Pour tout vous avouer, mon principal véhicule de service est une Smart de première génération. La fréquentant depuis bientôt 8 ans, c’est dire si je connais le bolide. Totalement sous le charme de sa maniabilité et de sa bouille décalée, je reste cependant fort critique quant à son confort et à sa… boîte de vitesse robotisée, absolument détestable ! La dernière venue promet de nombreux miracles à ce sujet…

Ce qui reste…

Mais commençons d’abord par faire le tour de ce qui ne change pas ! Développée en collaboration avec Renault (Twingo), les Smart Fortwo et Forfour préservent l’architecture du moteur arrière et de la propulsion. Autre élément qui ne bouge pas d’un iota : la longueur ! Et c’est plutôt heureux : avec 2,69 mètres, la Smart Fortwo reste la plus petite voiture du marché. En revanche, elle prend 10 cm en largeur, soit 1,66 mètre. Ce qui est appréciable pour l’habitabilité, mais également et surtout, pour la stabilité sur la route.

Ce qui évolue…

Du côté de la transmission, nous avons été entendus ! Smart a décidé de jeter sa vieille boîte robotisée aux orties (c’est tout ce qu’elle mérite !) pour la remplacer par une boîte manuelle 5 nettement plus traditionnelle. Question confort, c’est un univers de différence ! Quant à ceux qui préfèrent laisser leur pied gauche au repos, sachez qu’une boîte automatique à double embrayage est également disponible sur le moteur de 71 chevaux.

Une ambiance sympathique

Largement personnalisable sur le plan de la présentation intérieure, la Smart affiche un univers plutôt coquet sur les finitions supérieures. Sachez toutefois que le plastique blanc ornant le combiné principal et le compte-tours se reflète insidieusement dans le pare-brise !

Question habitabilité, les deux occupants ont leurs aises et pourront voyager avec autre chose qu’une carte de crédit, coffre décent oblige. Contrairement à la Forfour, l’accès à celui-ci se fait via une lunette ouvrant et une ridelle basculante. Sachez toutefois que le plancher dudit coffre devient assez vite chaud… Avis aux amateurs de crème glacée !

Equipement

Ici encore, la Smart se met à la page et se pare de trois équipements de sécurité : le stabilisateur en cas de vent transversal (pas si efficace que cela…), l’alerte de collision frontale et l’avertissement de franchissement inopiné de bande. Du côté du multimédia, votre smartphone peut faire l’affaire, grâce à un support intégré. Si votre budget le permet, le constructeur propose également un système complet, connecté à Internet et profitant de la navigation. Cette « tablette » provient en fait, des étagères Renault : ce n’est ni plus, ni moins que le fameux « R-Link ! » revisité.

Au volant de « la petite »…

La palette des moteurs est fournie par Renault, y compris ce 3 cylindres d’un litre d’entrée de gamme. Dénué de turbo, ce moteur délivre 71 chevaux et un couple de 91 Nm. D’accord, ce n’est pas le Pérou. Installé juste derrière les deux occupants, ce moteur ne risque pas de se faire oublier : plutôt bruyant, il n’est également pas avare en vibration, notamment au (re)démarrage.

En ville, ce petit moulin suffit largement et présente des performances suffisantes. En dehors du milieu urbain, les choses se corsent : plutôt anémique sous les 4.000 tr/min, il se réveille timidement au-dessus. Il s’agit donc de le cravacher en permanence, ce que vos oreilles n’apprécieront que modérément, son timbre frétillant de trois cylindres inondant joyeusement l’habitacle. En clair, si votre quotidien comprend de l’autoroute, oubliez…

Place à la « grosse » !

Avec 90 chevaux et surtout, 135 Nm, le voyage est forcément différent. Nettement plus costaud à bas régimes, le petit 3 cylindres égaie le voyage de reprises bien plus percutantes ! A se demander ce qu’une hypothétique version Brabus pourrait apporter ! Assourdi par le turbo, le moteur a même des intonations plutôt sympathiques, presque sportives.

Maniabilité hors pair

Avec un rayon de diamètre de braquage inférieur à 7 mètres, la Smart Fortwo affiche une maniabilité sensationnelle ! A croire que cette chose est capable de faire un demi-tour sur elle-même. Inutile de dire qu’en ville, vous êtes le Roi, aucun défi ne paraissant insurmontable. Mais s’aventurer hors du milieu urbain convient nettement moins à la Smart : sensible au vent latéral, la Fortwo manque de stabilité à haute vitesse, empattement court oblige. Mais que les habitués des précédentes générations se rassurent : le résultat est nettement moins catastrophique que dans le passé. Même refrain au sujet de l’amortissement : rouler sur un caillou ne vous enverra plus chez l’ostéopathe ! Le résultat final reste toutefois, assez ferme…

Tarifs

Pour les citadins purs et durs, il existe une version comptant 61 chevaux à 9.922 €. La gamme comprend quatre exécutions différentes. Les prix s’échelonnent jusqu’à 15.596 €. Typiquement germanique, la liste d’options mérite votre attention : on y trouve de tout… Ce qui fait vite gonfler la facture !

Côté consommation, la ForTwo 71ch s’en sort plutôt bien en ville (6 à 6,5 l/100 km) mais se voit pénalisée en dehors par le manque de ressources du moteur qui oblige à fréquenter les hauts régimes. La version Turbo, sur ce point, s’en sort mieux avec une moyenne inférieure à 7 l/100 km dans tous les cas.

Conclusion

C’est incontestable, la Smart Fortwo conserve son statut de Reine de la ville. Ses dimensions inchangées et son rayon de braquage diabolique sont à ce titre, ses meilleurs atouts. Mais la nouvelle venue se veut également bien plus polyvalente et confortable, des atouts qu’elle combine avec une personnalité toujours aussi attachante.