Wim Bervoets

27 FÉV 2018

Essai : Nissan Leaf (2018), Bien de son temps

En 2010, la Nissan Leaf était l’une des pionnières en matière de voitures électriques sur notre marché. Aujourd'hui, la concurrence s’est étoffée. Il est donc grand temps que la Leaf se réarme…

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Pour ceux qui ne le savent pas : la Nissan Leaf est la voiture électrique la plus vendue au monde. Plus de 83.000 exemplaires furent écoulés en Europe et plus de 286.000 exemplaires de par le monde. Mais aujourd'hui, la BMW i3, la VW e-Golf, la Renault Zoé et la Hyundai Ioniq font également partie du marché de la voiture électrique. La technologie en matière de batterie et les aides à la sécurité ont également connu une sacrée évolution depuis 2010...

Qu'est-ce qui a changé?

Il suffit de regarder la nouvelle Nissan Leaf pour le constater : son regard est tout autre. Le modèle précédent avait des phares convexes, un museau incliné et un gros postérieur. Rien de tout cela pour cette génération 2018 : la nouvelle Leaf veut moins diviser les opinions et devenir plus consensuelle.

Cela ne doit pas être négatif : elle affiche un air plus dynamique, son montant C donne au toit un effet flottant (il est même possible de choisir une couleur de toit contrastée) et son postérieur semble même dynamiquement dessiné avec le traitement latéral noir. Tout cela respire la tradition nippone…

Qu'est-ce que cela signifie pour l'intérieur?

Un look moderne, avec un tableau de bord plus inspiré et des compteurs au look classique. L'intérieur semble désormais plus ordonné, ce qui fait suite à une demande des clients. Les matériaux font un léger bond en qualité, même si les plastiques durs sont toujours présents. Certains boutons et commandes semblent toutefois faire partie de la banque d'organes de Nissan depuis un bon moment.

La position de la batterie sous les sièges, a certaines conséquences : la position de conduite est trop élevée que pour être vraiment confortable, d'autant plus que le volant n'est pas réglable en profondeur. Les passagers arrière sont également légèrement relevés mais heureusement, ils ont encore suffisamment d'espace. La banquette arrière est rabattable en 60/40, mais ne forme pas un plancher de chargement plat en raison de la présence de la batterie. Cependant, le volume du coffre s'est nettement amélioré : 435 litres contre 370 litres auparavant.

Qu’en est-il de la dynamique de conduite ?

Grâce à un nouveau moteur électrique et à une batterie de plus grande capacité, la voiture est plus plaisante à conduire. Le moteur développe désormais 110 kW (150 ch) et 320 Nm de couple. Cela lui permet d’atteindre les 100 km/h en 7,9 secondes et elle est limitée électroniquement à 144 km/h.

Comment roule cette nouvelle Nissan Leaf?

Elle est plus mature que son prédécesseur. La position de la batterie entraine un centre de gravité bas, ce qui procure un comportement de conduite efficace. Bien sûr, la Leaf n'a pas d'ambitions sportives, mais elle réagit de manière stable en entrée de courbe.

L'accélération est bien entendu fluide dès le démarrage et elle l’est toujours sur autoroute. A essorer la pédale de droite, il va falloir surveiller l’autonomie : sur les 270 kilomètres d’autonomie annoncés (normes WLTP), il n’en reste plus qu’environ 200 en pratique.

L'e-Pedal

Avec elle, vous pouvez ne contrôler la Nissan Leaf qu'avec l'accélérateur. Lorsque vous relâchez la pédale de droite, la Leaf utilise la force de freinage mécanique et régénératrice pour s’arrêter. En clair, si vous anticipez suffisamment, vous n'avez pas besoin d'une pédale de frein, même en pente. Mais rassurez-vous : la Nissan a toujours une pédale de frein classique. Avec un peu d'accoutumance, le système fonctionne bien, mais vous pouvez également le couper.

Combien coûte la Nissan Leaf?

La nouvelle Leaf est disponible en quatre finitions, qui ajoutent un surcoût de 2.000 €, 1.400 € ou 1.600 €. La version Visia est au catalogue à partir de 33.140 €, la Leaf la plus chère, la Tekna, coûte 38.140 €. L'e-Pedal est toujours de série, tout comme le contrôle automatique de la climatisation, les capteurs de pluie, les phares automatiques et le grand écran d'infodivertissement de 7 pouces.

Dès la version de base, les assistances de conduite sont étendues : assistance au maintien de voie, avertissement de passage de circulation derrière la voiture, alerte aux angles morts et assistance au freinage d'urgence avec reconnaissance des piétons. Sur le plus haut niveau d'équipement, Nissan propose son système d'assistance au conducteur ProPilot, permettant à la Leaf de rouler de manière autonome sur les autoroutes. Plus tard, il y aura également une fonction de parking automatique.

Ses concurrentes sont généralement plus chères : par exemple, la BMW i3 démarre à 38.800 € et la Volkswagen e-Golf à 39.010 €. La Renault Zoé coûte un minimum de 31.550 € si vous achetez la batterie plutôt que de la louer (une option que Nissan n'offre plus pour sa Leaf), mais elle est plus petite. Seul Hyundai propose sa Ioniq électrique à 35.699 €, soit un prix similaire à la Leaf.

En conclusion ?

La nouvelle Nissan Leaf est le résultat des commentaires des clients. Elle choisit un style plus discret, offre plus d'autonomie et plus de technologie. En devenant davantage «une voiture normale», elle s'arme mieux contre les nouvelles concurrentes et continuera de se vendre à l'échelle mondiale. La grande avancée en matière d'autonomie et de temps de chargement n'est pas encore terminée, mais Nissan réfléchit déjà plus loin : la marque veut en effet intégrer sa voiture dans le réseau électrique domestique !

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