La nouvelle Mégane étonne par son design. Une silhouette musclée qui n’hésite pas à afficher sa différence en optant pour de nombreux gimmicks de style. Au fil des générations, la Mégane se veut de plus en plus singulière et cette quatrième génération enfonce le clou ! L’Opel Astra, pour sa part, fait également la part belle au dynamisme, avec des lignes plus sportives qu’auparavant, mais l’ensemble reste néanmoins nettement plus discret que la Mégane.

Dimensions et coffre : Egalité

Les lignes musclées de la Mégane s’étalent plus généreusement qu’auparavant, avec une longueur de 4,36 mètres. Des dimensions en hausse qui profitent surtout au coffre, qui avance un volume de 434 litres. L’Opel Astra, pour sa part, a effectué la démarche inverse : elle rend 5 cm à la version précédente ! Voilà qui la place au même niveau que la Mégane, avec une longueur de… 4,37 mètres ! Si le coffre de l’allemande est plus réduit (370 litres), il profite en revanche d’un seuil plus bas et plus étroit. Au quotidien, cela fait tout de même une différence. 

Habitabilité : Avantage Opel

Si les dimensions étirées de la Mégane laissent penser que l’habitabilité est en hausse, cela n’est malheureusement pas le cas. Les passagers avant sont choyés, mais à l’arrière, les choses se corsent : l’espace dévolu aux jambes est franchement restreint ! Nettement plus, en tout cas, que sur l’Astra qui propose un large espace habitable pour ses passagers arrière. 

Ambiance/finition : Avantage Renault

Si l’Opel est bien plus généreuse en terme d’espace, elle reste toutefois très sobre, question ambiance. Quand la Mégane offre des inserts, des lumières indirectes et des contre-portes moussés pour une ambiance disco et branchée, l’Opel plonge ses occupants dans une atmosphère sombre et assez triste. Les stéréotypes français et allemands sont respectés !

Quoique : la qualité de finition de l’Astra n’est pas à la hauteur de la réputation de la marque, avec des plastiques durs disséminés un peu partout. Question finition, la Mégane semble faire mieux au premier regard, mais déçoit après un examen plus approfondi : les contours de porte apparents depuis l’habitacle, cela fait un peu tâche à ce niveau de gamme… Dernier détail : pourquoi donc Opel a-t-il affublé son Astra de capteurs de parking aussi assourdissants ?

Système multimédia : Egalité

Question esbroufe, pas de doute possible, c’est la Mégane qui prend largement le dessus avec une grande tablette multimédia en position portrait. Allô, Tesla ? Une tablette complète, ludique et qui amusera certainement vos compagnons de voyage. Le système Opel, plus discret et plus petit, n’en est pas moins complet, proposant par exemple le dispositif OnStar, soit un service de conciergerie capable de vous aider dans vos recherches. 

La chasse aux boutons parsemant les planches de bord a également poussé nos deux constructeurs a regroupé la plupart des commandes au sein de cette tablette. Et c’est là que ça coince : si Opel s’en sort valablement, l’ergonomie du système français laisse à désirer. Au final, match nul donc, entre une Mégane qui en met plein la vue des myopes et une Opel plus réservée, mais plus ergonomique.

Confort : Avantage Renault

Dans les deux cas, nous profitons d’excellents sièges ergonomiques, proposant un soutien et un confort au meilleur niveau. Même remarque au sujet du filtrage et de la qualité de l’amortissement. L’insonorisation, pour sa part, détruit les clichés : c’est la française qui s’en sort le mieux, avec des bruits moteur réduits au strict minimum. Le moteur de l’Opel ronronne un peu plus, sans toutefois devenir réellement gênant.

Moteur : Egalité

Sur papier, l’affaire semble entendue : l’Opel propose un 1.6 CDTi de 110 ch et 300 Nm, alors que la Mégane, pour sa part, n’a qu’un petit 1.5 dCi à lui opposer. Certes, lui aussi affiche une puissance de 110 chevaux, mais son couple de 250 Nm fait pâle figure. Les chiffres d’accélérations sont d’ailleurs sans appel : la teutonne met plus d’une seconde dans la vue de la française sur le 0 à 100 km/h.

Alors, pourquoi une égalité ? Tout simplement pour une question d’étagement de boîte de vitesse. L’Astra tire long, très long. Comprenez que vous avez depuis longtemps passé la deuxième sur la française quand vous êtes toujours sur le premier rapport avec l’allemande. Cet étagement trop long pénalise l’agrément et la conduite au pas qui impose de repasser la première, quand la française accepte la deuxième sans broncher. Dernière remarque : dans les deux cas, les commandes de boîte laissent à désirer.

Comportement routier : Avantage Renault

Opel a fait d’immenses progrès en matière de dynamisme. En perdant 200 kg sur la balance, l’Astra est plus vivante que jamais, n’hésitant d’ailleurs pas à enrouler généreusement du train arrière en cas de lever de pied en virage. Plus agile, l’Astra s’en remet également à un train avant plus précis, mais hélas commandé par une direction trop légère. Un bilan en hausse, mais pas encore au niveau de la Mégane qui propose un train avant digne d’une sportive, un maintien de caisse parfait et une direction précise, bien calibrée et directe.

Equipement : Egalité

La Mégane reprend bon nombre d’équipements venus d’en-haut, à l’instar de l’alerte anti-dévoiement, des divers modes de conduite, du système de parking automatisé, de l’affichage tête haute et du régulateur de vitesse adaptatif. L’Opel ne propose pas ces deux derniers dispositifs, mais se rattrape avec le système « On Star » et ses phares LED matriciels ultra performants.

Budget : Avantage Opel

Opel propose son Astra CDTi 110 à partir de 22.225 €. La finition Innovation de notre exemplaire, très complète, est pour sa part affichée à 24.375 €. Renault fait payer un peu plus chère sa Mégane dCi 110, avec des prix s’étalant entre 23.500 € et 27.700 € (Bose Edition). A la pompe, l’Astra est également un peu plus sobre, tombant sous les 5 l/100 km en moyenne, alors que la Mégane est sensiblement au-dessus.

Conclusion : Egalité

Si l’on compte les points, la Renault Mégane remporte cette confrontation d’une courte tête. Voilà qui prouve que le français exécute un retour en force sur le segment et qu’il s’en est donné les moyens. Plus dynamique et plus aguichante, la Mégane a toutes les cartes en main pour rester au sommet des ventes. Mais les points ne signifient pas tout. En effet, l’Astra lui mène la vie dure, avec une habitabilité bien meilleure et un budget serré. Au final, entre la flamboyante française et la raisonnable allemande, ce sont vos priorités qui décideront !