Certes, l’historique de SsangYong en Europe est assez chaotique. Mais depuis le lancement de la Korando en 2010 et les injections financières de son tuteur indien Mahindra, le Coréen a stoppé l’hémorragie et semble reparti du bon pied. Le renouvellement progressif de la gamme et les tarifs solidement rabotés participent à la bonne santé de la marque. Pour s’en convaincre, il suffit de lorgner sur les chiffres de ventes en Belgique : le résultat de 500 voitures en 2012 a été doublé en 2014 ! Et ce n’est certainement pas fini, car les espoirs sont grands : grâce à ce Tivoli, la marque espère presque tripler ses ventes en Europe centrale et de l’Ouest à l’horizon 2016. Ambitieux…

De quoi s’agit-il ?

Le Tivoli s’insère sur un segment actuellement en pleine explosion, celui des SUV du segment B. Si cela vous paraît fort obscur, comprenez qu’il affiche un gabarit plutôt compact : 4,195 mètres de long ! Elégant et plutôt dynamique, le Tivoli ne ressemble pas à grand-chose de connu. Il est disponible avec un moteur essence 1.6 ou un turbo diesel de même cylindrée, en boîte manuelle ou automatique et avec deux ou quatre roues motrices. Toutes les combinaisons sont possibles, mais tant la transmission intégrale que le moteur diesel ne seront disponibles qu’en septembre.

Equipement

Ne rêvez pas des dernières technologie à la mode, notamment en terme de sécurité active, car le Tivoli ne cherche pas à rivaliser avec les dernières trouvailles du groupe Mercedes ! SsangYong nous promet simplement un système de freinage automatique pour l’année prochaine. Mais du côté du confort, le Tivoli ne manque pas à ses devoirs et peut proposer la climatisation automatique bizone, le système multimédia tactile avec GPS intégré, les sièges chauffants et ventilés, ainsi que le volant chauffant à divers niveaux d’assistance !

Univers chaleureux… sur demande !

Il faut bien l’avouer, notre modèle d’essai n’était pas d’une grande gaieté dans l’habitacle : finition approximative, matériaux quelconques et ambiance fort sombre au programme. Mais un coup d’œil sur une version haut de gamme a révélé une toute autre atmosphère : le cuir à gogo et les couleurs chaleureuses transforment l’habitacle terne en un véritable cocon !

Tradition SsangYong oblige, l’habitabilité est impressionnante à toutes les places. En revanche, du côté des bagages, c’est un peu moins joyeux : le coffre torturé, le seuil élevé et le volume somme toute retreint n’en font pas un sommet du genre…

Première prise en main

Sous le capot de notre exemplaire, nous retrouvons un 1.6 essence de 128 chevaux et 160 Nm. Inutile de tourner autour du pot, à l’heure des petits moteurs essence turbo bourrés de couple, cette unité s’est révélée quelque peu décevante. Creux à bas régimes, le moteur se réveille au-delà de 3.500 tr/min dans un grognement rugueux, assez peu agréable. Le diesel, avec ses 115 chevaux et 300 Nm, se révèlera sans doute bien plus sympa… et plus facile ! En effet, le manque de couple à bas régime demande un minimum d’attention pour ne pas caler lors des démarrages.

Question dynamisme, nous avons déjà connu plus vif… Entre le moteur aux reprises timides, la direction artificielle et le comportement sain, mais un peu pataud à la limite, le Tivoli se prête pas volontiers à une conduite sportive. Revenez donc à un rythme plus sage, d’autant qu’en dépit de sa suspension un peu ferme, il n’est pas inconfortable.

Tarifs rabotés !

C’est certainement le prix qui vous attirera : le Tivoli est disponible à partir de 14.990 € ! La gamme est composée de trois finitions : Crystal, Quartz et Sapphire, avec des prix s’échelonnant jusque 22.490 €. Le diesel demande une rallonge de 2.000 €. Question garantie, SsangYong propose 5 ans et 100.000 km, assistance comprise.

Conclusion

Le tarif extrêmement compétitif et la ligne atypique sont sans conteste les points forts de ce Tivoli. Sur la route, ce dernier n’est sans doute pas le plus passionnant à conduire, mais il fait son boulot sans grosse tare. Cela devrait largement suffire à lui assurer une belle carrière commerciale. Quant aux indécrottables amateurs du genre, nous leur conseillons d’attendre la version diesel 4x4 : quelque-chose nous dit qu’elle sera bien plus sympa à conduire !