour verser dans quelque chose de plus ludique. A chacun ses goûts ! En tous cas, la finition, elle, est incomparablement meilleure !
Silence !
Surprise au réveil du moteur : on ne perçoit quasiment pas le tressaillement caractéristique d’un 3 cylindres. Ce diesel se voit accouplé à une boîte manuelle (ou automatique en option) à 6 vitesses à l’étagement franchement long. Ce qui n’est pas vraiment un problème : les kilos perdus et le couple à bas régimes du moteur permettent d’évoluer sur un filet de gaz, sans trop se préoccuper du levier de vitesses. Et ce n’est qu’en grimpant au sommet du compte-tours (chose inutile), que l’on perçoit le martèlement typique du moteur !
Vive et joyeuse !
Son côté « karting », la Mini ne l’a pas perdu. Elle virevolte toujours gaiement d’un virage à l’autre, avec peut-être un peu moins d’entrain au niveau des roues arrière. Toujours est-il que l’on prend un grand plaisir à la balancer d’une courbe à l’autre, avec son train avant précis. Et sans être secoué ! C’est là l’autre bonne nouvelle. Il faudra cependant composer avec une direction assez artificielle.
Budget
La Mini Cooper D est proposée à partir de 21.850 €, ce qui reste assez élevé si l’on considère la longueur de la voiture : 3,82 m ! Les options, elles, grèvent lourdement le budget : il est en effet difficile de résister à une liste aussi longue et qui inclut de nombreuses possibilités « high-tech », comme le téléchargement d’applications, le système d’affichage tête haute, l’alerte de collision frontale…
Côté consommation, Mini annonce son bolide à un spectaculaire 3,5 l/100 km de moyenne, soit des émissions de CO2 de 92 g/km. Si c’est votre patron qui vous l’offre, votre « Avantage Toute Nature » vous dira merci ! Disons que dans la vraie vie, avec des vraies routes et de vraies situations, il faudra plutôt tabler sur une moyenne tournant aux alentours de 5 à 5,5 l/100 km, voire un peu plus si vous aimez profiter de temps à autres des ressources du moteur.
Conclusion
Plus aboutie et plus homogène, la nouvelle Mini Cooper D prend son rôle très au sérieux. Confort et performances en hausse, consommation en baisse : elle abat des cartes maîtresses pour réussir sur ce segment ! Son côté ludique, elle le peaufine également, quitte à en rajouter des louches dans l’habitacle avec un design semblant parfois échappé de « Mario Kart »… Un bien bel ensemble néanmoins, coquet et amusant, mais toujours pas donné.