Wim Bervoets

31 DÉC 2016

Subaru Levorg : Les yeux sur la route

Si nous vous disons « Subaru », vous pensez sans doute aux WRX, XV et autres BRZ. Mais les Japonais ont également une spécialité en matière de breaks à transmission intégrale qui, pourtant, restent méconnus chez nous. A tort ou à raison ?

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Depuis l'année dernière, la Levorg, le successeur de la Legacy, a mené, chez nous en particulier, une existence confidentielle. La Levorg (qui, par ailleurs, signifie LEgacy, RéVOlution, touRinG) est ici un produit de niche, car elle n’est seulement disponible qu’en une seule version : en break, avec un moteur à quatre cylindres boxer essence turbo de 1,6 l et avec une transmission à variation continue et à quatre roues motrices.

Mais ce break paraît plutôt musclé, non ?

La prise d'air sur le capot attire vraiment l'œil. Cela divise les opinions, parce que d'une part, elle ne paraît esthétiquement pas très élégante, mais elle donne d'autre part, un trait de caractère à un ensemble par ailleurs assez discret. La prise d'air n’est en effet pas là pour la décoration, car elle fournit de l'air frais à l'intercooler du moteur. Ne vous attendez toutefois pas à une version WRX de ce break, parce que contrairement à la bombe de la marque, le moteur 1.6 ne livre ici que 170 ch et 250 Nm. Les chiffres ? Le 0-100 km/h en 8,9 secondes et une vitesse de pointe de 210 km/h.

Et à l'intérieur?

Il y règne une atmosphère fonctionnelle typiquement japonaise. Les matériaux utilisés pour le tableau de bord et l’habitacle font très « plastique », mais les ajustements sont impeccables. Sur le volant, la marée de boutons peut sembler intimidante, mais après un certain temps, on s'y habitue. Seule l'ergonomie déçoit vraiment : les boutons pour les sièges chauffants (de série) se retrouvent, selon une grande coutume japonaise, sur le tunnel central, et vous avez trois ordinateurs de bord différents (entre les compteurs, dans le système multimédia et au centre, sur le dessus du tableau de bord), qui se commandent depuis trois endroits différents (respectivement sur le volant, sur l'écran tactile et via un bouton entre les ouïes d’aération).

Est-elle habitable ?

Subaru offre à la fois un grand espace à l’avant et à l’arrière pour ses passagers. Le coffre n’est pas ébouriffant avec ses 522 litres, mais sous le plancher du coffre, il y a encore quelques rangements utiles. Rabattez les sièges arrière (60/40), et vous pouvez étendre la capacité du coffre à 1.446 litres. Le plancher plat ainsi créé, est un bonus.

Comment se porte le moteur boxer ?

Comme nous l'avons dit, ne vous attendez pas une version WRX de ce break. Pas seulement question bruit - parce que ce moteur boxer est particulièrement bien insonorisé - mais parce que ses performances sont correctes et lissées, sans plus. Combiné avec la transmission automatique CVT, il fonctionne principalement sur le couple. A la rédaction, nous ne sommes pas très friands de boîte CVT, mais l’infâme effet « moulin à café » est ici absent. En effet Subaru a « programmé » des rapports virtuels pour cette boîte, de sorte que vous pouvez même moduler le régime avec des palettes de changement de vitesse.

Et en termes de dynamique de conduite ?

La Levorg est livrée de série avec un système à quatre roues motrices permanente, donc la traction et l'adhérence sont toujours impeccables. Cette transmission donne à la Japonaise une bonne dose de dynamisme dans les virages, notamment grâce au centre de gravité bas du moteur boxer et à l'agréable sensation procurée par la direction. Une fois encore, n’en attendez pas les performances de la WRX : le comportement est sain et sécurisant quelle que soit la météo. Le châssis est un compromis idéal entre la dynamique de conduite et le confort. L'inconvénient est que l'amortissement un peu ferme procure un confort inégal à l’arrière, ainsi que quelques grognements.

Qu'en est-il de la sécurité ?

Nous arrivons au point fort de ce modèle : depuis cet été, la Levorg a droit au « EyeSight », le système de sécurité des Japonais. Il était précédemment disponible sur le SUV Outback, et travaille principalement avec deux caméras située de chaque côté du rétroviseur intérieur. L’Eyesight comprend l'assistance au freinage d'urgence avec avertisseur de collision, l'assistance au maintien de voie, l’avertisseur de fatigue, le régulateur de vitesse adaptatif et un avertissement de circulation perpendiculaire en cas de marche arrière. Les bonnes nouvelles? Cet ensemble est tout à fait standard.

Que comprend la dotation de série ?

Beaucoup. Tenez-vous bien : une caméra de recul, un avertisseur d’angle mort, le contrôle automatique de la température, des phares LED automatiques, le système EyeSight, des sièges chauffants et un système multimédia avec un écran de 7 pouces et la radio numérique. Voilà pour la version Comfort. La version Premium coûte 4.000 € de plus et rajoute un habillage plus sportif, des sièges réglables électriquement, un toit en verre panoramique, une sellerie cuir et un système de navigation. Ces deux derniers éléments sont, avec la peinture métallisée, les seules options de la version Comfort.

Combien coûte cette Levorg ?

La Subaru Levorg Comfort coûte 30.695 € et la version Premium coûte 34.695 €, soit 4.000 € de plus. Faites le compte et vous remarquerez que le système Eyesight rajoute 1.700 € à la facture finale par rapport à la précédente version de la Levorg sans EyeSight. Nous avons relevé une consommation moyenne de 9,6 l/100 km, soit deux gros litres de plus que ce que Subaru annonce (7,1 l/100 km). Les émissions de CO2 sont annoncées à 159 g/km pour la version Confort et à 164 g/km pour la version Premium. Pour les conducteurs de flotte, il est donc regrettable que Subaru ne propose pas son célèbre boxer diesel sous le capot de cette Levorg.

En conclusion ?

La Subaru Levorg est une Japonaise typique comme on les aime : unique en son genre et originale, avec un équipement très complet. Le système de sécurité EyeSight va encore plus loin, ce qui fait que ce outsider mérite d’être considéré. Il est juste dommage que Subaru s’en tienne au seul moteur essence et à la boîte automatique CVT, ce qui réduit d’autant le public…

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