C’est le segment le plus convoité du marché. Alors, forcément, la concurrence y est rude : de la Hyundai i30 à la Renault Mégane, les nouveautés ne manquent pas et se montrent à chaque fois plus séduisantes. Quand les courtisanes affichent leurs ambitions, que fait la Reine ? Elle réplique. Sans vraiment y paraître, elle tacle ses adversaires avec panache. Concrètement, cela passe par un équipement revu à la hausse, histoire d’estomaquer la concurrence !
Détails de style
Une Golf, c’est d’abord un style empreint d’un grand classicisme. Un style revu par légères retouches au fil des années et qui passe au travers des modes. Pas de grosses révolutions donc, les stylistes se sont bornés à équiper la nouvelle venue d’optiques LED à l’avant et à l’arrière, en plus de quelques retouches sur les pare-chocs. Ce n’est pas ici que les grosses évolutions se trouvent, donc…
Dedans
Sur ses versions haut de gamme, la Golf abandonne la classique instrumentation analogique. Outre le nouveau système multimédia (nous y reviendrons), la Golf adopte donc l’instrumentation digitale qui remplace les aiguilles par un écran personnalisable. Le tout est du plus bel effet, sans être réellement indispensable.
Au meilleur niveau
Le système multimédia se voit, quant à lui, remis à jour. Et pas qu’un peu ! Pour la première fois sur ce segment, la Golf présente un système avec capteur de gestuelle, ce qui permet de passer d’une page à l’autre sans toucher l’écran. Rigolo, mais une fois de plus, pas vraiment essentiel. En revanche, les fonctions supplémentaires de ce système nous paraissent plus utiles : outre les traditionnelles connectivités proposées (Apple CarPlay, Android Auto et MirrorLink), le système propose également un point Wifi, des services connectés (météo, actualité, infos trafic…), ainsi que diverses applications fort utiles.
Ces applications en question vont, par exemple, de l’alerte sur smartphone lorsque votre voiture dépasse une certaine vitesse (pratique si la confiance n’est pas au beau fixe avec votre rejeton) à un nouveau dispositif baptisé « DoorBird » : lorsque quelqu’un sonne à la maison, à la condition d’avoir équipé la sonnette d’une caméra, l’écran de la voiture rend en direct, les images filmées par celle-ci !
Concrètement ?
Tout ceci semble être une invraisemblable usine à gaz, mais à l’usage, cette technologie paraît plutôt simple à l’emploi. On apprécie notamment, le fait qu’une liaison via Apple CarPlay ou Android Auto ne coupe pas la navigation (contrairement au système Mercedes), que les commandes soient claires et limpides, et enfin, que l’écran soit des plus réactifs. Et puis, il y a cette finition au meilleur niveau, qui hisse clairement la Golf au sein du segment premium… Même si, officiellement, elle se bat contre les « généralistes ».
Sécurité avant tout !
Mais c’est surtout au niveau des aides à la conduite que la Golf enfonce le clou. Outre le freinage automatique d’urgence, le régulateur de vitesse adaptatif, le système de détection de piétons et le mode sécurité qui arrête gentiment la voiture si le conducteur semble inerte, la voiture se dote de l’assistant de conduite dans les embouteillages. Ce dernier dispositif fonctionne jusqu’à 60 km/h et promet une conduite nettement plus détendue dans les bouchons. Et bon sang, ce que c’est efficace !
Nouveau moteur
A l’occasion de ce facelift, VW fait ses adieux au moteur 1.4 TSI et adopte une nouvelle mécanique, le 1.5 TSI. D’une puissance de 150 chevaux, celui-ci est bardé de technologies, à commencer par le turbo à géométrie variable et la désactivation des cylindres. Volkswagen annonce une consommation moyenne sensiblement inférieure au modèle précédent, soit de 4,9 l/100 km. Une version « Bluemotion » dégonflée à 130 chevaux, mais à l’appétit encore plus réduit, est également prévue.
A l’usage, ce bloc fait preuve d’une grande linéarité. Souple et adorant les bas et moyens régimes, il semble moins à l’aise à hauts régimes, au-delà des 5.000 tr/min. Oubliez la conduite « à l’ancienne » et favorisez la conduite sur le couple : vous serez alors surpris par sa faible consommation et son silence. A ce dernier sujet, ajoutons que sa sonorité aurait pu être un peu plus travaillée.
Le reste de la gamme
Aucun changement n’est à relever sur le reste de la gamme, hormis la GTI qui passe à 230 chevaux dans sa version de « base » (soit + 10 ch) et la version Performance qui affiche aujourd’hui 245 chevaux (soit + 15 ch). La e-Golf, quant à elle, voit son autonomie grimper à 300 km. Du côté des transmissions automatiques, la DSG à 6 rapports cède sa place à une nouvelle unité à 7 rapports.
Nous avons profité de cette présentation pour reprendre le volant de la version 2.0 TDI 150 ch à boîte DSG : un régal d’efficacité, une boîte fort plaisante dans sa célérité et un moteur débordant de couple et de vitalité. L’insonorisation ne pâtit pas du moteur diesel et le comportement routier nous a impressionnés par son agilité et sa stabilité ! Quelle démonstration !
Conclusion
Chez VW, un facelift ne s’opère jamais à moitié. Les changements apportés à ce nouveau modèle sont suffisants que pour le propulser dans la sphère premium, même si VW s’en défend. Mieux encore, cette Golf propose quelques équipements encore inconnus de toutes ses rivales, y compris les plus prestigieuses ! Cette immuable voiture sert donc de vitrine de savoir-faire au groupe VW. Mais soyons réalistes : si le dernier-cri en matière de technologie vous laisse froid et que vous n’êtes pas prêts à en payer le prix, il existe de brillantes alternatives. On pense notamment aux cousines Skoda Octavia et Seat Leon qui reposent sur une base identique et qui partagent leurs moteurs avec la Reine Golf. A vous de voir…